Retrouvez tous les articles de notre foire aux questions du football américain sur ce lien. Aujourd’hui, comprendre les schémas défensifs en NFL.
Si ce sont toujours onze joueurs qui sont alignés en défense, la répartition entre les différentes positions varient d’une équipe à l’autre. Défense en 43 ou 34, 425 ou 335 : que signifient les différents chiffres des schémas défensifs en NFL ?
À quoi correspondent les chiffres ?
Le premier chiffre correspond au nombre de joueurs de ligne défensive. Le second pour celui des linebackers, le troisième définissant le nombre de joueurs sur la ligne arrière.
Ainsi dans une défense organisée en 34, il faut comprendre : trois joueurs sur la ligne défensive avec quatre linebackers derrière eux. C’est par exemple le système préférentiel à Baltimore. Dans cet ordre en présence sur le terrain, le trio Nnamdi Madubuike-Travis Jones-Broderick Washington forment le premier rideau.
Derrière eux, deux linebackers extérieurs (nommés aussi Edge) avec Odafe Oweh d’un coté et Kyle Van Noy de l’autre. Au centre du second rideau, ce sont Roquan Smith et Trenton Simpson qui composent la deuxième lame du rasoir.
Les défenses utilisant un schéma de base dit « 43 », comme celle de Buffalo, alignent à l’inverse quatre joueurs de ligne défensive et trois linebackers.
Trois linebackers ? Les appellations sont restées, mais la grande majorité des défenses en NFL n’utilisent désormais que deux linebackers intérieurs en même temps : au profit d’un arrière supplémentaire.
L’évolution des attaques a obligé les défenses à s’adapter
DeMeco Ryans a débuté sa carrière NFL en 2006, en tant que linebacker pour les Texans de Houston. Meilleur plaqueur de l’équipe pour cette saison rookie, il démarre les 16 matchs de la saison. Il est accompagné par deux autres linebackers : Marlon Greenwood (16 titularisations) et Shantee Orr (11 starts). En temps de jeu, les défenseurs sont majoritairement répartis suivant un schéma en 434.
Aujourd’hui entraineur de ces mêmes Texans, il organise majoritairement sa défense en 425. S’il y a toujours quatre joueurs de ligne défensive, un arrière défensif supplémentaire est titulaire au détriment d’un linebacker.
Parce le jeu est devenu plus aérien qu’à son époque de joueur où les attaques courraient davantage, DeMeco Ryans préférèrent ne laisser que Azeez Al-Shair et Henry To’o To’o sur le second rideau. Cinq joueurs composent la ligne arrière. La même configuration est utilisée par Brian Flores avec la défense des Vikings du Minnesota.
Trois cornerbacks ou trois safeties
Parce qu’ils sont plus rapides et aussi meilleurs en couverture, beaucoup de coordinateurs défensifs aiment aligner un safety supplémentaire au détriment d’un linebacker.
Jalen Pitre (Texans) et Josh Metellus (Vikings) savent occuper un des deux postes de safeties : celui destiné à protéger la profondeur (free safety ou single high) ou celui plutôt chargé de remplacer un linebacker sur le second rideau (strong safety ou box safety).
Mais leurs polyvalences leur permettent aussi de « slot corner ». Ce joueur est nommé « nickelback » avec pour rôle principal de marquer le receveur (ou tight-end) adverse aligné dans le slot (à l’intérieur des numéros inscrits sur le terrain). Certains responsables défensifs privilégient donc la polyvalence d’un safety pour être ce 5e homme sur la ligne arrière.
D’autres, comme Vic Fangio à Philadelphie, préfèrent aligner deux safeties et trois joueurs formés comme cornerback : deux à l’extérieur et un à l’intérieur. Ainsi, bien qu’il ait surtout joué comme cornerback extérieur à l’université, Cooper DeJean occupe une position plus intérieure dans la défense des Eagles. Darius Slay et Quinyon Mitchell se chargeant des receveurs extérieurs pendant qu’il couvre l’intérieur du terrain.
Bien entendu, aucun responsable défensif en NFL ne reste figé sur un système. Par exemple, la défense des Kansas City Chiefs s’alignent majoritairement avec une formation en 335. Mais parfois, Steve Spagnuolo demandent 4 joueurs sur la ligne défensive, d’autres fois il envoie six arrière défensifs : pour s’adapter à un adversaire en particulier ou à un moment du match.