New York Giants (8-7) – Dallas Cowboys (8-7): 31-14
Cette rencontre s’annoncait comme un combat au mental entre deux équipes aux profils très proches. Les nerfs ont été du côté des Giants. Plus habitués aux matchs cruciaux, Eli Manning (24/33, 346 yards, 3 TDs) et ses coéquipiers ont montré plus de calme et surtout plus d’efficacité dans les moments chauds. En attaque comme en défense, ils avaient les bonnes réponses.
Les New Yorkais ont commencé par l’essentiel : ne pas se faire surprendre en début de match. Mieux, ce sont eux qui ont complètement laissé leur adversaire dans les starting blocks. Sur le deuxième drive des G-Men, Manning a trouvé Victor Cruz (6 rec, 178 yards, 1 TD) pour un touchdown de 74 yards. Après un three and out, c’est Ahmad Bradshaw (16 courses, 57 yards, 1 TD) qui en a remis une couche au sol. Quelques minutes plus tard, ce même Bradshaw aggravait le score dans les airs pour porter la marque à 21-0 à la mi-temps.
Incapables de mettre la pression sur Manning ou de stopper la course, les Cowboys se sont retrouvé dans un trou trop profond dès la pause.
La tendance s’est inversée au retour des vestiaires. Les Cowboys se sont réveillé avec un touchdown de Laurent Robinson et quelques stops défensifs. Bon malgré sa main gonflée, Tony Romo (29/37, 289 yards, 2 TDs, 1 int) a ensuite une nouvelle fois trouvé Robinson dans la end zone à un peu plus de dix minutes de la fin pour réduire l’écart à sept points.
C’est là que l’expérience a de nouveau parlé. Sur le drive suivant, les Giants se sont trouvé confrontés à une troisième et 7 yards. Sous pression, Manning semblait au bord du sack lorsqu’il a expédié une bombe dans les mains de Victor Cruz pour un gain de 44 yards. Une action rappelant son exploit du Super Bowl 2008 lorsqu’il avait échappé aux Patriots pour trouver le casque de David Tyree. Deux snaps plus loin, Manning et Cruz se connectaient encore, cette fois pour 20 yards. New York a achevé cette série par un coup de pied à trois points. Derrière, les Cowboys ont rendu le ballon après seulement trois actions dont la dernière a été un drop de Felix Jones (11 courses, 30 yards) pourtant seul. Le genre de petites erreurs qui coutent cher et que les Giants n’ont pas fait ce dimanche.
Manning a enfoncé le clou dès la série suivante en trouvant Hakeem Nicks (5 rec, 76 yards, 1 TD) pour 36 yards puis pour 4 yards et un touchdown qui a donné 17 points d’avance aux Giants à 3mn46 de la fin. Trop pour les Cowboys, aussi bien sur le plan du score que pour le moral, probablement touché de voir Manning répondre du tac au tac de cette manière. Obligé de forcer sur le dernier drive, Romo s’est fait arracher le ballon des mains par Justin Tuck et Matthias Kiwanuka a récupéré le ballon pour donner l’occasion à son quarterback de poser le genou au sol pour assurer la victoire.
Manning a été un vrai patron et la défense a su élever son niveau de jeu grâce notamment au retour de Osi Umenyiora (2 sacks) qui forme avec Tuck (1 sack, 1 fumble forcé) et Pierre-Paul (1 sack) une triplette redoutable. Dans ces jours là, les Giants ressemblent à des prétendants.
Les Cowboys ont payé cher leur mauvaise première mi-temps. Au début du dernier quart, alors qu’ils étaient menés 21-7 et qu’ils se trouvaient sur les 16 yards adverses, les texans ont aussi préféré tenter la quatrième tentative et un yard plutôt que le field goal. Romo a échoué sur le quarterback sneak. Ils ont marqué sur le drive suivant mais peut-être que ces trois points de plus auraient accentuer le doute dans l’esprit New Yorkais ? Difficile a dire, surtout au vu de la solidité et du sang froid affichés par Manning et ses coéquipiers. Quoi qu’il en soit, pour les Cowboys, c’est une nouvelle saison qui se termine par une déception.
Cette victoire envoie les Giants en playoffs. Ils recevront les Falcons dimanche prochain à 19 heures.
Les joueurs de Tom Coughlin ont alterné le très bon et le médiocre cette saison. S’ils arrivent à garder le niveau de cette victoire, leurs chances de jouer les trouble-fête en playoffs seront forcément plus élevées.