Si les matches de ce dimanche ont démarré très doucement, le suspense a finalement été au rendez-vous et quelques grosses surprises ont eu lieu.
La plus grosse, c’est la défaite des Broncos de Peyton Manning à Saint Louis. Il n’a jamais facile d’aller jouer les Rams chez eux, mais les béliers ont imposé leur jeu physique de manière impressionnante.
Pas de réussite non plus pour l’autre équipe présente lors du dernier Super Bowl, puisque les Seahawks se sont également inclinés. Dans une NFC Sud toujours plus chaotique, les Saints ont laissé les Falcons reprendre les commandes.
Saint Louis Rams (4-6) – Denver Broncos (7-3) : 22-7
C’est la surprise de la soirée ! Les Rams ont sorti une prestation XXL avec 2 sacks, 2 interceptions et 3 stops sur 4e tentatives pour battre Peyton Manning (34/54, 389 yards, 1 TD et 2INT) et les Broncos.
Les Rams ont dominé ce match du début à la fin en muselant complètement l’attaque de Denver. Dès le premier quart ils mènent 10 à 0 après un field goal de Greg Zuerlein (5/5) et un touchdown de 63 yards de Kenny Britt sur une passe de Shaun Hill (20/29, 200 yards, 1TD). Menés 13-0, les Broncos sortent enfin de leur léthargie à 2 minutes de la mi-temps avec un touchdown de 42 yards d’Emmanuel Sanders (13-7).
En seconde mi-temps, les Broncos ne trouveront jamais la faille en attaque. Quant aux Rams, ils se contentent de field goals (22-7) à chaque turnovers crées par leur défense. Une dernière quatrième tentative ratée des Broncos à 2 minutes de la fin sonne le glas des espoirs des visiteurs. encore une fois, les Rams prouvent qu’ils peuvent embêter n’importe qui grâce à leur défense.
Les Broncos n’avaient jamais marqué si peu de points depuis l’arrivée de Peyton Manning en 2012. Leur plus mauvaise sortie avait eu lieu lors du dernier Super Bowl, lorsqu’ils n’avaient marqué que 8 points.
Kansas City Chiefs (7-3) – Seattle Seahawks (6-4) : 24-20
Les Seahawks n’auront jamais trouvé la solution pour contrer Jamaal Charles. Le coureur s’est régalé avec 20 courses, 159 yards amassés et surtout 2 touchdowns. Le premier dès le début de match. Charles conclu un drive de plus de 9 minutes en filant dans la end zone (7-0). Mais les Seahawks aussi vont garder la balle près de 10 minutes sur leur possession suivante. Mêmes ingrédients et mêmes résultats. Au 16ème jeu de ce drive, Russell Wilson (20/32, 178 yards, 2 TDs) trouve Doug Baldwin pour l’égalisation (7-7).
Les Chiefs récupèrent alors la balle et font une fois de plus confiance à leur star. Une initiative qui va porter ses fruits avec un deuxième touchdown en deux drives pour le running back (14-7). Cette fois-ci sur une course de 29 yards. La suite sera une bataille de fields goal entre les deux kickers mais Kansas City restera en tête (17-13). C’est alors qu’arrive peut-être la seule erreur du match pour Charles. Un fumble qui permet aux Seahawks de partir en très bonne position sur le terrain et ainsi passer devant avec un touchdown (17-20). C’est l’ancien Chief, Tony Moeaki qui se charge de recevoir l’offrande de Wilson.
Mais, une fois de plus, le coureur des Chiefs va se rattraper. Et même si c’est Knile Davis qui score ce touchdown de 4 yards, c’est bien Charles qui avait mis son équipe en bonne position avec cette course de 47 yards. Vous l’aurez compris, le coureur a fait la misère à la défense du champion en titre. Seattle a bien tenté de résister, notamment avec Marshawn Lynchn (24 courses, 124 yards) mais rien n’y a fait. Les Seahawks chutent à nouveau et voient leurs adversaires directs dans leur conférence s’envoler.
Chicago Bears (4-6) – Minnesota Vikings (4-6) : 21-13
À deux minutes du terme, les Vikings récupèrent le cuir. Avec 8 points de retard, ils doivent remonter tout le terrain pour espérer recoller in extremis. Les hommes de Mike Zimmer progressent tranquillement, jusqu’à ce que Bridgewater expédie le ballon vers la endzone. Ryan Mundy devance Charles Johnson, intercepte la passe et scelle la victoire de Chicago.
