New England Patriots (3-2) – Cincinnati Bengals (3-1) : 43-17
Humiliés à Kansas City lundi dernier, les Patriots avaient à cœur de se reprendre devant leur public. Dernière équipe invaincue, les Bengals et leur défense de fer ne faisaient pourtant pas office de candidat idéal au rachat pour une attaque en perdition il y a six jours. Mais gare à la bête blessée. Surtout lorsqu’elle s’appelle Tom Brady.
Dans une rencontre longtemps ennuyeuse, les Patriots vont faire cavalier seul. Le passeur des Bengals traverse la première période tel un fantôme. Menés de 17 points à la pause, les visiteurs croient pouvoir revenir dans la rencontre en début de seconde mi-temps en inscrivant leur premier touchdown. Mais Tom Brady ne leur donne pas le temps de respirer en répliquant instantanément. Sur le coup d’envoi, Ben Tate échappe le ballon, Kyle Arrington s’en empare et plonge dans la endzone. En six secondes de temps effectif, les Patriots viennent de plier le match. L’opération rachat est un succès. Il n’y a plus d’équipe invaincue.
L’excitation puis l’ennui…
D’entrée, les hommes de Bellichick ont les crocs. Emmenée par un Tom Brady (23/35, 292 yards et 2 touchdowns) plus déterminé que jamais, l’attaque remonte le terrain à toute vitesse. Stevan Ridley (27 courses, 113 yards et un touchdown) finit le travail en force sur la ligne. Les Patriots frappent d’entrée (7-0). Le quarterback est en feu. La réplique des visiteurs est timide et se conclut par un field goal longue distance manqué de Mike Nugent. D’une passe de 27 yards vers Rob Gronkowski (6 réceptions, 100 yards et un touchdown), Tom Brady devient le sixième quarterback de l’histoire à franchir la barre des 50 000 yards. Sur l’action suivante, il envoie Tim Wright dans la endzone (14-0). Le passeur rejoint le banc tout sourire, sous les cris de joie de la foule. Les « Brady! Brady! » résonnent dans la nuit de Foxboro. Après avoir réduit au silence Joe Flacco, Matt Ryan et Jake Locker, la défense de l’Ohio semble impuissante. Et l’escouade offensive n’est guère plus inspirée.
Brouillonne et confuse, l’attaque des Bengals ne parvient pas à trouver la cadence et patine. Les hommes de Marvin Lewis sont restés en congé. En face, les Patriots marquent le pas. Le semblant de rythme du début de rencontre est tombé. Les arbitres multiplient les interventions. Pas toujours très inspirées. Les deux équipes s’échangent les punts. Stephen Gostkowski répond à Mike Nugent. Après un fumble d’un A.J. Green (5 réceptions, 81 yards et un touchdown) discret jusqu’ici, les Patriots sont stoppés sur la ligne et doivent se contenter d’un field goal. Jamais inquiétés, les protégés de Bellichick rentrent au vestiaire avec une avance confortable (20-3).
Pour le suspense, on repassera
Les hostilités reprennent sur le même rythme. Ou la même absence de rythme. Même la foule, en furie en début de rencontre, a perdu de son allant. Les punters s’échangent les politesses. Profitant d’un long retour de punt d’Adam Jones, Andy Dalton (15/24, 204 yards et 2 touchdowns) sonne le réveil des siens et envoie Mohamed Sanu (5 réceptions, 70 yards et un touchdown) dans la endzone sur une passe millimétrée de 37 yards (20-10). Pas le temps de respirer, Stevan Ridley et Shane Vereen (9 courses et 90 yards) profitent de l’absence de Vontaze Burfict au milieu du terrain pour enquiller les yards. Tom Brady et Rob Gronkowki reprennent leurs bonnes habitudes et finissent le travail avant que Kyle Arrington n’achève des Bengals amorphes (34-10).
Alors que Darrelle Revis plonge dans le tunnel pour rejoindre temporairement les vestiaires, A.J. Green savoure le doux parfum de la endzone (34-17). Il reste encore du temps. L’espoir revient. Mais les Bengals ne sont décidément pas au rendez-vous. Le jeu au sol de la Nouvelle-Angleterre continue de faire des merveilles. Les Patriots font tourner l’horloge et confortent tranquillement leur avance par l’impeccable botte de Gostkowski (43-17). Empruntés et embrouillés en début de match, les hommes de Marvin Lewis sont passés à côté de leur sujet. Malgré un Andy Dalton solide, les visiteurs n’ont jamais trouvé la cadence. Percés de part en part en défense, ils abandonnent leur invincibilité. De leur côté, Tom Brady et compagnie ont refait le plein de confiance. Et avec la manière.
La feuille du match
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