
AirEontae Ersery – Tackle offensif – 23 ans – Senior – Minnesota
Taille :1.98m
Poids : 150 kg
Position estimée dans la draft : 2e tour
Comparaison NFL : Orlando Brown Jr.
Il existe de bien drôles phénomènes dans l’état du Minnesota. Trois ans après l’Australien Daniel Faalale, drafté au quatrième tour par les Baltimore Ravens, l’université des Golden Gophers sort de ses rangs une véritable armoire à glace, encore plus athlétique que son prédécesseur, et au profil des plus complets pour évoluer dans la NFL moderne : AirEontae Ersery.
Points forts
- Puissance et mobilité
- Premier pas et mains agressives
- Expérience et intelligence de jeu
A presque 2 mètres de hauteur, et 150 kilos sur la balance, AirEontae Ersery apparait déjà clairement comme un mur à franchir. Initialement utilisé sur l’aile droite à Minneapolis, le natif de Kansas City n’a pas tardé à être replacé sur le côté aveugle pour protéger efficacement la poche. Il faut dire que malgré son gabarit, le lineman compose avec des arguments massifs pour dissuader bon nombre de rushers : une explosivité dès le snap, qui lui permet d’imposer le jeu à son adversaire, une solide puissance dégagée au premier contact et, le petit plus, une mobilité latérale presque indécente pour un joueur ayant ce centre de gravité.
C’est d’ailleurs dans les mouvements que celui qui a découvert le football tardivement, à l’adolescence, bluffe le plus. Vif, intuitif, hargneux, il détonne par sa capacité à protéger l’extérieur de la poche, avec des appuis rapides, et par son aptitude à monter rapidement sur le second rideau, sur des phases de bloc en zone à la course.
Pour ne rien gâcher, le numéro 69 possède un leadership et une lecture de jeu précieuse pour anticiper les jeux de l’adversaire. Depuis 2022, il a ainsi disputé 2 357 snaps, démontrant qu’il était un joueur fiable d’un point de vue blessure. De plus, son QI foot lui permet de protéger l’extérieur de la poche, sans forcément laisser de brèche à l’intérieur, le tout avec une discipline notable. Dans une conférence Big Ten assez réputée pour ses pass rushers, Ersery a ainsi été pénalisé à 6 petites reprises sur les deux dernières saisons.
Points faibles
- Equilibre
- Positionnement des mains
- Réelle marge de progression ?
Mais vous vous en doutez bien, tout n’est pas si rose pour un joueur qui semble régresser dans la hiérarchie au fil des mois… Premier élément qui inquiète beaucoup les observateurs : le bas du corps. Forcément, vu son gabarit, Ersery n’est pas le plus à l’aise d’un point de vue équilibre et point d’ancrage, ce qui pourrait l’amener à être inconstant voire en difficulté face à des rushers plus complets, d’un point de vue vitesse et puissance.
Et quand les choses ne se passent pas comme prévu, Ersery a parfois tendance à précipiter son placement des mains. Une donnée technique qui sera forcément à rectifier face à des spécialistes de ce domaine.
Dernier point qui le discrédite par rapport à d’autres : le fait qu’il soit un des tackles les plus âgés de cette classe. Après cinq années passées sur les terrains, il a su se développer et peaufiner son jeu, mais clairement, son plafond semble déjà atteint, aux yeux de beaucoup.
Destinations possibles
Houston Texans, Kansas City Chiefs, San Francisco 49ers, Seattle Seahawks
Si beaucoup de prospects intriguent sur la ligne offensive, le profil d’Ersery semble assez limpide : grand, physique, mobile, cérébral, mais enclin à composer avec un physique pas toujours facile à mouvoir sur l’ensemble d’un match. Au vu de son impressionnante capacité de décrochement et des impondérables de son jeu en phase « passive », il semble promis à un système de bloc en zone massif, pour lui permettre de mettre toute son énergie à bon escient, le temps de corriger ses errements techniques.
En guard, peut-être pour certains, mais il parait plus promis à un retour sur le poste de tackle droit dans le futur, pour maximiser sa belle mobilité latérale au snap.