Dans un Soldier Field balayé par la neige et le vent, la rencontre débute sur un petit rythme. Jusqu’à ce que le safety Sendejo surprenne tous les Bears sur une feinte de punt et file vers la endzone avant de trébucher et de s’écrouler avec deux pas de la terre promise. Teddy Bridgewater (17/27, 151 yards, un touchdown et une interception) finit le travail et envoie Rhett Ellison dans l’en-but (0-10). Jay Cutler (31/43, 330 yards, 3 touchdowns et 2 interceptions) sort enfin de sa léthargie, s’extirpe de sa poche et trouve les bras d’Alshon Jeffery (11 réceptions, 135 yards et un touchdown) avant de récidiver quelques minutes plus tard avec Brandon Marshall (7 réceptions, 90 yards et 2 touchdowns), avec la complicité d’un Josh Robinson à la rue (14-10). Juste avant la pause, Xavier Rhodes casse l’élan des Bears en interceptant Cutler.
Au retour des vestiaires, l’attaque des Violets reste anémique et est incapable de profiter du stop sur la ligne et de l’interception d’Harrison Smith. Les Bears ont trouvé le point faible des Vikings et Marshall ajoute un nouveau touchdown sur la tête de Josh Robinson (21-10). Un field goal de Walsh et une interception de Bridgewater plus tard, c’est le coup de sifflet final (21-13). Les Bears s’imposent enfin devant leur public.
New York Giants (3-7) – San Francisco 49ers (6-4) : 10-16
Incroyable match du côté du MetLife Stadium. Plombés par les 5 interceptions d’Eli Manning (22/45, 280 yards, 1TD et 5INT), les Giants ont pourtant l’opportunité de passer devant avec un dernier drive à une minute de la fin. Un drive qui ne donnera rien et permet aux 49ers de gagner ce match 16 à 10. L’attaque des 49ers peut quand même se poser des questions avec un 0/4 en Red Zone…
C’est d’ailleurs un fumble de Franck Gore (19 courses, 95 yards) sur le premier drive des 49ers qui permet aux Giants de se lancer dans le match. Trois passes après, Manning trouve Larry Donnell pour le touchdown (7-0). Derrière, la défense des 49ers fait un gros boulot avec 2 interceptions, mais l’attaque n’en profite pas vraiment en ne marquant « que » trois field goals (7-9) avant la mi-temps.
Au retour des vestiaires, on pense que l’attaque des 49ers est enfin lancée avec un touchdown de 48 yards de Michael Crabtree sur une passe de Colin Kaepernick (15/29, 193 yards, 1TD) (7-16). Mais ce n’est pas le cas. Sur ses drives suivants, l’attaque des 49ers ne marque pas un seul point malgré 3 interceptions de sa défense durant cette mi-temps ! De leur côté les Giants ajoutent un field goal (10-16) mais sont tués par la cinquième interception de Manning en position de 4e et goal à un peu moins de 5 minutes de la fin.
Cleveland Browns (6-4) – Houston Texans (5-5) : 7-23
Première titularisation pour Ryan Mallett (20/30, 211 yards, 2TD et 1 INT) et première victoire ! Sans être brillant, le quarterback s’est montré précis et décisif quand il le fallait pour faire gagner les Texans. Une équipe de Houston qui a toujours été devant au score.
Sur son deuxième drive, Mallett envoie son premier touchdown (0-7) sous le maillot Texans pour l’inévitable J.J Watt. Le defensive end inscrit ainsi son deuxième touchdown de la saison sur réception. Les Browns reviennent en début de 2e quart lorsque Brian Hoyer (20/50, 330 yards, 1 TD et 1 INT) trouve Andrew Hawkins sur une réception de 32 yards (7-7). Les Texans repassent devant juste avant la mi-temps quand Garrett Graham réceptionne une passe de 20 yards dans la end zone (7-14).
La seconde mi-temps est profondément ennuyeuse. L’attaque des Browns est incapable d’avancer et de leur côté les Texans se contentent de trois nouveaux field goals (7-23) pour aller chercher une victoire synonyme de bilan équilibré.
