Suite de la présentation équipe par équipe de la saison 2015. Au programme aujourd’hui : les San Diego Chargers.
La saison dernière : 9 victoires – 7 défaites.
Compliqué pour les Chargers de réitérer la performance de 2013 lorsque l’on voit l’hécatombe qui a touché l’équipe de San Diego la saison dernière. Privé pour plusieurs matchs de Woodhead, Mathews, Clary, Ingram, Te’o, Attaochu ou encore Verrett, le coach McCoy a été freiné dans la belle progression de son équipe depuis sa prise de fonction il y a 2 saisons. Si on ajoute la position de centre qui a été le poste maudit et qui a vu Hardwick terminer sa carrière sur une blessure, les Chargers ont toujours eu un dommage venant enrayer la machine qui démarrait la saison pourtant bien (5 victoires sur les 6 premiers matchs). Notons également le nombre de matchs qu’a joué Philip Rivers handicapé par des douleurs au dos. Malgré cela, les Bolts sont passés tout près d’une qualification en playoffs. De plus, cela a permis de lancer dans le « grand bain » des jeunes joueurs comme Oliver ou Watt qui pourraient avoir beaucoup plus de temps de jeu cette saison.
Mouvements à l’intersaison : L’intersaison a permis de boucler quelques dossiers importants et certainement prioritaires. Résulat, Correy Liuget a prolongé pour cinq ans, Philip Rivers, Brandon Flowers et King Dunlap pour quatre et enfin Melvin Ingram pour une saison.
Sachant que le jeu de course des Chargers fût plutôt faible (30ème équipe la saison dernière), Ryan Mathews a été prié d’aller voir ailleurs. Pour le remplacer, Melvin Gordon, l’ancien star de Wisconsin, a été drafté. Son travail prioritaire sera déjà de tenter de rester en meilleure santé que son prédécesseur trop souvent blessé (20 matchs ratés en 5 saisons). Toujours dans un soucis de perfectionner le jeu au sol, Orlando Franklin arrive de Denver pour solidifier la ligne offensive.
Ensuite, afin de combler le départ du couteau suisse Eddy Royal pour Chicago, San Diego a misé sur 2 vétérans qui tenteront de se faire une seconde jeunesse sous le soleil Sud-Californien. Ainsi, Stevie Johnson arrive de San Francisco et Jacoby Jones de Baltimore pour assurer les retours de punts.
La draft du staff des Chargers reste logique et continue la construction d’une défense jeune. Si celle de 2013 avait vu la sélection de 3 défenseurs sur les 5 premiers choix (Verrett, Attaochu et Carrethers), celle de cette saison en compte 4 sur les 5 premiers (Perryman, Mager, Emanuel et Philon). L’optique étant de renforcer un secteur en progression mais toujours pas assez efficace. Hors draft, Marcus Gilchrist et Shareece Wright ont été remplacés par Jimmy Wilson et Patrick Robinson afin d’apporter plus d’efficacité que leurs prédécesseurs.
Arrivées notables : Jacoby Jones (WR), Orlando Franklin (G), Jimmy Wilson (DB), Stevie Johnson (WR), Mitch Unrein (DL), Patrick Robinson (CB), Joe Barksdale (OL).
Re-signatures : King Dunlap (OL), Brandon Flowers (CB), Trevor Robinson (C), Ricardo Mathews (DL).
Draft : Melvin Gordon (RB), Denzel Perryman (LB), Craig Mager (CB), Kyle Emanuel (LB), Darius Philon (DT).
Pertes notables : Ryan Mathews (RB), Eddy Royal (WR), Dwight Freeney (LB), Reggie Walker (LB), Chad Reinhart (G), Shareece Wright (CB), Andrew Gachkar (LB), Marcus Gilchrist (DB).
Les points forts : Incontestablement, l’attaque aérienne des Chargers est le point fort de cette équipe ! Rivers est toujours dans le top 10 des meilleurs quarterbacks de la ligue (du moins dans les statistiques) et sa récente prolongation prouve qu’il est toujours l’homme de la situation pour son manager général Tom Telesco.
