Tampa Bay Buccaneers (6-6) – New Orleans Saints (4-9) : 17-16
Tom Brady est immortel. Même chahuté, au cœur d’un match où les Buccaneers n’ont pas réussi grand-chose en attaque, mené de 13 points à 5 minutes de la fin de cette partie, le quarterback a réussi à trouver la solution pour l’emporter. Il n’est probablement plus tout à fait le joueur qu’il était dans ses plus belles années, mais cet instinct de tueur, celui qui lui permet d’élever son niveau dans les moments les plus importants, ne le quittera certainement jamais.
Face aux Saints, alors que Tampa Bay était loin derrière au score dans le quatrième quart-temps (3-16), le numéro 12 a affiché une feuille de statistique quasi parfaite sur deux drives (14/18, 118 yards et 2 TDs) pour aller chercher cette rencontre. Une victoire en forme de miracle pour des Buccaneers qui reviennent de très loin.
With the game on the line, it was the 🐐’s time to shine #NOvsTB pic.twitter.com/FNJgzyw8lP
— NFL (@NFL) December 6, 2022
3 points en 55 minutes
Ce n’est plus un secret pour personne, Tampa Bay a BEAUCOUP de mal contre les Saints depuis l’arrivée de Tom Brady en 2020. Avant ce match, le lanceur n’avait battu New Orleans qu’une seule fois en saison régulière avec le maillot des Buccaneers (1-4). Et cette rencontre n’est pas bien différente des autres affrontements avec une équipe de Louisiane qui pose toujours autant de soucis à son adversaire de division. Le premier drive est pourtant bien maitrisé par les locaux. Les Bucs alignent 16 jeux d’affilés pour gagner 72 yards lors des 8 premières minutes de la partie. Sauf que le problème est toujours le même en Floride depuis le début de la saison : les 20 derniers yards adverses.
Tampa Bay est toujours inefficace dans la red-zone et doit se contenter d’un field goal pour commencer (3-0). Ce seront les seuls points des Buccaneers lors des 55 premières minutes de cette rencontre. La faute à une défense des Saints toujours aussi agressive. Même sans Marshon Lattimore, blessé, cette escouade a mené la vie dure à son adversaire. Solide contre la course (76 yards encaissés seulement), elle a su bloquer les airs comme il fallait. Et si Tom Brady n’est sacké qu’une fois dans cette rencontre, il le doit en majeur parti à son expérience, car le pass-rush était bien présent.
L’attaque des Buccaneers et son quarterback ne sont pas non plus exempts de tout reproche. Tom Brady propose beaucoup de lancées imprécis au sein d’une attaque qui a un mal fou à être efficace en profondeur. Résultat, Mike Evans (4 réceptions et 59 yards) et Chris Godwin (8 réceptions et 63 yards) ne sont pas vraiment en vue. Sans parler de Julio Jones (3 réceptions pour 28 yards). Dans le même temps, sans faire de bruit, New Orleans commence à creuser l’écart. Grâce à un touchdown d’abord. Une passe de 30 yards d’Andy Dalton (20/28, 229 yards et 1 TD) pour Taysom Hill qui sera pendant longtemps le seul voyage dans la end-zone des deux équipes dans cette rencontre (3-7).
Le réveil de Tom Brady
Ensuite, les joueurs de Denis Allen ne trouvent plus la terre promise, mais aggravent le score grâce au pied de Will Lutz. Le kicker marque des field goals de 38, 21 et 29 yards pour donner un avantage qui semble définitif aux visiteurs dans le quatrième quart-temps (3-16). C’est à ce moment-là que Tom Brady décide de se réveiller. Il ne reste que 5 minutes à jouer et les Buccaneers vont inscrire 14 points. Dans un premier temps, l’ancien Patriot et ses coéquipiers parcourent 90 yards pour marquer leur premier touchdown de la partie. Une passe de 1 yard vers Cade Otton qui débloque le compteur (10-16).
Mais les Buccaneers n’ont parcouru que la moitié du chemin. Dans la foulée, la défense fait le boulot en obligeant les Saints à punter. Pour le reste, Tom Brady fait du Tom Brady. Il trouve Rachaad White quelques instants plus tard alors qu’il ne reste plus que 3 secondes au compteur. Le quarterback peut rajouter un nouveau « buzzer beater » à son actif et allonger la longue liste de drive de la gagne dans sa carrière.
Avec cette victoire, Tampa Bay revient à l’équilibre et reste en tête de sa division. Ces deux drives miraculeux ne devront toutefois pas faire oublier que les champions 2020 sont toujours en grandes difficultés en attaque. Une bien mauvaise nouvelle quand on sait qu’ils affrontent la meilleure défense du pays la semaine prochaine à San Francisco. Côté New Orleans, la défaite est frustrante tant la défense des Saints pensait avoir fait le travail jusqu’au bout.