Certains joueurs auront plus de pression sur les épaules ce dimanche. La raison est simple: dans une opposition de style de ce type, la moindre contre-performance sera rédhibitoire et donnera un avantage certain à l’adversaire. Petit zoom sur ces petits trucs qui peuvent tout changer, des battements d’ailes capable de déclencher une tornade en fin de match.
Marshawn Lynch
Le coureur de Seattle sera le centre du jeu offensif des Seahawks, et pour plusieurs raisons. D’abord, il sera chargé de faire avancer son équipe. Et dans l’optique où les Seahawks devront courir après le score, il devra être efficace. Surtout, il sera le premier défenseur de l’équipe dimanche ! Les Chargers l’ont démontré en saison régulière, le seul moyen de faire taire Peyton Manning est de le laisser sur le banc. Lynch devra donc manger le chronomètre. Il y a donc fort à parier qu’il touchera énormément de ballon. A lui d’éviter de faire une « LeGarrette Blount », l’infortuné coureur des Patriots incapable d’avancer en finale de conférence face à ces mêmes Broncos.
Percy Harvin et son escouade de receveur
Lynch ne pourra pas faire tout seul, et il semble illusoire pour les Seahawks de maintenir Peyton Manning sous les 10 points. S’il faut courir après le score, la capacité des receveurs de Seattle a sortir quelques big plays sera à surveiller. Percy Harvin sera là, mais son entente avec Russell Wilson est à travailler, voire à découvrir. Derrière, Golden Tate et Doug Baldwyn devront encore une fois élever leur niveau de jeu pour profiter de la principale faiblesse des Broncos : leur défense aérienne.
Champ Bailey et ses arrières
Les Broncos ne sont que la 27e défense contre la passe de la ligue, et tout le monde se rappelle de l’énorme match que Tony Romo a sorti face à Denver en saison régulière. Si le vieillissant Champ Bailey offre la possibilité aux receveurs des Seahawks de sortir de grosses réceptions, le match deviendra injouable pour les Broncos. Si Seattle parvient à avancer quand elle le souhaite tout en mangeant le chronomètre, ils contrôleront le tempo du match, et il y a fort à parier qu’ils pourront s’offrir un sacré steack de cheval sauvage – Peyton Manning ou non.
Les équipes spéciales
Ce sont les grands oubliés du match. Et pourtant, les deux équipes disposent de joueurs capables de faire la différence. Trindon Holliday a déjà marqué 4 touchdowns en deux saisons sur des retours. Petit et agile, il est une menace sur tous les retours ! À Seattle, Percy Harvin peut également faire de grandes choses sur les retours. Et du côté des kickers, c’est aussi du lourd. Matt Prater a marqué de 64 yards cette saison, le nouveau record NFL ! Steven Hauschka, lui, est à 33/35 cette année !
Russell Wilson
Que se passe-t-il dans la tête de Russell Wilson ? À moins qu’il ait un encéphalogramme totalement plat – cela ne semble pas être le cas – le jeune quarterback doit gamberger sévère. Sélectionné au troisième tour de la draft 2012, le jeune homme se retrouve catapulté au Super Bowl à la tête d’une escouade de receveur bricolée. Sa capacité à ne pas faire perdre le match à son équipe sera à surveiller, mais il faudra faire un tout petit peu plus. Tout bon qu’il est, Marshawn Lynch ne va pas courir pour 500 yards dimanche. Si Wilson n’est pas capable de mener des drives parfaits pour enchaîner les points, Denver a toute les chances de se régaler d’un bon rapace rôti en toute sérénité. Le sniper Peyton Manning est moins sujet à ce genre de problèmes: le shérif semble jouer de manière totalement relâché cette année, et si les journalistes commencent à parler de sa capacité à jouer avec ou sans gants, c’est qu’il n’y a pas grand chose à redire par ailleurs.
En bonus: la météo
Impossible de ne pas en parler. Premier Super Bowl de l’histoire dans une ville froide, la météo aura un rôle important à jouer. L’impact sera difficile à prévoir. Manning frigorifié ? Marshawn Lynch à l’aise face à des défenseurs en recherche d’appuis, plus ballerine que plaqueurs ? Ce qui est sur, c’est que les joueurs ne seront pas dans leur zone de confort, et c’est dans ces cas là que les petites erreurs s’accumulent, ce qui offre des opportunités à l’adversaire. Il sera impossible de prédire le vainqueur selon la météo. La seule chose prévisible dans ce cas là … C’est que le match ne sera pas prévisible et sujet à des retournements.
Le Super Bowl de l’an passé a failli se jouer sur une panne de courant. L’impact d’éventuels flocons de neige sur des monstres athlétiques dépassant aisément le quintal ne sera pas à sous-évaluer. Même si pour le moment, la météo prévoit une température autour de 5 degrés et probablement pas de précipitations.