Pour attraper ses ballons, que des cibles de qualités. Tout d’abord, la résurrection de Malcom Floyd qui, après une très grave blessure à la nuque en 2013, est revenu sur le haut de la scène la saison dernière en égalant son record de yards à la réception (856) ainsi que son nombre de touchdowns (6) sur une saison et qui verrait bien la franchise gagner le titre pour sa « peut être » dernière saison. Derrière lui, Keenan Allen, certes avec des statistiques en baisses mais très surveillé au vue de son talent. Une surveillance qui libère, du coup, des espaces pour d’autres cibles, comme Antonio Gates. Le vétéran a profité de cette saison 2014 pour marquer 12 touchdowns et être le meilleur marqueur de la ligue au poste de Tight End (à égalité avec Rob Gronkowski et Julius Thomas). Seul bémol à son sujet, il sera suspendu en début de saison. En y ajoutant la recrue Stevie Johnson, capable de saisons à plus de 1000 yards ainsi que le retour de blessure de Woodhead, qui en plus de courir, est une réelle menace à la réception, les Chargers se retrouvent avec un groupe de receveurs de très bon niveau.
Les points faibles : Si la franchise continue à construire la défense, c’est que le problème est ciblé. Ce qui est paradoxale, c’est que la défense de San Diego est a fait des progrès pour réussir à limiter les yards adverses (400 yards de moins concédés par rapport à 2013) alors qu’elle continue d’encaisser toujours autant de points (348 points en 2013 et 2014), qu’elle a une production de sacks en déclin (30 en 2013 contre 26 en 2014) et qu’elle intercepte beaucoup moins (11 en 2013 contre 7 en 2014).
Il faut savoir que cette défense est toujours en construction et qu’il faut du temps pour former les jeunes à affronter la grande ligue. Mais si San Diego veut retrouver les playoffs, l’escouade défensive devra élever son niveau de jeu (notamment sur la couverture aérienne qui est un réel problème dans cette franchise).
Facteur(s) X : La jeunesse du front seven est le principal facteur X. Avec les départs de Dwight Freeney et de Jarret Johnson, le joueur le plus expérimenté n’a que 26 ans (il s’agit de Donald Butler qui entame sa 6ème saison). Certes, Weddle et Flowers ont de l’expérience mais on sait que toute bonne défense à besoin d’un homme fort proche de la ligne de scrimmage. Si le rendement de Butler est plutôt bon, la question est : sera t-il en mesure de devenir le leader incontesté de ce front seven et de cette défense ?
Ensuite, le poste de coureur. Si sur le papier, il pourrait être l’un des points forts, il n’en reste pas moins indécis. Même si le coach McCoy aime faire tourner ses coureurs au fil du match, impossible de savoir qui sera titulaire et portera sur ses épaules le jeu au sol de la franchise qui fût très faible l’an dernier. Gordon aura t-il au niveau requis pour évoluer en NFL ? Oliver restera t-il sur sa dynamique de la saison dernière ? Et enfin Woodhead, l’éternel n°2 se verra t-il offrir une place de titulaire ? Tant de questions sans réelle réponse concrète…
Pour conclure, la santé des joueurs de San Diego reste également un facteur X. Il faut dire que les médecins de la franchise n’ont pas chaumé pendant la saison dernière. Alors oui, le football est un sport de contact et le risque de blessures est important mais quand celles-ci touchent la plupart des titulaires de l’équipe, ça devient compliqué…
Calendrier : Lions, @Bengals, @Vikings, Browns, Steelers, @Packers, Raiders, @Ravens, Bears, Chiefs, @Jaguars, Broncos, @Chiefs, Dolphins, @Raiders, @Broncos.
En résumé : Avec une défense toujours en construction et en recherche de performances plus étincelantes, l’attaque aérienne des Chargers devra encore porter l’équipe vers la victoire. Elle est capable de gagner des matchs à elle seule et reste une des attaques aériennes les plus prolifique de la ligue (8ème équipe en nombre de touchdowns à la réception). Malheureusement cela ne suffit pas toujours pour atteindre les playoffs.
Dans tous les cas, si les cadres de l’équipe restent en bonne santé, les Chargers pourraient encore être dans la bataille pour la 1ère place de l’AFC West; surtout si sa jeune défense progresse encore.
Le pronostic : 10 victoires – 6 défaites