Suite de la présentation équipe par équipe de la saison 2017. Au programme aujourd’hui : les Chicago Bears. Vous pouvez trouver toutes les fiches déjà publiées en cliquant sur ce lien.
Avec seulement trois victoires en 2016, les Bears sortent de l’une des pires saisons de leur histoire.
La franchise de Chicago a donc logiquement été active durant l’intersaison, mais ce n’est pas pour autant que l’équipe s’est améliorée.
La saison dernière : 3 victoires – 13 défaites.
Mouvements à l’intersaison : Il s’est passé beaucoup de choses durant l’intersaison dans la Windy Cindy, notamment au poste de quarterback. Jay Cutler a été coupé le 9 mars dernier après huit saisons en tant que titulaire. Le même jour, les Bears ont signé Mike Glennon pour trois ans et 45 millions de dollars. Et à la Draft, la franchise de l’Illinois a tout fait pour obtenir Mitch Trubisky au premier tour, ce qui n’a d’ailleurs pas forcément plu à Glennon.
L’autre principale transaction de l’intersaison chez les Bears, c’est le départ du receveur Alshon Jeffery. Ce dernier était le meilleur atout de Chicago au niveau du jeu aérien, et il a décidé de partir en direction de Philadelphie. Pour compenser, Markus Wheaton, Kendall Wright et le vétéran Victor Cruz sont arrivés.
Le poste de tight end a lui été renforcé avec l’arrivée de Dion Sims en provenance de Miami, et la sélection d’Adam Shaheen au second tour de la Draft.
Outre l’attaque aérienne, la ligne arrière a également changé de visage après une bien mauvaise saison 2016. Les Bears ont enregistré les venues de Prince Amukamara (CB), Marcus Cooper (CB), B.W. Webb (CB) et Quintin Demps (S). Quant au vétéran Tracy Porter (CB), il a été libéré.
Pour terminer, un petit mot sur la ligne offensive, qui a perdu Ted Larsen (G) mais qui a récupéré Bradley Sowell (OT). Le premier est parti à Miami après avoir débuté huit rencontres en 2016, tandis que le second a été titulaire à neuf reprises l’an dernier sous les couleurs de Seattle.
Arrivées notables : Mike Glennon (QB), Mark Sanchez (QB), Markus Wheaton (WR), Kendall Wright (WR), Victor Cruz (WR), Dion Sims (TE), Bradley Sowell (OT), Dan Skuta (LB), Jaye Howard (DE), John Jenkins (DT), Prince Amukamara (CB), Marcus Cooper (CB), B.W. Webb (CB), Quintin Demps (S).
Re-signatures : Eric Kush (G), Daniel Brown (TE), Josh Bellamy (WR), Deonte Thompson (WR), Bryce Callahan (CB), Johnthan Banks (CB), Connor Barth (K), Chris Prosinski (S).
Draft : Mitch Trubisky (QB), Adam Shaheen (TE), Eddie Jackson (S), Tarik Cohen (RB), Jordan Morgan (G).
Pertes notables : Jay Cutler (QB), Brian Hoyer (QB), Matt Barkley (QB), Alshon Jeffery (WR), Eddie Royal (WR), Ted Larsen (G), Will Sutton (DT), Cornelius Washington (DE), Tracy Porter (CB), Jacoby Glenn (CB).
Le(s) point(s) fort(s) : Avec 1 313 yards au sol et 298 yards à la réception en 2016, le running back rookie Jordan Howard a été la grosse surprise de la saison dernière, non seulement à Chicago mais dans la NFL toute entière. Il est aujourd’hui le rayon de soleil de la franchise.
De plus, Howard évolue derrière une ligne offensive plutôt solide. Si les tackles Charles Leno et Bobby Massie sont moyens, Josh Sitton (LG), Cody Whitehair (C) et Kyle Long (RG) forment un excellent trio à l’intérieur. Et il ne faut pas oublier non plus que le tight end Dion Sims, recruté durant l’intersaison, est un bloqueur très fiable.
L’autre point fort des Bears, c’est le front seven, à condition que les joueurs qui le composent restent en bonne santé, contrairement à la saison dernière. Au niveau de la ligne défensive, Chicago possède avec Akiem Hicks un très bon defensive end, auteur de 53 plaquages, sept sacks et deux fumbles forcés en 2016. A ses côtés, on devrait retrouver le précieux Eddie Goldman (NT), solide contre la course. Mitch Unrein (DE), Jonathan Bullard (DE), John Jenkins (DT) et Jaye Howard (DT) complètent l’effectif de la ligne défensive.
