Les jours sans, cela peut arriver aux stars comme aux débutants. Ce dimanche, Johnny Manziel et Aaron Rodgers peuvent en témoigner.
À Cleveland, les supporters des Browns qui attendaient Manziel comme le sauveur sont tombés de haut. Le rookie n’a pas existé face aux Bengals, et il n’a pas mené son attaque au moindre point !
Rodgers et les Packers, eux, ont semble déréglés toute la soirée face à une défense coriace des Bills.
Les Colts et Patriots avaient leur destin entre les mains, et ils ont saisi l’occasion. Grâce à leurs victoires, ces deux équipes iront en playoffs.
Cleveland Browns (7-7) – Cincinnati Bengals (9-4-1) : 0-30
Les débuts tant attendus de Johnny Manziel (10/18, 80 yards, 2 int) auront tourné au fiasco. Pas toujours à l’aise dans la poche, indécis, sacké, raillé et intercepté deux fois, Johnny Football a été complètement bousculé pour ses débuts en tant que titulaire.
Les Bengals, eux, n’ont pas fait de sentiments. Dès le premier drive du match, Jeremy Hill (25 courses, 148 yards, 2 TDs) boucle un drive de sept minutes par un touchdown de 2 yards au sol. Avec un field goal, un nouveau touchdown de Hill et un autre field goal sur leurs séries suivantes, Cincinnati creuse l’écart (20-0) tranquillement pendant que Manziel galère. Même une interception d’Andy Dalton (14/24, 117 yards, 1 int) n’y change rien, et Manziel lance sa deuxième interception du match juste avant la pause alors qu’il était enfin en terrain adverse.
New England Patriots (11-3) – Miami Dolphins (7-7) : 41-13
Les Dolphins ont tenu une mi-temps. Menés 14-3 après notamment un field goal contré pour un touchdown, Ryan Tannehill (29/47, 346 yards, 1 TD, 2 int) a réussi à ramener à ramener les siens à une longueur (14-13) avant la pause. Mais quand les Patriots décident de passer la seconde… Au début du troisième quart, LeGarrette Blount (8 courses, 17 yards, 1 TD) entre dans la end zone (21-13), la défense récupère le ballon et Stephen Gostkowski ajoute trois points (24-13). Mais Miami se porte le coup fatal tout seul. Tanehill est intercepté par Pat Chung dans sa partie de terrain et Brady (21/35, 287 yards, 2 TDs, 1 int) trouve Rob Gronkowski (3 rec, 96 yards, 1 TD) pour un touchdown sur l’action suivante (31-13). Après un nouveau stop, les Patriots tue définitivement le match avec un nouveau touchdown, cette fois de Julian Edelman (38-13). Le dernier quart servira juste de tour d’honneur pour cette fois.
Encore une fois, les Dolphins n’ont donc pas réussi à tenir face à des Patriots largement au-dessus. Et New England décroche un nouveau titre de division, et la place en playoffs qui va avec.
Indianapolis Colts (10-4) – Houston Texans (7-7) : 17-10
Il reste un peu plus d’une minute à jouer au chrono et les Texans doivent joueur une 4&3 alors menés 17 à 10. Tom Savage (10/19, 127 yards, 1INT) lance la balle et se fait intercepter par Vontae Davis. Une interception synonyme de victoire pour les Colts et de première place dans l’AFC Sud.
Pourtant la défense des Texans a tout fait pour donner les armes à son attaque de remporter ce match. C’est elle qui ouvre le score sur une interception de Keena Lewis (0-7). Mais les Colts répondent sur le drive suivant avec un touchdown lancé par Andrew Luck (18/34, 187 yards, 2TD,1INT) pour Hakeem Nicks (7-7) et un second (14-7) pour Dwayne Allen suite à un fumble de Tom Savage.
La deuxième mi-temps est complètement fermée, notamment grâce à une nouvelle prestation de haut vol de J.J. Watt (2 sacks). Après 2 punts de chaque côté, les Texans pensent revenir à égalité sur un touchdown d’Arian Foster (26 courses, 99 yards), mais celui-ci est annulé et les Texans se contentent d’un field goal (14-10). Les Colts prennent 7 points d’avance (17-10) avec un field goal à 2 minutes de la fin. Un fait de jeu suffisant pour la victoire donc.
Les Texans pourront longtemps regretter de ne pas avoir une attaque prolifique car la défense a vraiment tout fait pour maintenir les Texans dans ce match. Une défaite qui privera sans aucun doute Houston de playoff et qui offre dans le même temps l’assurance aux Colts de remporter la division AFC Sud.
Carolina Panthers (5-8-1) – Tampa Bay Buccaneers (2-12) : 19-17
Ce ne fut pas très joli, mais les Panthers remportent ce match sans Cam Newton et peuvent continuer à croire en une qualification en playoffs. C’est une interception de Luke Kuechly sur le dernier drive des Buccaneers qui offre la victoire aux Panthers.
