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Analyse d’avant saison : Minnesota Vikings

Suite de la présentation équipe par équipe de la saison 2015. Au programme aujourd’hui : les Minnesota Vikings. Le vent du changement souffle (toujours) de plus belle sur le Minnesota....

AP&TeddySuite de la présentation équipe par équipe de la saison 2015. Au programme aujourd’hui : les Minnesota Vikings.

Le vent du changement souffle (toujours) de plus belle sur le Minnesota. Davantage habitués à végéter au fond de la NFC North qu’à en occuper le sommet depuis la brève ère Brett Favre, les hommes de Mike Zimmer sont de nouveau ambitieux. Et surtout, ils semblent enfin en avoir les moyens.

Une draft une nouvelle fois bien négociée – en tout cas sur le papier –, une équipe jeune et en pleine progression et le retour du Messie. De quoi espérer titiller des Packers jusqu’ici insaisissables dans une division qui devrait de nouveau être très relevée. L’objectif : un bilan positif pour commencer. Les playoffs pourquoi pas.

La saison dernière : 7 victoires – 9 défaites
3e de la NFC Nord. Pas de playoffs.

Mouvements à l’intersaison : Pas vraiment habitués à faire des remous durant la free agency depuis l’arrivée de Rick Spielman aux commandes, les Vikings se sont laissés tenter par le rapide, plus très prolifique, toujours très sûr de lui et dispendieux Mike Wallace. Conscient des erreurs commises sous le soleil floridien, le receveur s’est dit résolu à se racheter une conduite sur comme en dehors du terrain dans le froid de l’État aux 10 000 lacs. Un échange qui a sonné le glas de l’aventure de Greg Jennings dans le Grand Nord. L’ancien Packer a fait le chemin inverse et rejoint les Dolphins. En attaque encore, exit les piètres doublures Matt Cassel et Christian Ponder, capables du meilleur comme du pire (surtout du pire), bonjour Shaun Hill, capable du meilleur… comme du pire. L’ancien Ram retrouve la franchise avec laquelle il a passé ses 4 premières années dans la NFL, avec l’espoir, cette fois-ci, de lancer au moins une passe.

Après des piges d’une saison, Vladimir Ducasse et Jasper Brinkley ont été remerciés. Quant à Jerome Felton, il a suivi Matt Cassel du côté de Buffalo. Après une belle saison dans la rotation au cœur de la ligne défensive, Tom Johnson s’est vu offrir un contrat de 3 ans bien mérité. Le bulldozer Matt Asiata a été prolongé pour une saison. Charlie Johnson, laissé libre, n’a pas eu cette chance. Fraîchement débarqué dans le Minnesota, l’expérimenté Terence Newman retrouve Mike Zimmer et devrait se voir investi d’un rôle important au sein d’un secondary violet qui sera privé de Josh Robinson et Jabari Price pour démarrer la saison.

Arrivées notables : Brandon Bostick (TE), Shaun Hill (QB), Mike Wallace (WR), DuJuan Harris (RB), Casey Matthews (LB), Terence Newman (CB) et Mike Kafka (QB).
Re-signatures : Tom Johnson (DT), Matt Asiata (RB), Joe Berger (C), Cullen Loeffler (LS) et Mike Harris (OT).
Draft : Trae Waynes (CB), Eric Kendricks (MLB), Danielle Hunter (DE), T. J. Clemmings (OT), MyCole Pruitt (TE), Stefon Diggs (WR/PR), Tyrus Thompson (OT), B. J. Dubose (DE), Austin Shepherd (OT) et Edmond Robinson (OLB).
Pertes notables : Charlie Johnson (OG), Matt Cassel (QB), Jerome Felton (FB), Christian Ponder (QB), Jasper Brinkley (LB), Greg Jennings (WR) et Vladimir Ducasse (OG).

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Teddy Bridgewater. An II.

Les points forts : He’s back ! Et pas in Black, en Purple & Gold. Après une saison d’une petite rencontre, une main un peu trop ferme, des péripéties judiciaires et des bisbilles avec les Vikings, Adrian Peterson est de retour sur le terrain, plus en forme que jamais et avec le contrat garanti qu’il souhaitait tant. Un retour qui devrait faire un bien considérable au jeu au sol et permettre d’enlever quelques grammes de pression des épaules de Teddy Bridgewater. Quand bien même GUMP (« Great Under Massive Pression », son petit sobriquet) adore la pression. Même après une saison blanche, passée au placard, le retour d’AP constitue un plus indéniable et qui fera rapidement oublier les 3,5 yards par course d’Asiata. Si son niveau demeure un point d’interrogation, son retour fracassant en 2012 après sa double rupture ligamentaire donne une idée assez précise du monstre physique et footballistique qu’il est.

Véritable talon d’Achille il y a un an encore, la défense des Vikings est devenue un formidable atout sous les ordres du sorcier Mike Zimmer. 31e meilleure défense (ou 2e plus mauvaise, au choix) contre les airs en 2013, l’escouade défensive emmenée par Xavier Rhodes et Harrison Smith (aka Le safety le plus sous-estimé de la ligue) s’est hissée au 7e rang l’an passé. Un virage à 180°C et une progression qui devraient profiter non seulement des arrivées de Trae Waynes et Terence Newman dans le fond du terrain, mais aussi de celle d’Eric Kendricks et du retour d’Anthony Barr, l’ancien binôme des Bruins de UCLA, redoutable en couverture. Un renouveau dans les airs, bien aidé par un front seven agressif sur la ligne d’engagement et qui, porté par un Everson Griffen qui a justifié son joli contrat du printemps 2014, a su amasser 41 sacks en 2014. Si ce dernier est bien ancré sur le côté droit de la ligne défensive, l’autre extrémité devrait faire la part belle à la fameuse rotation made in Mike Zimmer entre le vieillissant Brian Robison, Scott Crichton et le rookie Danielle Hunter.

