Les perfs’ de la semaine 13

Sa barbe est trop courte et il lui manque le bâton qui va bien. Mais Tim Tebow mène quand même ses fidèles droit vers les playoffs, en vrai prophète. Western...

Sa barbe est trop courte et il lui manque le bâton qui va bien. Mais Tim Tebow mène quand même ses fidèles droit vers les playoffs, en vrai prophète. Western spaghetti chez les running back avec en vedette Rice, Lynch et Johnson. Le reste de la semaine en bref.

Du sang, des larmes, et la fin, c'est Tebow qui gagne.

UN PROPHETE
Il a encore frappé ! Qu’on aime ou pas le style du bonhomme, que sa fixette christiano- footballistique irrite ou laisse indifférent, il y a une chose que l’on ne peut lui enlever : c’est un gagnant. Pour la première fois, Tim Tebow s’est mué en vrai passeur contre les Vikings. Avec 202 yards, un joli 10/15 et 2 TD, il est d’ailleurs le quarterback le mieux évalué de la semaine (149.3). Avec la complicité de Demaryius Thomas (4 réceptions, 144 yards, 2 TD), il a dévoilé une nouvelle touche de sa palette, et confirmé que sa marge de progression reste énorme. En quelques semaines, Denver est passé du statut de souffre douleur à celui de prétendant aux playoffs. Avec une approche offensive qui ne ressemble à rien de ce qui se fait ailleurs. C’est la raison même qui rend cette équipe aussi attirante.

Dans une ligue parfois atteinte de panurgisme chronique, où toutes les équipes tentent de jouer de la même façon, qu’il est bon de voir des outsiders filer droit vers le top 6 de l’AFC en gagnant autrement ! On moquait son manque précision, ses prises de décision hasardeuses et sa lecture du jeu défaillante, mais aujourd’hui, Tim Tebow fait partie de cette poignée de QB qui font cauchemarder les coordinateurs défensifs. A cause de son talent, en partie, mais surtout parce qu’il est totalement imprévisible. S’il y a un joueur que l’on a hâte de voir en match à élimination directe, c’est bien lui.

Lynch est encore passé en "Beast Mode".

LE BON, LA BRUTE, ET LE TRUAND
Dans le rôle du bon, j’ai nommé Ray Rice. Bon parce qu’il ne râle pas quand son coach l’oublie dans le plan de jeu, et parce que sa constance reste remarquable. Le running back de poche des Ravens a été la pièce maîtresse de la victoire des siens. Contre les Browns, un adversaire de division à la fâcheuse tendance de s’accrocher contre Baltimore, Ray Ray a tapé son record personnel : 204 yards et 1 TD. Sur chacun de ses longs portés, il a rarement été inquiété ni même souvent touché. Tout le crédit revient à son fullback Vonta Leach. Alors que son poste est un peu en voie de disparition en NFL, Leach prouve qu’un excellent fullback, c’est ce qui peut faire la différence entre un jeu au sol médiocre, et une puissance de course cinq étoiles.

La brute, vous l’aurez deviné, c’est Marshawn Lynch. 148 yards et 2 TD, sur 22 courses (moyenne de 6.7). C’est la meilleure fiche statistique de « The Beast » depuis son arrivée à Seattle. C’est aussi la quatrième fois en cinq semaines que Lynch dépasse la barre des 100 yards, alors même que ses linemen offensifs font la queue à l’infirmerie. Et que dire de ce premier TD… Un peu comme cette course dantesque contre les Saints la saison passée, on pensait Lynch mort dans la pile des Eagles. Et puis un trou, de la lumière, et le CenturyLink Field en ébullition.

Et notre truand est… Chris Johnson. Assis sur sa montagne de billets verts, CJ2K plastronne quand il plante une volée à des équipes en bois. Après les Panthers et les Buccaneers, ce sont les zombies désenchantés de Buffalo que Johnson a fait courir (153 yards, 2 TD). Quoi qu’il dise, il lui manque encore un match de haut vol contre une bonne défense cette saison. Maintenant qu’il a atteint sa vitesse de croisière, se permettra-t-il de critiquer encore une fois sa ligne offensive ? Rappelons quand même que Mike Munchack (head coach) et Bruce Matthews (OL coach) sont tous les deux d’anciens linemen offensifs déjà entrés au Hall of Fame. Eux.

EN BREF…

C’est assez rare cette saison pour être mentionné : Philip Rivers a affolé les compteurs. 22/28, 294 yards et 3 TD (146.1 de rating). Réveil un peu tardif pour le QB des Chargers, mais réveil quand même.

Dans le rayon rareté toujours, Tarvaris Jackson n’a pas lancé la moindre interception contre le backfield surpayé de Philadelphie. Un exploit qu’il n’avait jusque là réussi qu’à deux reprises.

Que de regrets pour Miami. En jouant comme ils le font depuis un mois, les Dolphins disputeraient actuellement un ticket pour les playoffs. Avec un Reggie Bush (100 yards, 1 TD) au sommet et une défense très sous-évaluée, l’avenir paraît en tout cas plus clément. Mais Tony Sparano sera-t-il encore de l’aventure ?

Percy Harvin, Adrian Peterson, et une bonne ligne offensive d’un côté. Jared Allen et une défense encore potable de l’autre. Christian Ponder doit se dépêcher de passer la deuxième, ou beaucoup de gens dans le Minnesota vont rapidement perdre patience.

Il y a d’abord Tony Gonzalez. Le dinosaure, l’inoxydable, voué à entrer au Hall of Fame. Dans un style encore old school, il y a Rob Gronkowski. Et puis il y a les tight ends modernes. Grands, costauds, polyvalents, mais surtout, très rapides : Jimmy Graham, Aaron Hernandez, Jermichael Finley, Jermaine Gresham. Ils sont trop puissants pour qu’un defensive back maigrichon s’y colle. Et trop véloces pour qu’un linebacker classique essaie de couvrir. Le poste de tight end est en pleine mutation, et c’est un vrai casse tête pour les défenses.

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