[Super Bowl LVII] Jason et Travis Kelce : deux frères au Super Bowl

"Philadelphia" est la combinaison des mots Grecs Phileo (amour) et Adelphos (frère) : ça tombe à pic pour les frères Kelce.

Pour la première fois de l’histoire du Super Bowl, deux frères vont être adversaires sur le terrain ! Après John et Jim Harbaugh (saison 2012), entraineurs des deux équipes en lice, ce sont deux joueurs qui vont lutter pour remporter une bague de champion.

L’amour fraternel

Jason Kelce défend les couleurs de Philadelphie, une ville surnommée City of the Brotherly Love. « Philadelphia » est la combinaison de deux termes Grecs Phileo (amour) et Adelphos (frère). Et pour ce qui est de l’amour fraternel, Jason Kelce est bien servi avec son jeune frère.

« Je porte le numéro 87 en hommage à mon frère. Il a toujours été mon guide et je l’aime. Il est né en 1987 et c’est pourquoi je porte le 87 sur le terrain. C’est pour lui. », disait Travis Kelce à NFL Network en 2018.

Pour les parents, voir un fils jouer le Super Bowl est un moment précieux. Mais quand il y en a deux qui sont adversaires, comment faire ? Ed Kelce, le père, a prévu de porter le maillot de chaque équipe à chaque série offensive. Les deux frères jouant en attaque, ils ne seront pas directement opposés. Ainsi les proches auront bonne conscience en souhaitant juste, qu’à chaque fois, l’attaque l’emporte sur la défense.

Savoir évoluer

Si Jason Kelce est un des meilleurs lineman offensif de sa génération, il ne s’était pas préparé à jouer cette position. Jason Kelce jouait running-back et linebacker avec son lycée de Cleveland Heights. En 2006, il obtient un redshirt : il suit les cours scolaire mais ne peut pas jouer les matchs universitaires du samedi. Pendant la semaine, il fait alors partie de la scout team de l’université de Cincinnati : celle qui s’oppose aux titulaires, à l’entrainement, en respectant les principes de jeu de l’adversaire du week-end à venir.

Ses qualités athlétiques lui permettent de briller des deux cotés du ballon et en 2007, il intègre la rotation sur la ligne offensive. Les deux saisons suivante, Jason Kelce est l’inamovible guard gauche de l’équipe et un de ces leaders. Depuis 2011, il est la clé de voute de la ligne offensive de Philadelphie avec cinq nominations All Pro.

Travis Kelce ne joue pas la même position mais celle de tight-end. Mais lui aussi a du se réinventer.

Le cadet jouait quarterback au lycée. Un quarterback de type « double menace » qui courait presque autant qu’il ne lançait. Lui aussi est passé par une année d’apprentissage en arrivant sur le campus des Bearcats de Cincinnati. La saison suivante, son entraineur l’utilise comme tight-end et comme Wildcat QB (quarterback recevant le ballon dans le but d’ensuite courir avec).

Sa troisième saison, en 2010, il devait devenir un élément important en tant que tight-end. Mais un contrôle positif pour consommation de « beuh », lui coûte d’être suspendu toute la saison ! Ayant perdu une année précieuse sur le terrain, sa saison 2011 est comme un redémarrage, quelque peu poussif : 13 réceptions et 2 touchdowns.

Enfin, en 2012 pour sa dernière chance de se faire remarquer, il signe une saison à 722 yards et 8 TDs. Et parce cette position demande aussi cela, Travis Kelce est aussi un très bon bloqueur pour aider le jeu de course. C’est en tout cas ce que dise les Scouting Report pour la Draft 2013. Coach Andy Reid, qui a connu son frère ainé chez les Eagles, décide de lui faire confiance alors qu’il vient d’arriver à Kansas City.

Lequel aura le dernier mot ?

Alors qu’ils ont chacun gagné déjà un titre, ce match est forcément spécial pour les deux frangins. Les deux sont aussi aimés par leurs fans respectifs car ils sont de bons orateurs.

« Vous voulez parler d’un chien affamé ? Cela fait 52 ans qu’il n’avait pas mangé ! Vous dites que les fans des Eagles ne sont pas des gentils ? Moi, quand je n’ai pas eu mon repas je suis vraiment énervé ! Pas vous ? », Jason Kelce lors de la parade après la victoire lors du Super Bowl LII (saison 2017).

Habitué à s’affronter depuis toujours, les deux frères ont toujours aimé se défier : que ce soit dans le jardin familial, en jouant dans la chambre enfants ou en jouant aux cartes en grandissant. S’affronter, gagner et ainsi pouvoir chambrer l’autre.

« Un des deux va rentrer à la maison en tant que perdant. Et les deux détestent la défaite ! » déclare Donna Kelce, mère des deux joueurs, à la télévision locale de Cleveland.

Lequel pourra chambrer l’autre après le 12 février ? Les repas de famille, ce printemps, promettent d’être animés chez les Kelce.

Partagez cet article sur : Twitter Facebook
Afficher les commentaires