Si la première série de matchs de cette semaine 9 avait manqué de suspense, les matchs de la nuit ont été complètement fous. Dans le remake du Super Bowl 2008 entre les Giants et les Patriots, Eli Manning et ses coéquipiers ont fait re-vivre quasiment le même scénario cauchemar aux hommes de Bill Belichick en allant chercher la victoire dans les derniers instants (24-20).
A San Diego, Rivers a fait le jeu quasiment tout seul en lancant touchdowns et interceptions dans tous les sens. C’est sa quatrième interception qui a mis fin à sa tentative de comeback et assuré la victoire des Packers (45-38).
Ailleurs, Tim Tebow et les Broncos sont allé chercher la victoire au sol, les Bengals ont remonté un retard de 10 points et Arizona l’a emporté en prolongation.
New England Patriots (5-3) – New York Giants (6-2): 24-20
Le roi du comeback, c’est Eli Manning (20/39, 250 yards, 2 TDs, 1 int) ! Avec seulement 19 secondes à jouer, le quarterback des Giants a trouvé Jake Ballard (4 rec, 67 yards, 1 TD) dans la end zone pour le touchdown qui a donné la victoire à son équipe. Énorme déception pour les Patriots qui avaient réussi à repasser devant à seulement 1mn40 de la fin. Mais la défense de New England ne peut même pas tenir moins de deux minutes lorsque le match est en jeu. Incapables de ralentir le jeu aérien New Yorkais, les défenseurs des Pats se sont notamment rendus coupables de deux pass interference très couteuses sur sur les deux dernières séries offensives des Giants.
Si la fin de match a été folle, la première mi-temps a été dominée par les défenses. Les punts se sont succedés et Steven Gostkowski a manqué un coup de pied de 27 yards juste avant la pause. Les deux équipes sont donc rentrées aux vestiaires sans le moindre point. Sur le premier drive du troisième quart, Tom Brady (28/49, 342 yards, 2 TDs, 2 int) a même lancé sa deuxième interception du match. Constamment sous pression, il a ensuite perdu un fumble dans sa moitié de terrain sur la possession suivante. Brandon Jacobs (18 courses, 72 yards, 1 TD) a profité de la faible distance à couvrir dans l’autre sens pour inscrire le premier touchdown du match. Dans un match truffé d’erreurs inhabituelles pour New England, c’est ensuite Julian Edelman qui a perdu un fumble sur un retour de punt. Sale semaine pour lui.
C’est là que le match est devenu encore plus excitant est indécis. Un touchdown d’Aaron Hernandez (4 rec, 35 yards, 1 TD) puis un field goal ont donné l’avantage 13-10 aux Pats’. Mais Manning a trouvé Mario Manningham (3 rec, 33 yards, 1 TD) a 3mn08 de la fin pour repasser devant 17-13. C’est là que Brady à trouvé Rob Gronkowski (8 rec, 101 yards, 1 TD) puis que Manning et son attaque son allé chercher le match.
Un Brady sous pression, des Giants qui gagnent dans les dernières secondes. Pour les Patriots, ce match a de quoi rappeler le douloureux Super Bowl de 2008. Et la recette pour les battre semble toujours la même : pression sur Brady et une attaque qui marque des points. New England encaisse en tout cas une défaite qui permet aux Jets de les rejoindre en tête de l’AFC Est. Les deux équipes sont à égalité avec Buffalo. Pour les Giants, tout va bien. Eli Manning ressemble de plus en plus au quarterback d’élite qu’il annoncait être en début de saison et son équipe domine la NFC Est.
San Diego Chargers (4-4) – Green Bay Packers (8-0): 38-45
Encore un match complètement fou. Pendant qu’Aaron Rodgers (21/26, 247 yards, 4 TDs) a mené l’attaque avec son rendement habituel, Philip Rivers (26/46, 385 yards, 4 TDs, 3 int) a alterné le meilleur et le pire. C’est le quarterback des Chargers qui a permis aux Packers de se détacher en lancant deux interceptions retournées pour des touchdowns dans le premier quart. Mais c’est aussi le quarterback des Chargers qui a mené son équipe dans une folle remontée. Avec San Diego mené 45-24 à 10 minutes de la fin Rivers a trouvé Vincent Jackson (7 rec, 141 yards, 3 TDs) pour deux touchdowns sur deux drives consécutifs car les Californiens ont réussi à recouvrir un onside kick entre les deux. Grâce à leur défense, les Chargers ont même eu deux drives pour l’emporter. Le premier a démarré à 4mn48 de la fin et s’est terminé par un punt. Le second a démarré à 1mn05 de la fin. Mais une fois sur les 41 yards des Packers avec 33 secondes à jouer, Rivers a lancé sa quatrième interception. Celle de trop. Les Packers restent invaincus et leur défense a réalisé des actions décisives mais il faudra quand même se montrer plus solide à l’avenir pour rester invaincu.
