Quand Rex Ryan et John Idzik ont été débarqués simultanément en décembre dernier, l’ancien head coach des Jets avait pointé du doigt le manque de collaboration avec son général manager. Un déficit qui avait largement contribué à la piètre saison des New-Yorkais.
Un décalage entre les deux hommes né du talent limité de l’équipe et du refus d’Idzik de mettre la main au portefeuille au cours du printemps 2014 afin de renforcer la formation. Une stratégie restée en travers de la gorge de Rex, convaincu que si on leur en avait donné les moyens, les Jets auraient pu faire nettement mieux.
Mais loin de rejeter toute la responsabilité sur son ancien GM, le désormais coach des Bills reconnait qu’il aurait pu agir différemment. À commencer par faire part au propriétaire Woody Johnson de ses inquiétudes quant à la direction adoptée par la franchise.
« Woody Johson voulait gagner, j’en suis convaincu. Mais certaines choses ne se passaient pas correctement, je le savais et j’ai laissé faire, » confie Ryan à Bob Glauber de Newsday. « Rétrospectivement, j’aurais dû directement aller le voir en personne au lieu de passer par quelqu’un d’autre ou emprunter tout chemin autre que celui menant directement à Woody. Même s’il m’avait dit, ‘Non, nous allons faire les choses de cette manière.’ Au moins, j’aurais eu mon mot à dire. »
S’il admet ne pas avoir les mêmes inquiétudes avec les Bills, il assure qu’il n’hésitera pas à partager son avis avec Terry Pegula, le propriétaire des Bills.
« Du haut au bas de l’échelle, nous sommes tous sur la même longueur d’onde dans cette franchise, » explique Rex Ryan. « Et si quelqu’un n’est pas sur la même longueur d’onde, il ne restera pas longtemps ici. C’est aussi simple que ça. Si cela implique que j’aille directement voir le propriétaire, qu’il en soit ainsi, peu importe de qui s’agit-il. Nous allons tous être sur le même bateau. »
Si ces désaccords ont pesé lourd dans les piteuses performances des Jets l’an passé, l’incapacité chronique de Rex Ryan à dénicher un quarterback de haut niveau n’y a pas été pour rien. Et s’il compte réussir à Buffalo, il devra probablement compter sur quelqu’un d’autre que Matt Cassel, E.J. Manuel ou Tyrod Taylor.