Pourtant les Panthers sont ménés 10 à 9 à la mi-temps. Carolina n’avance pas beaucoup sous les ordres de Derek Anderson (25/40, 277 yards, 1TD) et ne trouve la faille que sur trois field goals de Graham Gano. Quand aux Buccaneers, c’est la même chose execpté le touchdown à la réception de Mike Evans.
La seconde mi-temps débuté difficilement pour Josh McCown (13/28, 154 yards, 1TD, 1INT). Le quarterback est sacké dans ses 10 yards, perd la balle et voit les Panthers la récupérer. Un turnover bonifié par Anderson lorsqu’il trouve Jericho Cotchery dans la end zone (16-10). Derrière s’en suit un échange de punt, de fumbles et un field goal pour les locaux (19-10).
Josh McCown relance tout de même le suspense à 3 minutes de la fin avec un touchdown sur une course de 16 yards (19-17). Mais son interception sur le dernier drive tue définitivement les siens.
Atlanta Falcons (5-9) – Pittsburgh Steelers (9-5) : 20-27
Les Falcons espéraient sûrement avoir le dernier ballon pour tenter d’arracher la prolongation, mais ce n’est pas simple de stopper cette attaque des Steelers. Ben Roethlisberger (27/35, 360 yards) a récupéré le cuir à 4mn34 du terme et ne l’a jamais rendu pour finir le match.
Pittsburgh n’a jamais été mené, mais Atlanta s’est bien accroché. Après deux field goal dans le premier quart (0-6), les Steelers prennent le large avec un touchdown de Williams Gay sur une interception dans le second quart (0-13). Et si Devin Hester relance bien les siens (7-13), Le’Veon Bell (20 courses, 47 yards, 2 TDs) redonne de l’air à son équipe dans la foulée pour rentrer aux vestiaires avec l’avantage 20 à 7. Matt Bryant réduit l’écart avec deux field goal dans le troisième quart (13-20), mais Bell répond encore au tout début de la dernière période (13-27). Le match s’emballe, et Matt Ryan (26/37, 310 yards, 2 TDs, 1 int) trouve Roddy White (7 rec, 58 yards, 1 TD) pour un touchdown (20-27) qui remet son équipe à distance. D’autant que Pittsburgh punt sur la série suivante. Il reste alors 6mn23 au chrono, mais les Falcons calent. Ils se retrouvent avec une 3e et 2 yards sur leurs 25 yards. Ils choisissent de punter. Mauvaise décision, puisqu’ils ne reverront plus le ballon.
Les Steelers ne sont peut-être toujours pas un modèle de régularité, mais ils gagnent, et leur attaque peut vraiment exploser à n’importe quel moment.
Buffalo Bills (8-6) – Green Bay Packers (9-4) : 21-13
Il y a des jours où rien ne marche. Mais alors, vraiment rien. Complètement éteints en attaque par une bonne défense des Bills, les Packers ont pourtant récupéré le ballon avec deux minutes à jouer et 6 points de retard. Une occasion en or de réussir le hold up. Mais même là, tout est parti en vrille.
Sur la première action de cette dernière série, Mario Williams arrache le ballon des mains d’Aaron Rodgers (17/42, 185 yards, 2 int), et le cuir retombe dans la end zone. Bizarrerie du règlement, lorsqu’un fumble a lieu dans les deux dernières minutes, le ballon est considéré comme « mort » à l’endroit ou il est recouvert s’il n’est pas recouvert par celui qui a perdu le ballon. Comme Eddy Lacy (15 courses, 97 yards, 1 TD) recouvre le ballon dans la end zone avant de repartir, l’action est considérée terminée dans la end zone. Le résultat, c’est un safety pour les Bills. L’onside kick suivant est récupéré par les Bills qui décrochent une victoire de prestige.
Etincellante depuis le début de l’année, l’attaque de Green Bay a vécu une soirée morose. Jamais Aaron Rodgers n’avait lancé autant de passes incomplètes dans sa carrière. Avec un score de 10-10 à la pause, tout semblait pourtant à portée pour les Packers. Mais pendant que Buffalo enchainait trois field goals (19-10), les Packers enchainaient les imprécisions et les ballons relâchés. Un field goal de Mason Crosby (19-13) et un stop défensif ont relancé l’espoir en donnant le ballon de la gagne à Rodgers à deux minutes du terme. Mais ce n’était pas la soirée.
