Minnesota Vikings (9-5) – Chicago Bears (5-9) : 38-17
Au retour des vestiaires, les Bears sont menés de 10 points et John Fox décide de jouer les filous sur un onside kick qui prend de court les Vikings. Le coup de pied est trop court, mais touche des joueurs violets. Les visiteurs plongent dessus et débutent le second acte en position idéale. Pas le temps de jubiler, Brian Robison signe un trio sack/fumble/ballon recouvert. Sous pression, Teddy distribue les passes courtes et trouve son joujou préféré. Stefon Diggs fait le reste et s’offre un doublé. L’écart est fait. Pour de bon. L’audace du coach de Chicago n’aura pas été récompensée. L’agressivité de la défense du Minnesota, si.
Bridgewater sur sa lancée
D’entrée, il est également question d’équipes spéciales. Deonte Thompson met les Bears sur orbite en remontant le ballon jusqu’au milieu du terrain. Matt Forte (8 courses, 47 yards ; 6 réceptions, 57 yards et un touchdown) croit bien propulser les siens vers la redzone sur une longue course, mais un holding et un sack contraignent finalement les hommes de John Fox à dégager le cuir. Des courses incisives d’Adrian Peterson (18 courses et 63 yards), des passes courtes pour faire parler la vitesse des receveurs. Les Vikings appliquent leur recette habituelle. Et ça marche. Les voilà aux portes de la endzone. Teddy Bridgewater (17/20, 231 yards et 4 touchdowns) semble aussi affûté que dans l’Arizona et expédie une passe chirurgicale dans le coin. Stefon Diggs (3 réceptions, 55 yards et 2 touchdowns) s’empare du ballon. 13 jeux, 93 yards. Les Violets ouvrent le score au terme d’un drive d’école (7-0). Toujours privée de ses trois meilleurs joueurs (Harrison Smith, Anthony Barr et Linval Joseph) la défense violette signe un nouveau sack et stoppe prématurément les Bears.
La doublure Jerick McKinnon (4 réceptions, 76 yards et un touchdown) est bouillante et exploite à merveille sa vitesse sur les screen pass pour faire avancer son attaque à pas de géant. Willie Young signe un cinquième match consécutif avec un sack et contraint les Vikings à se contenter d’un coup de pied de 53 yards de Blair Walsh. Avec l’aide du poteau (10-0). Puis c’est au tour de Danielle Hunter d’envoyer Jay Cutler (26/37, 231 yards, 2 touchdowns et une interception) brouter le gazon. Nouveau three-and-out. Les Bears se reprennent, profitent d’une position idéale après un punt court et Alshon Jeffery signe son traditionnel touchdown face aux Vikings (10-7). Et c’est l’instant frayeur. Du moins pour les fans des Violets. Après une course de 9 yards Petersonesque, le coureur quitte le terrain à cloche-pied, visiblement touché à la cheville. Teddy Bridgewater prend ses responsabilités. Une longue passe vers Mike Wallace, puis une énième screen pass vers McKinnon. Le coureur évite en plaquage, résiste et plonge dans la peinture (17-7). Les hommes de Mike Zimmer reprennent le large juste avant la pause. Une tentative de hail mary pour le fun et c’est la mi-temps.
La défense violette déroule
Un onside kick, un turnover et un nouveau touchdown violet. On connait la chanson. Les Vikings entament idéalement la seconde période. Un first down offert par les arbitres, une quatrième tentative réussie et Robbie Gould réduit l’écart (24-10). Après avoir regardé le spectacle du bord du terrain, Adrian Peterson revient en jeu. Pendant ce temps, les défenses prennent le dessus de par et d’autre. les attaques font du surplace. Lassé de voir les punters s’échanger les amabilités, Justin Trattou intercepte Jay Cutler. Histoire d’ajouter un peu de piment. Comme un grand, Teddy Bridgewater prend ses responsabilités et ses jambes à son cou. 12 yards, un bond pour finir, un quatrième touchdown pour le passeur et les Vikings tuent le peu de suspense qui restait (31-10). Avec près de 5 minutes à jouer, Chicago remonte le terrain, lentement, en Matt Forte réduit l’écart (31-17). Les visiteurs reprennent espoir et tentent un nouvel onside kick. Cette fois-ci Adam Thielen veille au grain et sécurise le ballon pour les hommes de Mike Zimmer. Zach Line marque pour la forme et Bridgewater s’offre un premier quintuplé (38-17). Quatre dans les airs, un au sol, une performance inédite pour Vikings depuis Fran Tarkenton.
Portés par une défense agressive et déterminée malgré des absences de poids et un Teddy impeccable, les Vikings font un grand pas vers les playoffs. Leur destin est entre leurs mains. Deux succès pour finir la saison et la NFC Nord sera à eux. Côté Bears, pas grand chose à retenir. Il est déjà temps de penser à la saison prochaine.