Oakland Raiders (4-4) – Denver Broncos (3-5): 24-38
Comme prévu, ce match a été fou. Les Raiders ont été les premiers à prendre l’avantage et Carson Palmer (19/35, 332 yards, 3 TDs, 3 int) a un temps semblé enfin à l’aise. Grâce à un touchdown de Jacoby Ford, Oakland mène 24-14 au milieu du troisième. Mais c’est à ce moment que les Broncos ont passé la seconde. Malgré une main cassée, Willis McGahee (20 courses, 163 yards, 2 TDs) a égalisé sur la dernière action du troisième quart. C’est la cavalcade ! Eddie Royal retourne ensuite un punt pour 85 yards et un touchdown. La défense intercepte une troisième fois Palmer et McGahee creuse l’écart définitif sur une course de 24 yards. C’est donc Tim Tebow (10/21, 124 yards, 2 TDs) qui a remporté le duel de la peur des quarterback. Toujours moyen dans les airs, le numéro 15 a par contre fait d’énormes dégâts au sol avec 118 yards gagnés en 12 courses. Les Broncos empêchent donc les Raiders de prendre la tête de l’AFC Ouest. Carson Palmer a encore du travail s’il veut montrer qu’il peut toujours mener efficacement une attaque NFL.
Tennessee Titans (4-4) – Cincinnati Bengals (6-2): 17-24
Remonter ? Les jeunes Bengals savent faire aussi. Menés de 10 points, les joueurs de Cincinnati ont fait une seconde mi-temps exemplaire. Andy Dalton (22/39, 217 yards, 3 TDs) a mené son attaque à deux touchdowns et un field goal pendant que sa défense n’a autorisé que 95 yards sur les deux derniers quart. L’escouade de Mike Zimmer a bien tenu dans les moments importants. A 4mn04 du terme, alors que Tennessee tentait d’égaliser, Nate Clemens a recouvert un fumble bien forcé sur Jared Cook. La défense a ensuite bien tenu sur l’ultime drive même si les Titans ont réussi une dernière action désespérée de 30 yards mais loin de la end zone. En dehors du fumble de Cook, les Titans n’ont pas fait d’erreurs. La défense des Bengals était juste supérieure. Matt Hasselbeck (24/41, 272 yards, 2 TDs) a fait un match correct. Même Chris Johnson (14 courses, 64 yards et 4 rec pour 46 yards) avait l’air un peu mieux. Mais cette saison est décidément exceptionnelle pour les Bengals qui remportent leur cinquième match de suite et s’affichent de plus en plus clairement comme un prétendant aux playoffs. Les rookies Andy Dalton et A.J. Green (7 rec, 83 yards) continuent de redonner vie à la franchise.
Arizona Cardinals (2-6) – Saint Louis Rams (1-7): 19-13 (a.p)
Comme d’habitude avec ce genre de matchs de bas de tableau, les points n’ont pas été inscrits des manières les plus conventionnelles et il s’est passé des choses étranges. A 3 secondes du terme, les Rams ont eu un field goal de 42 yards pour l’emporter… bloqué. En prolongation, Saint Louis a été la première équipe avec le ballon. Inefficaces, ils ont du punter… et voir Patrick Peterson retourner le ballon sur 99 yards pour inscrire le touchdown de la victoire des Cardinals. Le rookie se rattrape bien puisque c’est une pénalité qu’il a reçu qui avait mis les Rams en position de gagner le match sur un field goal à la fin du temps réglementaire. Tout n’a pas été rose non plus pour les Cards’. John Skelton (20/35, 222 yards, 1 TD) a réussi l’exploit de commettre deux safeties sur deux drives consécutifs. Des points qui ont permis aux Rams de rester dans le match. Skelton a quand même réussi à trouver Larry Fitzgerald (4 rec, 43 yards, 1 TD) dans le dernier quart pour égaliser. La suite, c’est donc un Sam Bradford (23/36, 255 yards, 1 int) incapable de conclure malgré un bon Steven Jackson (29 courses, 130 yards). Avec cette victoire, leur deuxième de la saison, les Cardinals rejoignent Seattle à la seconde place de la division NFC Ouest. Loin devant, les 49ers peuvent dormir tranquilles.