Chop Robinson – Defensive End – 21 ans – Junior – Penn State
Taille : 1m91
Poids : 115 kg
Stats 2023 : 15 plaquages (dont 7 et demi pour perte), 4 sacks, 2 fumble forcés et un fumble recouvert
Position estimée dans la draft : 1er tour
Comparaison NFL : Jason Pierre-Paul
Certains ont des surnoms plus mignons que d’autres. A peine venu au monde, celui que ses parents appellent Demeioun reçoit en même temps un drôle de surnom : « pork-chop », comprenez « côtelette de porc ». Une allusion liée au visage bien en chair de leur nouveau bambin. Au-delà de ce surnom cocasse, désormais raccourci en « chop », Robinson a pris soin de se faire un nom à lui tout seul dans les rangs universitaires, pour s’affirmer à la draft comme l’un des prospects les plus intrigants du plateau.
Les points forts de Chop Robinson
- Premier pas dévastateur
- Bons changements de direction
- Activité permanente
- Capacité de décrocher
La première vraie force indéniable de Chop Robinson, c’est sans aucun doute son profil athlétique. Doté d’un solide gabarit, le défenseur de Penn State est un modèle de rapidité et de vivacité au coup de sifflet. Rien que son premier pas est un modèle du genre, au point d’en faire le meilleur joueur du plateau dans ce registre, voire potentiellement l’un des tous meilleurs dès son arrivée dans la ligue.
Une fois en jeu, s’il y a bien une chose qu’on ne peut pas reprocher au joueur, c’est son manque d’implication. Vif et agressif, il est capable de mettre constamment son moteur en action et de prendre à défaut des tackles un peu trop en dilettante. Au vu de son gabarit, même son bull rush a de quoi surprendre les lignes offensives.
Composant avec de bons appuis et un solide centre de gravité, Robinson sait se montrer réactif avec de bons changements de direction, qui peuvent lui permettre de poursuivre aisément un coureur sur un jeu extérieur, voire de décrocher sur une passe écran.
Les points faibles de Chop Robinson
- Haut du corps
- Répertoire de moves
- Instincts trompeurs
Le talent est bluffant, et la polyvalence indéniable. Pourtant, la principale chose qui effraye avec Robinson, c’est son manque de production, dans l’une des défenses les plus intimidantes de première division universitaire. Et cela s’explique par différents facteurs.
Tout d’abord : sa panoplie de mouvements. Capable de contourner ou de bull rusher, le natif du Maryland peine à trouver des options plus élaborées quand le plan A ne fonctionne pas, surtout contre des tackles plus dominants. Ajoutez à cela une longueur de bras pénalisante et un positionnement des mains parfois trop approximatif, et vous pouvez rapidement vous retrouver avec un joueur rapidement exclu de l’action.
Au-delà du duel en lui-même, les instincts de Robinson peuvent lui jouer des tours. Très volontaire, il peut trop anticiper et libérer des lignes de course, sachant qu’il attaque plus souvent par l’extérieur que l’intérieur.
Destinations possibles
Buffalo Bills, Baltimore Ravens, Philadelphia Eagles, Atlanta Falcons, Arizona Cardinals, Los Angeles Rams
Il est facile de mettre des étiquettes sur des joueurs, mais difficile aujourd’hui de ne pas considérer Chop Robinson comme un projet. Passé pendant une courte période à Maryland, puis à Penn State, le joueur a un arsenal précieux à disposition, mais peine encore à en exploiter tous les fruits, en raison d’un QI football et d’une technique à améliorer. Au vu de sa capacité « d’edge-setter » (pass rusher apte à défendre sur la course) et de décrocheur contre la passe, le numéro 44 a de sérieux arguments pour jouer massivement en tant que linebacker extérieur dans un système 3-4. Mais il ne faudra sans doute pas en attendre des miracles dès sa saison rookie, en dépit de l’excitation qu’il suscitera après la draft.