San Francisco 49ers (2) – Seattle Seahawks (7) : 41-23
Les Seahawks y ont cru, du moins pendant une mi-temps. Parvenant à suivre le rythme offensif de San Francisco et s’offrant même le luxe de mener à la pause, Seattle a craqué en seconde période, dépassé des deux côtés du ballon par une équipe californienne plus talentueuse.
Laissant scorer San Francisco sur 7 de ses 8 possessions en attaque sans pouvoir suivre le rythme, Seattle s’est logiquement condamné.
Le moment-clé : Le sack-fumble de Geno Smith
En début de deuxième période, les deux équipes se rendent coup pour coup. Menés 23-17, les Seahawks remontent le terrain rapidement jusqu’à arriver à 14 yards de l’en-but des 49ers. Avec un touchdown, les Seahawks repassent devant.
Sur la troisième tentative, le defensive end Charles Omenihu sort de sa boîte et arrache le ballon des mains de Geno Smith. La gonfle tombe aux pieds de Nick Bosa qui recouvre le ballon. Avec la possession récupérée, San Francisco marque un touchdown converti à 2 points, et prend le large (31-17).
Les mouches ont changé d’âne : les Seahawks ne reviendront plus.
Le film du match
Le début de rencontre est à sens unique et laisse augurer d’un match expéditif. Tandis que l’attaque des Seahawks a à peine le temps de fouler la pelouse avec deux 3&out d’affilée, Brock Purdy (18/30, 332 yards, 3 TD à la passe, 1 TD à la course) et ses coéquipiers scorent sur leurs deux premières offensives. Tout d’abord un field goal, puis sur une réception de l’inévitable Christian McCaffrey (15 courses, 119 yards, 2 réceptions, 17 yards, 1 TD), récompensé de sa course de 68 yards quelques jeux plus tôt.
McCaffrey on the move! @CMC_22 68-yard run 💨
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Il semble que la rencontre va être une promenade de santé. Sauf que Seattle n’a pas l’intention de se faire humilier sans broncher. Les Seahawks passent par le sol, avec efficacité, contre la meilleure défense de la ligue dans cet exercice.
Geno Smith (25/35, 253 yards, 2 TD, 1 INT, 1 fumble perdu) joue juste, et à deux reprises, les rivaux de NFC Ouest trouvent la end-zone. Sur une course de Kenneth Walker (15 courses, 63 yards, 1 TD) d’abord, puis une belle réception de 50 yards du tank DK Metcalf, déchaîné : 10 réceptions, 136 yards, 2 TD.
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San Francisco repasse devant sur un autre field goal à quelques secondes de la mi-temps, et pense gérer tranquillement les quelques secondes restantes pour rentrer aux vestiaires en tête. C’était sans compter sur le cornerback Charvarius Ward, auteur d’une brutalité sur Geno Smith qui met les Seahawks à portée de field goal. À 56 yards, Jason Myers s’exécute en envoie les visiteurs en tête à la pause : 17 à 16.
Au retour des vestiaires, San Francisco se remet la tête à l’endroit. Purdy se régale sur les zones intermédiaires visiblement désertées par les linebackers et safeties de Seattle. Il n’en faut pas plus aux dynamiteurs californiens pour faire avancer rapidement les chaînes. Purdy conclut l’offensive avec un quarterback sneak de 1 yard. Touchdown, et San Francisco reprend la main une fois de plus (23-17).
Après un fumble de Smith recouvert par Nick Bosa, San Francisco continue de dérouler, la défense des Seahawks étant incapable de resserrer les boulons. Touchdown. Puis touchdown, encore, sur une balle réceptionnée à 10 yards de la ligne de scrimmage par Deebo Samuel (6 réceptions, 133 yards, 1 TD, 3 courses, 32 yards), et remontée sur 64 yards supplémentaires. Il reste 10 minutes dans le dernier quart temps mais le match est déjà fini.
Prenant tous les risques, les Seahawks perdent la balle, San Francisco marque à nouveau. Score final 41-23.
Le MVP : Brock Purdy
Au sein d’un effectif ultra complet, le rookie Brock Purdy était l’inconnue principale de cette équipe de San Francisco. Pour le premier match de play-offs de sa jeune carrière, Mister Irrelevant a répondu présent. Avec 332 yards, il bat son record sous le maillot des 49ers.
S’il a eu la main tremblante en début de match, et quelques décisions discutables en tentant le gros jeu plutôt que le gain sûr, Purdy s’est vite remis dans le bain, jouant plus simplement en mettant la balle dans la main de ses playmakers. Presque aucune ombre au tableau, donc, notamment en évitant la moindre perte de balle.
Le test des play-offs est passé haut la main.
Le flop : Le « Back Seven » de Seattle
Chaque fois qu’ils étaient en difficulté sur le jeu de course, les 49ers ont pu compter sur les largesses défensives de Seattle, notamment dans les zones intermédiaires, pour gagner de gros gains et faire avancer les chaînes.
Au sortir de ce match, Pete Carroll devra comprendre qui des linebackers ou des defensive backs a laissé tant d’espaces dans le centre du terrain. Les receveurs californiens s’en sont donnés à cœur joie. Réception de 31 yards pour Aiyuk par ci, de 23 yards pour Kittle par là, ou encore de 33 yards pour Jennings : la défense de Seattle était une véritable passoire qui a permis aux 49ers de prolonger les drives.
La stat : 505
C’est le nombre de yards en attaque pour une équipe de San Francisco qui n’aura punté qu’une seule fois dans le match. Record de yards en 2022 pour les 49ers. Record de points aussi, en dépassant les 40 points pour la première fois de la saison.
Les adversaires sont d’ores et déjà prévenus : s’ils ne trouvent une solution au casse-tête du casting offensif cinq étoiles de San Francisco, les yards vont se manger à la pelle.
La suite
Comme attendu, San Francisco accède donc au Divisional Round. Un match qui se jouera à domicile contre les Vikings, les Buccaneers ou les Cowboys. Sur le papier, l’adversité sera plus élevée, mais San Francisco devrait être favori des bookmakers peu importe l’opposition.
Du côté de Seattle, accéder aux play-offs était déjà inespéré en début de saison. Les Seahawks sortent la tête haute, mais surtout peuvent déjà visualiser la saison 2023 avec ambition. L’effectif est certes encore perfectible, mais si John Schneider et Pete Carroll trouvent de nouvelles pépites du calibre de Tariq Woolen et Kenneth Walker à la draft, il ne faudra pas attendre longtemps avant de revoir Seattle jouer les premiers rôles.
Geno Smith sera agent libre à la fin de la saison. Il ne fait nulle doute que les Seahawks tenteront de le prolonger au vu de son année ayant dépassé toutes les espérances.