Suite de la présentation équipe par équipe de la saison 2015. Au programme aujourd’hui : les Jacksonville Jaguars.
Des jeunes talentueux, Blake Bortles, un quarterback prometteur et Gus Bradley, un coach principal qui développe toujours un peu plus son style de jeu, les fans des Jaguars ont de nombreuses raisons de positiver.
Oui mais voilà, le 3e choix de la Draft 2015, Dante Fowler Jr., est d’ores et déjà forfait pour l’intégralité de la saison 2015-2016. Un vrai coup dur qui ne doit tout de même pas occulter la bonne intersaison réalisée par Jacksonville. Des progrès sont attendus et, si tout se passe bien, ils devraient avoir lieu.
La saison dernière : 3 victoires – 13 défaites.
Mouvements à l’intersaison : L’année passée, Blake Bortles devait être la doublure de Chad Henne pour apprendre le métier de lanceur professionnel. Seulement, avec l’incompétence du vétéran, son heure est arrivée dès la semaine 4. En 13 titularisations (14 participations), l’ancien de Central Florida a montré de bonnes choses, mais a aussi connu des difficultés, surtout lors des dernières rencontres (11 touchdowns et 17 interceptions au final). Aujourd’hui, il y a de réelles chances pour que l’attaque de Jacksonville fasse un bond en avant.
Tout d’abord, Greg Olson arrive d’Oakland pour prendre le poste de coordinateur offensif. La position de quarterback, c’est son domaine. Il est le seul a avoir fait briller Josh Freeman. Ensuite, la ligne offensive a bien été renforcée. Le nouveau tacle Jermey Parnell s’est souvent montré efficace avec Dallas. S’il reste en bonne santé, le centre Stefen Wisniewski est également un élément très correct. Sélectionné au 3e tour du dernier repêchage, le guard A.J. Cann peut aussi apporter une aide précieuse. À la course, le choix du 2e tour T.J. Yeldon semble être une option supérieure à Toby Gerhart et Denard Robinson. Enfin, Julius Thomas, le tight end signé pour cinq saisons et 46 millions de dollars, représente une cible de haute qualité, notamment dans la zone de vérité.
En défense, malgré la grave blessure de Dante Fowler Jr., plusieurs améliorations sont à constater. Sur la ligne, si Red Bryant n’a pas été conservé, Jared Odrick, excellent avec les Miami Dolphins l’an dernier, a été embauché pour cinq campagnes et 42,5 millions. Le groupe de linebackers va voir le retour de Paul Posluszny, qui a manqué neuf matches en 2014-2015, aidé par Dan Skuta, en provenance de San Francisco. Derrière, Alan Ball a rejoint les Chicago Bears et a été remplacé par Davon House, laissé libre par les Green Bay Packers. Sergio Brown, performant avec les équipes spéciales, est un atout supplémentaire pour l’escouade de Bob Babich.
Arrivées notables : Bernard Pierce (RB), Bryan Walters (WR), Julius Thomas (TE), Jermey Parnell (OT), Austin Pasztor (OT), Stefen Wisniewski (C), Jared Odrick (DT), Dan Skuta (LB), Davon House (CB), Sergio Brown (S).
Draft : Dante Fowler Jr. (DE), T.J. Yeldon (RB), A.J. Cann (G), James Sample (S), Rashad Greene (WR), Michael Bennett (DT), Ben Koyack (TE).
Pertes notables : Jordan Todman (RB), Jacques McClendon (G), Red Bryant (DT), Geno Hayes (LB), Alan Ball (CB), Sherrod Martin (S).
Les points forts : Si les Jaguars ont une caractéristique intéressante, c’est bien la jeunesse. Blake Bortles a 23 ans. Ses receveurs principaux, Allen Hurns (23 ans), Marqise Lee (23 ans) et Allen Robinson (21 ans), ont un seul exercice NFL derrière eux. En comparaison, Julius Thomas pourrait presque passer pour le vieux sage, mais il n’a que 27 ans. De l’autre côté du terrain, c’est quasiment le même schéma. Telvin Smith (LB, 24 ans), Demetrius McCray (CB, 24 ans), Dwayne Gratz (CB, 25 ans) et Johnathan Cyprien (S, 25 ans) sont des pièces importantes pour le futur. Et, pour canaliser toute cette fougue, la franchise de Floride peut compter sur plusieurs tauliers comme Zane Beadles (G, 28 ans), Marcedes Lewis (TE, 31 ans), Tyson Alualu (DE, 28 ans) et Sen’Derrick Marks (DT, 28 ans).
Pour avancer dans la bonne direction, le groupe est chapeauté par Gus Bradley, disciple de Pete Carroll à Seattle. Et, même si l’entraîneur n’a gagné qu’à sept reprises sur 32 possibilités à Jacksonville, il a certainement les capacités pour y construire une identité et une âme. Cela va prendre du temps, mais il n’y a vraiment pas de quoi désespérer.
Les points faibles : Comment ne pas évoquer le dernier rideau défensif. En 2014-2015, les Floridiens ont enregistré six petites interceptions, le pire total NFL. À l’entame d’une nouvelle saison, le secteur n’a toujours pas l’air transcendant et, dans une ligue aujourd’hui tournée vers la passe, c’est plus que dangereux. Le staff va donc devoir faire un travail conséquent pour régler ce problème.
Autre principale faiblesse, le leadership. L’effectif a du potentiel, mais il aurait sans doute besoin d’un capitaine digne de ce nom. Celui que l’on écoute lorsque tout va mal. Une star, tout simplement. Une cible incontournable, un coureur infatigable, bref, ce guide que ne possèdent pas les Jaguars. Un point peut-être nécessaire pour franchir un cap.
Facteur(s) X : Plus que le niveau de Blake Bortles, le facteur majeur de l’équation risque d’être la qualité du jeu au sol, ligne offensive incluse. L’année dernière, Jacksonville a seulement eu la 21e meilleure unité terrestre (102.1 yards par match). Surtout, aucun running back ne s’est réellement démarqué puisque le plus productif, Denard Robinson, a parcouru 582 yards. La possible éclosion de T.J. Yeldon, ex-vedette d’Alabama, pourrait donner une dimension supplémentaire à l’attaque. C’est en tout cas une condition obligatoire pour que le quarterback puisse s’exprimer sans être constamment sous pression.
Calendrier : Panthers, Dolphins, @Patriots, @Colts, @Buccaneers, Texans, Bills, Repos, @Jets, @Ravens, Titans, Chargers, @Titans, Colts, Falcons, @Saints, @Texans.
En résumé : Cela fait maintenant un bon moment que les Jaguars habitent les profondeurs de la NFL. Mais ce constat pourrait rapidement s’inverser grâce à des individualités jeunes et talentueuses, et à un coach sérieux, impliqué et intelligent. Toutefois, même si le calendrier n’est pas démentiel, Jacksonville ne devrait pas remporter une division composée à la fois des Colts d’Andrew Luck et des Texans de J.J. Watt. Atteindre les playoffs, c’est encore trop tôt, faire figure de trouble-fête, c’est bien possible.
Le pronostic : 5 victoires – 11 défaites.