Concernant les linebackers, Danny Trevathan et Jerrell Freeman sont deux joueurs performants à l’intérieur, même s’il ne faut pas oublier que le premier est toujours en rééducation suite à une grosse blessure au genou la saison dernière. Sur les extérieurs, Chicago possède trois linebackers redoutables en terme de pass rush avec Willie Young, Leonard Floyd et Pernell McPhee. Les deux premiers ont combiné 14,5 sacks la saison dernière, tandis que le troisième en a totalisé quatre en neuf rencontres.
Le(s) point(s) faible(s) : L’attaque aérienne dans son ensemble est le gros point faible de Chicago. Premièrement, le poste de quarterback. Malgré la sélection de Mitch Trubisky avec le second choix de la Draft, c’est Mike Glennon qui devrait commencer les matchs (à voir jusqu’à quand…). Avec lui, on ne peut pas dire que les Bears possèdent un franchise quarterback, même si ces derniers n’ont pas hésité à mettre le prix pour l’obtenir. Les statistiques en carrière de l’ancien lanceur de Tampa Bay sont loin d’être catastrophiques (30 TD, 15 INT, 4 100 YDS, 59,4 % de passes complétées, ratio de 84,6), mais on parle tout de même d’un joueur qui n’a effectué que 11 passes depuis la saison 2014. Et vu l’escouade de receveurs à sa disposition, on voit mal comment il pourrait s’épanouir.
Avec le départ d’Alshon Jeffery, Chicago a perdu une pièce importante de l’attaque aérienne, et il n’a pas vraiment été remplacé. Autrement dit, les Bears ne possèdent pas de receveur numéro un à l’heure actuelle. Cameron Meredith a certes montré des choses intéressantes lors de sa saison sophomore l’an dernier (66 réceptions, 888 yards, 4 TD), mais il va devoir confirmer. Le jeune Kevin White, qui sera probablement titulaire, représente lui une incertitude à cause de son état physique. Heureusement pour les Bears, le poste de tight end est plutôt intéressant avec l’arrivée de Dion Sims, le retour de blessure de Zach Miller et la sélection d’Adam Shaheen à la Draft.
Un autre point faible à signaler, ce sont les équipes spéciales. La saison dernière, le punter Pat O’Donnell n’a pas vraiment brillé (moyenne de 44 yards, 38,4 en net), et le kicker Connor Barth a été moyen dans son rôle de successeur de Robbie Gould (18/23 au field goal).
Facteur(s) X : La ligne arrière de la défense est l’un des grands points d’interrogation des Bears. La saison dernière, elle a évolué à un faible niveau et a accumulé seulement huit interceptions, soit le deuxième plus faible total de toute la NFL. Cependant, avec les venues des cornerbacks Prince Amukamara et Marcus Cooper, la signature du safety Quintin Demps et le retour de blessure de Kyle Fuller (CB), Chicago a les moyens de progresser dans ce domaine, mais il faut voir comment tout cela se traduit sur le terrain. A surveiller aussi les performances de Bryce Callahan et Cre’Von LeBlanc, deux jeunes joueurs prometteurs qui sont en concurrence pour le poste de nickel cornerback.
Un second facteur X, ce sont les blessures. Evidemment, cela vaut pour toutes les équipes NFL, mais les Bears ont été particulièrement touchés la saison dernière, notamment au niveau du front seven. S’ils arrivent à rester en bonne santé, ils devraient progresser car il y a tout de même du talent dans certains secteurs de jeu.
Calendrier : Falcons, @Buccaneers, Steelers, @Packers, Vikings, @Ravens, Panthers, @Saints, BYE, Packers, Lions, @Eagles, 49ers, @Bengals, @Lions, Browns, @Vikings.
En résumé : Quelques points forts, mais aussi des points faibles importants. C’est ainsi que l’on pourrait résumer les Bears version 2017. L’attaque devrait s’appuyer sur un bon jeu de course, mais risque d’être bien unidimensionnelle. Défensivement, le front seven est de qualité mais la nouvelle ligne arrière pose question.
Bref, on souffle le chaud et le très froid dans la Windy City. Il ne faut donc pas s’attendre à un miracle au niveau des résultats la saison prochaine, surtout vu la difficulté du calendrier.
Le pronostic : 5 victoires – 11 défaites.