Après des mois d’attente, l’intersaison touche enfin à sa fin ! Il est donc grand temps pour Touchdown Actu de vous présenter une analyse complète des forces en présence. Comme tous les ans, nous allons remonter au fil des jours le classement de la saison précédente de bas en haut. Au programme aujourd’hui, le bonnet d’âne de l’exercice 2014 : les Tampa Bay Buccaneers.
Pour son baptême du feu à la tête de l’équipe floridienne, le duo Jason Licht/Lovie Smith n’a pas fait de miracles. Au contraire, il n’a pu empêcher le bateau de toucher les bas fonds de la NFL. Le point positif ? Un premier choix de draft à la clé et la sélection du quarterback Jameis Winston. Le début d’une nouvelle ère ?
La saison dernière : 2 victoires – 14 défaites
Mouvements à l’intersaison : Lors de la free agency, les Buccaneers se sont avant tout axés sur la défense. En effet, l’équipe a énormément souffert en 2014 avec leur nouveau schéma défensif, la Tampa 2, chère à Lovie Smith. Pour y remédier, le coach a donc fait venir certains de ses anciens disciples aux Bears, comme Chris Conte et Henry Melton. Bruce Carter débarque pour sa part des Cowboys avec le profil idéal pour s’imposer dans ce système. En attaque, Dirk Koetter a décroché le poste de coordinateur offensif et devra booster significativement les performances d’une escouade moribonde la saison passée. Rayon départs, Michael Johnson et Dashon Goldson, entre autres, ont fait leurs valises. De même que Josh McCown, dont la courte expérience floridienne aura tourné au vinaigre.
Mais c’est bel et bien lors de la draft que les Buccaneers ont réalisé la partie la plus intéressante de leur recrutement. À commencer évidemment par Jameis Winston, attendu comme le messie du côté de Tampa. Suivent Donovan Smith et Ali Marpet, qui auront pour mission de solidifier une ligne offensive bien trop poreuse en 2014. Kenny Bell apportera un peu de profondeur au poste de receveur et Kaelin Clay a les jambes pour dynamiter les équipes spéciales, en témoignent ses 4 touchdowns la saison passée, meilleure performance NCAA. Enfin, il faudra observer attentivement Kwon Alexander, qui pourrait se révéler comme une excellente affaire dans un avenir proche.
Arrivées notables : Bruce Carter (LB), Henry Melton (DT), Chris Conte (S), D.J. Swearinger (S), Sterling Moore (CB), George Johnson (DE), Tim Wright (TE).
Re-signatures : Mike Jenkins (CB), Major Wright (S), Leonard Johnson (CB), Larry English (DE), Da’Quan Bowers (DE), Luke Stocker (TE), Jason Williams (LB), Bobby Rainey (RB), Lawrence Sidbury (DE).
Draft : Jameis Winston (QB), Donovan Smith (OT), Ali Marpet (OG), Kwon Alexander (LB), Kenny Bell (WR), Kaelin Clay (WR/KR), Joey Iosefa (FB).
Pertes notables : Josh McCown (QB), Michael Johnson (DE), Brandon Magee (LB), Adrian Clayborn (DE), Dashon Goldson (S).
Les points forts : En grande difficulté avec la Tampa 2 la majeure partie de la saison dernière, la défense devrait afficher une bien meilleure mine cette année, spécialement sur les deux premières lignes. Au premier rideau, l’équipe pourra évidemment compter sur l’inévitable Gerald McCoy, épaulé dans le pass-rush par Jacquies Smith (6,5 sacks en 7 titularisations) et George Johnson (6 sacks en 2014). Articulée autour de Lavonte David, l’escouade de linebackers reste cependant le principal point fort de la défense, entre les arrivées de Bruce Carter et de Kwon Alexander conjuguées avec l’éclosion de Danny Lansanah. Carter a un vrai coup à jouer dans la défense Tampa 2 puisque dans ce schéma, le middle linebacker a pour mission de plonger immédiatement en couverture profonde à la lecture d’une passe, et il pourra démontrer à nouveau toutes ses qualités de playmaker (5 interceptions en 2014).
Offensivement, la nomination de Dirk Koetter (ex-Falcons) en tant que coordinateur devrait apporter un joli coup de boost à l’équipe floridienne. Sur le papier, le jeu aérien est riche en promesses avec Jameis Winston en chef d’orchestre et des cibles comme Mike Evans, Vincent Jackson, Austin Seferian-Jenkins ou encore le rookie Kenny Bell. La majeure partie de la ligne offensive semble plutôt solide, notamment à l’intérieur grâce à l’apport d’Ali Marpet pour épauler Logan Mankins et Evan Smith.
Les points faibles : Le principal problème de l’effectif est qu’il manque cruellement de qualité sur le banc, à quasiment tous les postes. Autant dire qu’il va falloir croiser les doigts pour que les titulaires restent en bonne santé. Le jeu au sol est également un gros point d’interrogation : Doug Martin a beau avoir réalisé une fantastique saison rookie, il n’empêche qu’il peine à confirmer depuis, notamment à cause de ses nombreuses blessures.
Une autre inquiétude concerne le poste de left tackle, promis au rookie Donovan Smith, mais qui ressemble pourtant bien plus à un guard. Les Bucs ont autorisé 52 sacks en 2014, mais avec Smith pour couvrir le côté aveugle de Winston, pas sûr qu’ils fassent beaucoup mieux. Enfin, le niveau des safeties n’est pas très rassurant, surtout lorsqu’on affronte Drew Brees, Matt Ryan et Cam Newton deux fois par an. Certes, Bradley McDougald est prometteur mais Chris Conte, D.J. Swearinger et Major Wright ne sont pas des modèles de fiabilité.
Facteur X : Le succès d’une franchise passe bien souvent par un niveau de jeu élevé de son quarterback. C’est d’autant plus vrai lorsque le jeu au sol n’est pas dominant chaque semaine. Jameis Winston sera donc l’élément primordial des Buccaneers. De ses performances découleront en grande partie les résultats de son équipe. Du haut de ses 21 ans, le rookie aura donc beaucoup de responsabilités et de pression sur les épaules. Mais heureusement, il est réputé pour ne pas avoir froid aux yeux…
De plus, l’ancien Seminole pourra bénéficier de l’apport du nouveau coordinateur offensif, Dirk Koetter. Grâce à son expérience avec Matt Ryan aux Falcons, Koetter sait exactement ce qu’est un quarterback de premier plan et sa mission prioritaire sera d’aider Winston à atteindre son plein potentiel le plus vite possible.
Calendrier : Titans, @Saints, @Texans, Panthers, Jaguars, @Redskins, @Falcons, Giants, Cowboys, @Eagles, @Colts, Falcons, Saints, @Rams, Bears, @Panthers.
En résumé : Dans l’ensemble, l’intersaison a été de bonne facture pour les Buccaneers et l’effectif semble s’être renforcé, bien qu’il manque de densité. La défense a enregistré de bonnes recrues et a eu du temps supplémentaire pour assimiler la Tampa 2. L’attaque est jeune et pleine de potentiel, avec le duo Dirk Koetter/Jameis Winston aux manettes. Définitivement, il y a de quoi être optimiste pour les années à venir mais pour cette saison, cela risque d’être encore bien trop juste.
Pronostic : 4 victoires – 12 défaites