Les points faibles : Si la défense brille dans les airs, on ne peut pas en dire autant au sol. 24e contre la course en 2014, le front seven violet s’est trop souvent montré perméable, ratant des plaquages à la pelle et permettant aux attaques adverses de progresser vite et bien. Seul point, positif, sa capacité à réduire le nombre de gains supérieurs à 20 (6) ou 40 (2) yards. Il n’en demeure pas moins qu’il faudra que le 7 de devant s’inspire de l’époque dorée du William’s Wall pour espérer contrer Eddie Lacy, Marshawn Lynch et autre Matt Forte.

Si les Vikings sont doués pour infliger des sacks, ils le sont aussi pour en concéder. Guère aidé par un Matt Kalil fantomatique ainsi que les fins de saison prématurées de Brandon Fusco et d’un Phil Loadholt souvent trop irrégulier avant sa blessure, le bouclier protecteur de Teddy Bridgewater s’est souvent mué en passoire. Si bien que le rookie s’est retrouvé 39 fois à brouter le gazon. En tout, ce sont pas moins de 51 sacks qu’on concédé Kalil & Co, de quoi s’offrir une jolie place dans le top 5 des lignes offensives les moins étanches de la ligue. De retour, Brandon Fusco devrait glisser à gauche du centre John Sullivan, pour épauler Matt Kalil sur le côté aveugle de Bridgewater. Quant au poste de right guard, il sera l’objet d’une intéressante lutte à trois entre le rookie Tyrus Thompson, le deuxième année David Yankey et Joe Berger. Blessé face dans les premiers instants du match de préparation face aux Buccaneers, Loadholt a été placé sur la réserve des blessés et ne jouera pas de la saison. Le rookie T.J. Clemmings pourrait se promu titulaire à moins que les Vikings ne choisissent une option externe et plus expérimentée.

Atout de choix des Vikings en 2012 et 2013, Blair Walsh a mal vécu le grand retour des Violets au grand air. Tout juste prolongé pour 4 saisons, il devra retrouver sa jambe magique si les hommes de Mike Zimmer veulent décrocher les succès étriqués qui leur ont souvent échappé en fin de saison dernière. Quant à Jeff Locke, il devra résilier son abonnement aux touchbacks s’il veut rester le punter des Vikings en 2016.

Facteurs X : Teddy Bridgewater et ses receveurs. Lancé dans le grand bain plus tôt que prévu après la blessure de Matt Cassel, l’ancien de Louisville a mené les Vikings à un honorable bilan de 6-6. Sans Adrian Peterson. Sans Mike Wallace. Et avec une ligne offensive trop souvent inoffensive. Plus que le bilan ou le ratio TD/INT, c’est la manière qui a impressionné. Profitant d’une fin de saison remarquable de maîtrise, Bridgewater a conclu sa première campagne NFL avec le 3e meilleur taux de passes complétées de l’histoire pour un rookie (64,4%) et un rating de 85.2, 8e meilleure marque de tous les temps pour un joueur de première année. Souvent contraint de lancer en l’absence de Peterson et du fait du faible rendement d’Asiata, Bridgewater devrait très largement profiter du retour du MVP 2012. De quoi rendre l’attaque moins prévisible et de permettre au quarterback de faire parler ses qualités de game manager.

Derrière une ligne aux allures de gros point d’interrogation (encore une fois !) à l’aube de cette nouvelle saison, il devrait tout de même profiter d’un arsenal offensif enrichi par l’arrivée de Mike Wallace et le retour de Kyle Rudolph. À l’opposé de l’ancien Dolphin, Charles Johnson a toutes les cartes en main pour exploser après une saison prometteuse l’an passé. Son cocktail de taille et de vitesse allié à ses mains sûres en font un complément idéal à la fusée Wallace. Dans le slot Jarius Wright, qui sort de sa meilleure saison en carrière, devrait hériter du rôle de soupape de secours laissé vacant par le départ de Greg Jennings. Quant aux explosifs Cordarrelle Patterson, MyCole Pruitt et Stefon Diggs, ils devraient permettre à Norv Turner de faire parler son imagination. Correcte l’an passé, l’attaque ne peut qu’être meilleure en 2015.

Calendrier : @49ers, Lions, Chargers, @Broncos, Bye, Chiefs, @Lions, @Bears, Rams, @Raiders, Packers, @Falcons, Seahawks, @Cardinals, Bears, Giants, @Packers.

En résumé : Un calendrier relevé, dans une division compétitive, la tâche qui attend les Vikings s’annonce ardue. Formation jeune, en pleine construction et progression, elle pourra compter sur une défense qui pourrait rapidement intégrer le top 5 de la ligue sous les ordres du génie défensif Mike Zimmer. Offensivement, le retour de Peterson devrait considérablement soulager Teddy Bridgewater et permettre à l’attaque de mieux contrôler le ballon. Souvent incapable de l’emporter à l’arraché, pas toujours très aidé par une défense coupable d’un manque de concentration chronique en fin de rencontres, le passeur des Violets devra enfiler son costume de leader pour permettre aux siens de décrocher des succès précieux dans une course aux playoffs qui s’annonce redoutable. Si les Packers semblent pour le moment hors de portée, les Vikings version 2015, mieux armés qu’à l’automne dernier, peuvent légitimement viser au moins 9 succès (soit 2 de plus que l’an passé) et espérer décrocher une wild card pour les playoffs.

Le pronostic : 9 victoires – 7 défaites. 2e de la NFC Nord.

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