[Preview] Finales de conférence : les Bills pour la revanche ?

Qui ira au Super Bowl ?

Josh Allen face aux Chiefs

Enfin les Bills, ou toujours les Chiefs ? Les Eagles de retour, où les Commanders toujours plus hauts ? Ce week-end, on connaîtra enfin l’affiche du Super Bowl !

Kansas City, le début des choses sérieuses ?

Lundi 27 janvier – Coup d’envoi à 00.30
Kansas City Chiefs – Buffalo Bills

Enfin, la saison commence pour les Kansas City Chiefs ! Evidemment, c’est exagéré, mais c’est l’impression que cela laisse. Après un début de saison réussi et des victoires à l’arrachée face aux Ravens et aux Bengals, les Chiefs ont déroulé. Kansas City semble avoir comme plancher un niveau de jeu qui assure sa présence en finale de conférence. Tant pis pour les pauvres mortels qui s’échinent pour rêver d’y arriver. Si bien qu’on a l’impression qu’ils n’ont jamais eu besoin de se surpasser pour arriver là. Peuvent-ils lever encore leur performance ? Que valent vraiment ces Chiefs ? C’est dingue à écrire, mais on ne le saurait finalement que la semaine prochaine après le match à venir. Et ce n’est même pas certain : pour gagner des titres, il vaut mieux parfois éviter les erreurs qu’avoir un niveau de jeu optimal supérieur (demandez aux Lions !).

La meilleure comparaison est sans doute tennistique. Depuis des années, qu’il pleuve, qu’il vente, avec ou sans panache, Novak Djokovic est inlassablement en demi-finale de Grand chelem. Et s’il a occasionnellement atteint des niveaux de jeu stratosphériques, le Serbe a plus d’une fois gagné sans paraître intouchable, en maîtrisant les moments clés. Si on rêve tous de matchs haletants entre deux équipes à leur apogée pour conclure une saison, les grandes affiches se jouent souvent au couteau et dans la capacité justement à gérer les évènements. Difficile de parier contre l’escouade du Missouri à ce jeu-là.

Le réveil de Travis Kelce

Buffalo arrive néanmoins avec des certitudes. Lors de leur première rencontre, les hommes de Sean McDermott avait réussi l’exploit. Même si l’enjeu était radicalement différent, ils avaient surpassé les Chiefs. Ce week-end, Josh Allen a montré de vraies qualités pour faire avancer son équipe sans commettre d’erreurs, et le jeu au sol a bien fonctionné contre la redoutable défense des Ravens. Les Bills sont en passe de devenir la première équipe de l’histoire à commettre moins de 10 pertes de balle sur une saison (8).

Face à la défense de Steve Spagnuolo, il faudra faire au moins aussi bien. En défense, cela pourrait être plus compliqué. Oui, les Chiefs ne sont plus l’équipe explosive d’autre fois. Mais, comme par hasard, un certain Travis Kelce s’est réveillé avec les playoffs, et Patrick Mahomes avec. Ce-dernier pourrait être le troisième quarterback de l’histoire après Tom Brady et John Elway à rejoindre un 5e Super Bowl. Les Chiefs n’ont jamais marqué plus de 30 points ? Hors le match de Carson Wentz face aux Broncos, ils ne sont passés que 4 fois en dessous des 20, et jamais en-dessous des 15.

Les Bills, la quatrième est la bonne ?

Ensuite, et c’est une bonne nouvelle pour le spectacle, les Bills n’ont jamais eu à rougir face à Kansas City. Les trois affrontements sur les quatre dernières saisons en playoffs ont tous été perdus, mais les deux dernières fois, c’était au cordeau. Plus que jamais, on a l’impression cette année que Buffalo peut gagner en sortant son meilleur match, que ces Chiefs sont “prenables”. Mais il faudra le faire. A Arrowhead, une semaine après un énorme choc face aux Ravens, à l’issue d’une saison où il a fallu se battre, ce ne sera pas une mince affaire. C’est le prix à payer pour voir si dans ces circonstances, les Chiefs auront le répondant nécessaire.

