Detroit Lions (1-6) – Minnesota Vikings (4-2) : 19-28
Une route millimétrée, un double move, une bombe de 36 yards, un catch acrobatique en extension et la nouvelle pépite violette Steffon Diggs atterrit dans la endzone. Après une entame de match compliquée, les Vikings viennent de renverser la vapeur et de prendre l’avantage juste au retour de la pause. Le ton de la seconde mi-temps est donné. Ça sera un cavalier seul.
Action, réaction
Les Lions démarrent pourtant sur les chapeaux de roue. Les joueurs du Michigan remontent le terrain à toute allure, ne laissant pas le temps à la défense violette de souffler et Calvin Johnson (5 réceptions, 86 yards et un touchdown) se retrouve déjà dans la endzone après moins de 5 minutes de jeu (7-0). Les hommes de Mike Zimmer répliquent à coup de courses répétées. Et ça marche. Jusqu’à la redzone. Les Lions stoppent l’élan des Vikings et Blair Walsh entre en scène (7-3). Matthew Stafford (18/26, 256 yards et 2 touchdowns) poursuit son récital : une passe de 55 yards vers Eric Ebron (5 réceptions, 89 yards et un touchdown), une autre dans la peinture et Detroit accroit son avance avec une facilité déconcertante (14-3). Adrian Peterson (19 courses, 98 yards et un fumble) est pris à la gorge, sans espaces et sans idées, Teddy Bridgewater (25/35, 316 yards et 2 touchdowns) prend la marrée et le drakkar Viking reste à quai. Blair Walsh sauve les meubles de 53 yards et les visiteurs restent à portée (14-6).
La défense du Minnesota se reprend, envoie Stafford au sol et parvient enfin à stopper les Lions. Mais Teddy Bridgewater et Adrian Peterson cafouillent, ratent un échange et rendent le ballon illico. La défense limite les dégâts et les Vikings profitent d’une échappée folle de leur fullback Zach Line pour se frapper aux portes de la endzone pour la première fois. Kyle Rudolph fait ce qu’il fait de mieux, inscrire un touchdown ; Blair Walsh fait ce qu’il fait de mieux, rater une conversion (17-12). Le kicker se reprend de 51 yards avant la pause. Dépassés en début de rencontre, les Vikings ont su se ressaisir et couper l’élan des Lions (17-15).
Blitzkrieg
Au retour des vestiaires, AP fait toujours du surplace, Teddy prend des coups en pagaille et Stefon Diggs (6 réceptions, 108 yards et un touchdown) fait des merveilles (17-22). Un rapide stop en défense et Peterson se fâche. Profitant de quelques air plaquages, il déboule comme une bombe et cavale 75 yards comme un sauvage. Puis reprend sa marche arrière juste devant la endzone. Teddy se fait sacker une énième fois (4 sacks encaissés) et Blair Walsh enquille un nouveau coup de pied (17-25). Matthew Stafford aussi broute le synthétique du Ford Field (7 sacks encaissés) et reste impuissant face à la marrée violette qui s’abat sur lui. Bridgewater a trouvé la cadence et distribue les offrandes à tout le monde, se connectant avec pas moins de onze cibles différentes. La défense de Detroit limite à nouveau les dégâts et refoule les Vikings devant la peinture (17-28). Les pass rushs se régalent et les huées commencent à descendre des gradins. Les Violets puntent pour la première fois de la rencontre. Les sacks continuent de s’abattre sur le casque d’un Stafford abandonné par sa ligne.
Le quarterback des Lions retrouve son mojo et distribue les passes sous le nez des linebackers. Une recette payante. Les locaux retrouvent la redzone. Stafford mange un tampon monstre, mais parvient à lancer une improbable passe en cloche. Le ballon grimpe dans les airs et retombe dans les bras d’un Megatron en lévitation sur la ligne de un yard. L’espoir renait, puis s’envole quand Theo Riddick manque le cuir sur une quatrième tentative de la dernière chance. Acculé dans le fond de sa endzone, Jeff Locke concède volontairement un safety pour pouvoir dégager le ballon dans une meilleur position et repousser Detroit loin de la zone dangereuse (19-28).
Si les Lions on su protéger le ballon et ne pas concéder le moindre turnover, ils ont calé face à un pass rush survolté. L’embellie n’aura duré qu’une semaine. Adrian Peterson une nouvelle fois muselé, les Vikings s’en sont remis à un Bridgewater chahuté, mais appliqué et une défense qui n’a de cesse de monter en puissance pour revenir de l’arrière et enchaîner un deuxième succès.