On dit souvent que le plus dur n’est pas de gagner, mais de confirmer. Champions en titre, les Seahawks savaient que défendre leur titre allait être difficile. Mais malgré un début de saison mitigé, ils seront bien à Glendale le premier février prochain pour tenter de remporter un second Superbowl consécutif.
Un début de saison mouvementé
Opposé à Green Bay pour le match d’ouverture de la saison, Seattle a tout de suite annoncé la couleur. Vainqueurs 36-16, les Seahawks ont montré à Aaron Rodgers et à toute la ligue que ce ne sera pas facile d’aller les chercher. Cependant, après cette nette victoire, l’équipe de Pete Carroll a connu des hauts et des bas.
En effet, sur les six premières rencontres de la saison, les Seahawks n’affichent qu’un bilan moyen de trois victoires pour autant de défaites. Forcément, des questions commencent à se poser : la défense est-elle aussi forte que l’an dernier ? Est-ce que la motivation est toujours là ? Existe t-il des tensions dans le vestiaire ? Au milieu du mois d’octobre, Seattle enchaine notamment deux défaites consécutives, une face à Dallas à domicile, et une du côté de St. Louis.
L’épisode Percy Harvin
Décevants sur le terrain, les Seahawks doivent également faire face à des tensions internes, notamment à cause de Percy Harvin. Receveur le plus talentueux de l’équipe, ce dernier possède également le don de s’embrouiller avec ses coéquipiers. Selon les spécialistes américains, Harvin aurait eu plusieurs altercations, notamment avec Golden Tate (avant le Superbowl de l’an dernier) et Doug Baldwin. De plus, il aurait refusé plusieurs fois de rentrer en jeu pendant les matchs. Bref, un comportement de diva que les Seahawks ne pouvaient plus supporter.
Résultat, le 17 octobre 2014, Harvin est transféré chez les Jets de New York contre un pauvre tour de draft. Suite à ce trade, de nombreux doutes émergent concernant la qualité du groupe de receveurs de l’équipe, qui constitue le point faible de l’attaque. Golden Tate parti, Percy Harvin transféré, Russell Wilson possède désormais moins de cibles de qualité. Heureusement, cela ne lui sera pas préjudiciable.
Une défense toujours aussi exceptionnelle
Après un petit retard à l’allumage, Seattle va enfin lancer sa saison. Et sans surprise, c’est grâce à leur défense que les Seahawks vont revenir sur le devant de la scène. Sur les dix derniers matchs de la saison, les champions en titre vont en remporter neuf. Seuls les Chiefs de Kansas City prendront le meilleur sur l’équipe de Pete Carroll lors de la semaine 11. Mais mis à part cet accident de parcours, Seattle a retrouvé son jeu de l’an passé. Wilson est propre, Lynch marche sur ses adversaires, et bien évidemment la « Legion of Boom » fait le boulot (sans oublier le retour de blessure de l’excellent linebacker Bobby Wagner fin novembre, qui a fait un bien fou à l’équipe).
Sur les six dernières rencontres de la saison, Seattle n’encaissera que 39 points au total, soit une moyenne absolument incroyable de 6,5 points pris par match ! Forcément, avec une telle défense, difficile de perdre. En fin de compte, les Seahawks finissent donc avec un bilan très solide de 12 victoires pour 4 défaites, ce qui leur permet de terminer en tête de la NFC et d’avoir l’avantage du terrain en playoffs, comme la saison dernière.
Un miracle en playoffs
Évidemment exempt lors de la première semaine des playoffs, Seattle rencontre les Panthers de Cam Newton lors du Divisional Round. Sans trop de problèmes, les Seahawks vont prendre le dessus sur Carolina en l’emportant 31-17. Grâce à cette victoire, Seattle revient en finale NFC un an après avoir affronté les San Francisco 49ers au Century Link Field.
Cette fois-ci, ce n’est pas San Francisco qui débarque chez le 12ème homme, mais les Green Bay Packers d’Aaron Rodgers, qui ont à cœur de prendre leur revanche après leur lourde défaite lors du match inaugural. La rencontre se déroule mal pour Seattle, surtout en attaque. Russell Wilson fait un match catastrophique, sûrement le pire de sa carrière. Les Seahawks sont menés 16-0 à la pause, et on ne voit pas comment ils pourraient inverser la tendance. C’est alors que le génie de Pete Carroll va entrer en jeu, lui qui décide de tenter un fake field goal qui va se transformer en touchdown dans le troisième quart-temps. Mais malgré cela, Seattle n’arrive toujours pas à refaire son retard, et après une quatrième interception de Russell Wilson, on pense que les carottes sont cuites. Sauf qu’avec Seattle, rien n’est jamais fini. L’attaque récupère le ballon, Russell Wilson score un touchdown, puis les Seahawks recouvrent miraculeusement un onside-kick. Derrière, c’est la folie, puisque Marshawn Lynch va donner le premier avantage du match à son équipe sur une course de 24 yards, qui sera suivie d’une conversion à deux points improbable de Wilson pour Luke Wilson. Si Green Bay arrivera bien à arracher la prolongation, le destin semblait avoir choisi son camp. Durant l’overtime, Russell Wilson balance une passe magique de 35 yards pour Jermaine Kearse, qui s’en va inscrire le touchdown de la victoire.
Le Century Link Field explose et Seattle retrouve donc le Superbowl pour une seconde année consécutive. Et dimanche prochain, ils auront l’occasion de rentrer encore un peu plus dans l’histoire de la NFL en remportant un back-to-back, chose qui n’a pas été réalisée depuis une décennie. La dernière équipe à avoir réussi cet exploit est…New England, leur prochain adversaire.