Si Aaron Rodgers n’a été sacké qu’une fois, la défense locale a vraiment bien joué le coup. Mario Williams est le héros de la soirée. En plus de son fumble forcé, il a réussi le seul sack de son équipe. Baccari Rambo, signé récemment, a également brillé en interceptant Rodgers a deux reprises. Quand la défense abat ce type de boulot, Kyle Orton (14/27, 158 yards, 1 int) et Fred Jackson (20 courses, 71 yards) n’ont même pas besoin de flamber.
Après la pause, les Bengals n’ont plus qu’à gérer. Ils ajoutent un coup de pied (23-20) dans le troisième et touchdown au sol dans le quatrième. Cincinnati a bien fait de titulariser Jeremy Hill, qui a porté l’attaque. Du côté de Cleveland, la première de Johnny Manziel est à oublier. Même s’il y a eu quelques bonnes passes à Josh Gordon (3 rec, 48 yards), la soirée a été cauchemardesque.
New York Giants (5-9) – Washington Redskins (3-11) : 24-13
Plus le temps passe, plus le staff des Giants doit être heureux d’avoir drafté Odell Beckham Jr (12rec, 143 yards, 3TD). Le receveur rookie a encore brillé ce soir avec trois touchdowns marqués à la réception. Le dernier dans le dernier quart à permis aux Giants de prendre le large (24-13), dans un match assez serré.
Les Redskins marquent en premier sur un field goal (0-3) auquel les Giants répondent par le premier touchdown de Beckham (7-3) sur une passe d’Eli Manning (23/34, 250 yards, 3TD). Colt McCoy blessé, c’est Robert Griffin (18/24, 236 yards, 1TD) qui reprend les commandes de l’attaque et trouve Thompson pour le touchdown (7-10). Juste avant la mi-temps, Griffin marque même un touchdown à la course, mais celui-ci est annulé par les arbitres. Une décision qui rend fou Santana Moss qui s’explique avec les arbitres et se fait exclure !
La seconde mi-temps est à sens unique en revanche. Les Giants débutent sur un onside kick et mettent un field goal pour revenir à 10-10. Alors que les Redskins avaient repris l’avantage sur field goal, Manning trouve une seconde fois Beckham pour le touchdown (17-13). Quelques drives après, c’est le triplé pour le rookie des Giants (24-13). Le score en restera là face à des Redskins incapables d’avance en seconde mi-temps.
Kansas City Chiefs (8-6) – Oakland Raiders (2-12) : 31-13
Cette fois les Chiefs ne se sont pas fait avoir. Les Chiefs ont dominé cette rencontre de A à Z en prenant un avantage décisif sur une réception de 20 yards de Travis Kelce (5rec, 59 yards, 1TD) lors du 3e quart (23-6). Un match remporté finalement
Pour la première mi-temps n’est pas franchement enthousiasmante. Il aura fallu attendre le 4e punt du match pour voir DeAnthony Thomas le retourner et marquer le touchdown du 7 à 0. Après 2 nouveaux punts de chaque côté, ce sont les Chiefs qui marquent sur un field goal (10-0). Les Raiders ouvrent enfin leur compteur avec un field goal de Sebastian Janikowski juste avant la mi-temps (10-3).
Le second acte est à sens unique malgré un field goal des Raiders pour débuter (10-6). Les Chiefs enchaînent 3 touchdowns en 3 drives : 2 par Knile Davis (dont une sublime réception de 70 yards) et un par Kelce (31-6). Derrière, il ne se passe pas grand chose si ce n’est un touchdown (31-6) de Derek Carr (27/56, 222 yards, 1TD) pour Jermaine Jones à 37 secondes de la mi-temps.
Baltimore Ravens (9-5) – Jacksonville Jaguars (2-12) : 20-12
Les Jaguars auraient pu gagner ce match s’ils avaient réussi l’essentiel : marquer un touchdown. Grâce à quatre field goal en première mi-temps et une bonne défense, Jacksonville menait 12-10 à la pause. Mais au bout d’un moment, il faut aller dans la end zone. Et c’est Baltimore qui a réussi à le faire une deuxième fois dans le troisième quart avec une passe de Joe Flacco (20/30, 221 yards, 1 TD) pour Owen Daniels (4 rec, 62 yards, 1 TD) qui leur a permis de passer devant (17-12). Il s’agit du seul touchdown offensif du match, car c’est sur un punt bloqué et retourné pour un touchdown que Baltimore avait ouvert le score en début de match. Les Ravens ont attendu la toute fin du match, avec 1mn16 au chrono pour se mettre définitivement à l’abris avec un field goal de Justin Tucker (20-12).
Il n’y avait de toute façon pas vraiment de danger. Les Jaguars ont passé toute la deuxième mi-temps à enchainer les punts, et Blake Bortles (21/37, 210 yards, 1 int) a été intercepté sur sa toute dernière série alors qu’il tentait d’arracher un hypotéthique touchdown de l’égalisation.
Résumés par : Alain Mattei et Raphaël Masmejean