Eagles – Rams (28-22) : Saquon Barkley, comète dans le blizzard

Ils ont eu peur, mais les Eagles atteignent de nouveau la finale de conférence.

Saquon Barkley, Philadelphia Eagles

Philadelphia Eagles (2) – Los Angeles Rams (4) : 28-22

Pris dans la tempête, tant les Rams que les Eagles ont peiné à dérouler leur jeu. Mais quand la météo nivelle le jeu des équipes, ce sont les stars qui décident du résultat. Auteur d’une saison XXL, Saquon Barkley (26 courses, 206 yards, 2 touchdowns) a une nouvelle fois ridiculisé la défense de Los Angeles.

La prestation de Jalen Hurts (15/20, 128 yards) est plus mitigée, pris dans le blizzard tout comme un Matthew Stafford (26/44, 324 yards, 2 touchdowns) quasi-héroïque.

Opportunistes en défense et accusant 13 points d’avance à moins de 5 minutes de la fin, les résidents du Lincoln Financial Field se sont néanmoins fait une belle frayeur en laissant une possession de la gagne à Los Angeles.

Le moment-clé : Le fumble provoqué par Jalen Carter

En début de quatrième quart-temps, les Rams ont renversé le momentum de la partie en obtenant un safety inespéré qui les ramène à un petit point (15-16) et leur redonne la possession sur leurs 35 yards. Ils sont donc en position de mener pour la première fois de la partie. Les conditions météo continuent d’être déplorables. Jalen Hurts, blessé à la jambe, semble être très limité.

Sur la troisième action de la possession, Jalen Carter place parfaitement son poing pour faire sauter la gonfle des mains de Kyren Williams (19 courses, 106 yards). Isaiah Rodgers récupère le ballon et remonte le terrain jusqu’aux 10 yards adverses. S’ils ne marquent pas de touchdown, les Eagles se mettent tout de même un peu à quatre points à la faveur d’un field goal.

Philadelphie reprend définitivement le contrôle du match.

Le MVP : Saquon Barkley

On aurait pu citer Jalen Carter pour son fumble forcé, ses deux sacks et pour avoir clos le match sur la dernière possession. Mais la star du match c’est bien le coureur Saquon Barkley.

Il avait infligé 302 yards à ces mêmes Rams en novembre. Barkley a récidivé avec 232 yards et deux touchdowns, dont un sur une autoroute de 78 yards. Intenable Saquon.

Le flop : la météo

Oui, la neige fait de belles images, mais peut-on vraiment se satisfaire du fait que le match le plus important de la saison de deux équipes soit autant nivelé par le bas à cause des conditions météo ?

Réceptions ratées, receveurs et quarterbacks pas synchronisés, pieds et mains qui glissent, tracés laborieux. Vive les dômes.

La stat : 12

C’est le nombre de sacks encaissés par les deux quarterbacks, massacrés par les lignes défensives adverses. Et avec un froid pareil (-2°C), les sacks comptent presque double niveau douleur.

Aplati à cinq reprises, on a vu Matthew Stafford se plaindre de ses côtes en première mi-temps.

Plus inquiétant, le vainqueur du jour Jalen Hurts, plaqué à sept occasions, a été examiné pour une blessure à la jambe (genou ? cheville ?). Il a semblé handicapé sur la fin de match, comme sur le safety encaissé.

Film du match :

Les deux équipes démarrent sur les chapeaux de roue en marquant un touchdown dès leur première possession. Pour les Eagles, c’est une superbe course de Jalen Hurts (7 courses, 70 yards) pour 44 yards. Pour Los Angeles, un touchdown de Tyler Higbee (7 réceptions, 54 yards, 1 TD).

En entrant dans le deuxième quart temps, la neige se met comme prévu à pointer le bout de son nez. Le rythme des deux équipes en pâtit : 4 punts sur 6 des possessions restantes, et un retour aux vestiaires avec un court avantage pour Philadelphie (13-10).

Au retour des vestiaires, le jeu du chat et de la souris continue, et les équipes se rendent toujours coup pour coup : les Eagles forcent un punt ? Alors la jeune défense des Rams, symbolisée par le rookie Jared Verse (2 sacks), force aussi un punt. Los Angeles marque un field goal ? Alors Hurts et Dallas Goedert (4 réceptions, 56 yards) vont aussi parvenir jusqu’au field goal.

16-13 en fin de troisième quart temps, et sur une superbe action défensive, Los Angeles pense faire tourner le match en provoquant un safety. Tournant du match ? Pas vraiment puisque les deux possessions offensives suivantes des Rams finiront dans les bras des verts foncé (deux fumbles).

Le dernier quart temps a tout pour être une promenade de santé pour Philadelphie qui augmente son avance de 13 points (28-15). Mais une combinaison de choix de jeux douteux de Philly et d’exploits des coéquipiers de l’irréprochable Puka Nacua (6 réceptions, 97 yards) ramène bientôt les Rams à 6 points. Pire, les Rams ont même une balle pour coiffer les Eagles au poteau.

Partis de leurs 18 yards, Stafford et consorts remontent rapidement le terrain dans les deux dernières minutes et parviennent aux portes de l’en-but adverse. Mais les grands joueurs se montrent dans les grands moments, et Jalen Carter est pour sûr un grand joueur. Le beau bébé (142 kg) de 23 ans se fraie un chemin dans la poreuse ligne des Rams sur une troisième tentative cruciale et plaque Matthew Stafford. Le match est scellé, et les Eagles accèdent une nouvelle fois à la finale de conférence.

Et maintenant ?

Philadelphie est de nouveau à une marche du Super Bowl. Lors de ses deux précédents matchs de championnat NFC (2017 et 2022), les Eagles sont sortis vainqueurs. Ils rencontreront cette fois des visages bien connus : les Washington Commanders, rivaux de NFC Est. Le bilan de ces rencontres intra-division ? Une victoire chacun. La belle se jouera dimanche prochain sur le terrain de Philadelphie.

Pour les Rams, c’est à n’en pas douter une saison qui a dépassé les attentes. Vainqueurs d’une NFC Ouest promise aux décevants 49ers, les Rams ont su créer la surprise en éteignant des Vikings à 14 victoires en Wild-Cards.

Surtout, Los Angeles peut se réjouir d’avoir à nouveau trouvé des pépites pour reconstruire son effectif. Draftés au printemps dernier, Jared Verse et Braden Fiske sont déjà des choix gagnants qui ne demandent qu’à exploser. Les joueurs de deuxième année Kobie Turner, Byron Young et bien sûr Puka Nacua ont eux aussi confirmé. Un coup de chapeau au General Manager Les Snead et au coach Sean McVay. L’avenir est brillant du côté de L.A.

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