New Orleans Saints (4-6) – Cincinnati Bengals (6-3-1) : 10-27
Les Bengals se sont rattrapés de l’humiliation subie la semaine dernière en allant chercher une belle victoire à l’extérieur. En dessous de tout face aux Browns, Andy Dalton a prouvé que ce n’était qu’une erreur de parcours. Et de quelle manière ! Un match très propre pour le lanceur (16/22, 220 yards, 3 TDs). Pourtant, c’est les Saints qui démarrent la partie pied au plancher avec un drive de plus de 6 minutes et un field goal (3-0).
La réponse de Cincinnati est immédiate et… inconventionnelle. Sur le drive suivant, Dalton trouve Jermaine Gresham à 5 yards de la zone d’en-but. Le tight end attrape le ballon, le fait tombé au sol, le tape au pied… puis le récupère dans la end zone. Volontaire ou pas, les arbitres valident le touchdown. Les Bengals viennent de passer devant et ne lâcheront plus jamais la tête (7-3). Avant la mi-temps, les visiteurs rajoutent deux fields goal pour accroitre leur avantage (13-3).
Au retour des vestiaires, le match n’a toujours pas changé de physionomie. En l’absence de Giovanni Bernard, Jeremy Hill se charge de découper la défense des Saints (27 courses, 152 yards). Et c’est Jermaine Gresham qui en profite encore pour son deuxième touchdown d’un yard (20-3). Les Saints et Drew Brees (33/41, 255 yards, 1 TD) auront bien un sursaut d’orgueil avec cette passe vers Kenny Stills pour sept points (20-10). En vain, puisqu’Andy Dalton ferra briller AJ Green sur 24 yards pour conclure le match en beauté (27-10). Avec la défaite de Cleveland dans l’AFC North, les Bengals récupèrent la tête de leur division. Les Saints, quant à eux, perdent pour la deuxième fois d’affilé à domicile et luttent toujours autant pour accrocher leur place en playoffs.
Carolina Panthers (3-7-1) – Atlanta Falcons (4-6) : 17-19
Les Falcons sont de nouveau leaders de la NFC Sud ! Dans un match pas franchement enthousiasmant, les choses se sont décantées en deuxième mi-temps. Déjà devant 6-3 à la pause, les Falcons ajoutent un field goal et le premier touchdown du match dans le troisième quart sur une réception de Julio Jones (6 rec, 59 yards). Ils prennent ainsi le large 16 à 3.
Alors qu’il semble toujours largement diminué, Cam Newton (23/37, 292 yards, 2 TDs, 2 int) trouve enfin du rythme dans la dernière période. Il trouve Kelvin Benjamin (9 rec, 109 yards, 1 TD) pour un touchdown de 22 yards qui réduit l’écart (16-10). Un stop défensif, et Newton balance deux passes de 22 et 47 yards pour envoyer Philly Brown dans la end zone (16-17). Mais Atlanta réagit. Matt Ryan (31/45, 268 yards, 1 TD) mène un drive qui se termine par un field goal de 44 yards qui redonne l’avantage à son équipe (19-17). Sur la série suivante, Graham Gano a l’occasion de donner l’avantage aux Panthers à 1mn26 du terme, mais il échoue à 46 yards des poteaux. Carolina réussit à récupérer à nouveau le ballon à 22 secondes du terme, mais Gano échoue de nouveau, avec un field goal de 63 yards contré à la dernière seconde.
Washington Redskins (3-7) – Tampa Bay Buccaneers (2-8) : 7-27
La soirée a encore été difficile pour les Redskins. À quel point ? Au point que les supporters se sont mis à chanter « We want colt » au début du dernier quart pour réclamer l’entrée en jeu de Colt McCoy.
Robert Griffin III (23/32, 207 yards, 1 TD, 2 int) et les siens n’ont fait illusion que quelques instants, lorsque Roy Helu a capté une passe courte pour la transformer en touchdown de 30 yards et réduire le score à 13-7 juste avant la pause. Mais Mike Evans (7 rec, 209 yards, 2 TDs) a tué le suspense avec des touchdowns de 36 et 56 yards, le premier dans le troisième quart, le second juste au début de la dernière période. De quoi faire passer le score à 27-7 avant d’expédier tranquillement la fin de rencontre. Griffin a parfois semblé gêné par des douleurs. On l’a notamment vu boiter pendant une action.
Du côté de Tampa, on a enfin gagné sans se faire peur. Luke McCown (15/23, 288 yards, 2 TDs) peut sécher ses larmes.
Résumés par : Raphael Masmejean, Lucas Vola, Axel Perrichet et Alain Mattei