On en revient donc à cette inconnue première du plafond de Kansas City. Les Bills pourraient de nouveau perdre, même en ayant rien à se reprocher. Demander à Tsonga, Berdych, Ferrer et j’en passe… Le sport se fiche des répétitions, même s’il est difficile de ne pas souhaiter un autre destin pour cette équipe de Buffalo qui a déjà buté trois fois en quatre ans contre cet adversaire. La franchise de l’état de New York est cependant mieux placée que personne pour savoir qu’échouer trois fois ne garantit rien pour la quatrième tentative.

En parlant de quatrième tentative, Sean McDermott va sans doute devoir être plus audacieux s’il veut renverser l’ogre rouge et blanc. Avec 76% de réussite en 4th down, l’entraîneur a choisi le field goal dans le dernier quart-temps face aux Ravens. Il était à une balle relâchée de Mark Andrews de s’en mordre sévèrement les doigts : ne comptez pas sur Travis Kelce pour faire le même cadeau aux Bills ce dimanche.

Washington, les belles histoires ont-elles une fin ?

Dimanche 26 janvier, coup d’envoi à 21h
Philadelphia Eagles – Washington Commanders

Il devient difficile de ne pas croire en ces Commanders. Dans le système bien arrêté des attentes des observateurs, Washington n’aurait jamais dû aller aussi haut. La conséquence de ce sentiment, c’est de se dire que, naturellement, leur épopée devrait prendre fin face à des Eagles plus installés et logiquement favoris.  Ce serait pourtant oublier que Washington est une fichtrement bonne équipe.

Les hommes de Dan Quinn sont sur 7 succès consécutifs. Et dans la liste des victimes se trouve justement leurs adversaires de ce week-end en la personne des Eagles. Certes, Philadelphie avait à l’époque chuté sans Jalen Hurts, blessé en cours de match. Mais les hommes de Nick Siriani ne peuvent pas prendre leurs adversaires de haut.

Déjà parce que Jayden Daniels est juste en train de marquer l’histoire de la NFL. En cas de victoire, le quarterback serait le premier rookie à ce poste à mener une équipe au Super Bown en commençant tous les matches comme titulaire. Il glanerait en plus une 15e succès sur l’année, ce qui battrait la marque de 14 pour un lanceur de première année. Celle-ci date de Ben Roethlisberger en 2004. Derrière lui, Washington, c’est du solide. L’équipe n’a concédé aucune perte de balle en deux matches, tout en récupérant pas moins de 6 ballons. De manière générale, les pertes de balle sont un thème commun entre les 4 équipes restantes : aucune n’en a commis en playoffs.

Saquon Barkley, toujours plus ?

Pour continuer, Daniels aura une lourde tâche. Il faudra déjà que sa ligne offensive soit au niveau, même en absence de Sam Cosmi. Le pass rush des Eagles mené par Jalen Carter et Nolan Smith a infligé 5 sacks à Matthew Stafford, alors que les Commanders n’en ont subi qu’un en playoffs pour le moment. Et, même avec la blessure à l’épaule de Quinyon Mitchell, Philadelphie a les armes en secondaire pour contenir le duo Terry McLaurin – Dyami Brown. De l’autre côté du terrain, Philadelphie peut faire confiance à Saquon Barkley. Le coureur est dans une forme olympique et si les Commanders ont une faiblesse, c’est à la défense contre la course (30e de NFL en yards concédés). Celui qui cumule 324 yards en deux matches pourrait encore jouer un grand rôle ce dimanche. Pour rappel, aucun joueur n’a dépassé les 500 yards à la course en playoffs dans l’histoire de la ligue.

Si Barkley est une valeur sûre pour Philadelphie, le jeu de course a failli montrer ses limites face aux Rams. Pour aller plus loin, Jalen Hurts va devoir faire mieux. Trop attentiste dans sa poche, Hurts n’a pas affiché le niveau de jeu qu’il avait montré il y a deux ans lorsqu’il avait mené Philadelphie au Super Bowl.

 

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