Titans – Bengals (16-20) : Une histoire de grosses défenses et de pénalités

A l'image de la rencontre, la décision s'est faite sur un mouchoir jaune.

Tennessee Titans (7-4) – Cincinnati Bengals (7-4) : 16-20

Les Bengals ont construit leur succès sur trois piliers. Malgré les errances de l’attaque et des équipes spéciales qui ont produit 9 pénalités très handicapantes, la défense – et surtout un très gros front seven – a presque totalement réussi son pari de contenir Derrick Henry, en challengeant Ryan Tannehill de la battre dans les airs. Ce que le quarterback de Tennessee n’a pas été capable de faire, rendant l’offensive des Titans assez unidimensionnelle.

Ensuite Cincinnati a pu compter sur ses seconds couteaux. Joe Mixon et Ja’Marr Chase absents, ce sont Samaje Perine, Tee Higgins, et Hayden Hurst qui ont porté les efforts des tigres. Le succès a été long à se dessiner, mais l’attaque de l’Ohio a su faire le boulot dans le dernier quart temps pour remporter une victoire qui va compter au moment des qualifications en playoffs.

Enfin, les Bengals ont retrouver un jeu au pied performant sur lequel ils ont pu compter. Evan McPherson n’a pas tremblé et sort un match parfait dans une configuration où tous les points étaient précieux.

Pour les Titans la défaite est amère. S’inclinant à domicile contre une équipe qu’ils pourraient bien de nouveau rencontrer en janvier prochain, le constat du match est ambivalent : la défense évolue à haut niveau quant l’attaque n’est rien sans son running back star. Les hommes de Mike Vrabel vont devoir trouver des solutions si ils veulent pouvoir aller loin dans les mois à venir.

Des pénalités et de la défense

En ouverture de partie, les deux formations s’échangent des dégagements, principalement à cause de nombreuses pénalités qui viennent abréger les progressions et placent les équipes en mauvaise position. Les défenses mettent la main sur le jeu. Le joueur qui s’illustre principalement lors du premier quart temps est D.J. Reader sur la ligne tigrée, qui batte deux balles et assoit le bon premier rideau de Cincinnati.

Orphelins de Ja’Marr Chase et Joe Mixon les Bengals ont du mal à installer un jeu offensif consistant. Les tigres insistent lourdement à la passe pour compenser leurs manques, mais jouent court et petit bras, ce qui les empêche de progresser véritablement. Et surtout les pénalités tuent toute velléité offensive. En face, les Titans paraissent Derrick Henry (38 yards au sol, 79 yards à la réception) dépendants, à la limite d’être unidimensionnels vue l’imprécision de Ryan Tannehill (22/34, 291 yards). 0-0 au changement de côté.

Tennessee frappe à la porte de la zone rouge au début du second quart. Mais l’escouade offensive des Titans ne rapporte que 3 points, Tannehill n’arrivant pas à ajuster ses lancers et la ligne tigrée fermant le milieu du terrain. Pourtant le match se débloque. En réponse de l’ouverture du score, les Bengals se décident à jouer plus équilibré et vertical en sollicitant Samaje Perine (58 yards, 1 TD au sol, 35 yards dans les airs) et Hayden Hurst (57 yards) et réussissent à égaliser par Evan McPherson (2/2 FG, 2/2 XP ). Le match s’enflamme quand Henry transperce tout le terrain sur une petite passe écran, mais perd le cuir à une longueur de la peinture. Heureusement pour les Titans, la balle est recouverte par Treylon Burks (70 yards) dans l’en-but pour le premier touchdown du match. La partie est lancée. Malgré la bonne ligne des Titans, Cincinnati revient au score grâce aux jambes de Perine qui comble bien l’absence de Mixon. Il reste alors quelques secondes avant le retour aux vestiaires. Les Bengals décident de jouer préventif et laissent les Titans grignoter le terrain et l’horloge. Sans conséquence malgré tout, puisque la défense résiste sur la ligne et que la tentative de field goal de Caleb Shudak (3/4 FG, 1/1 XP) passe à droite des poteaux. 10-10 au coup de sifflet.

Un final qui se joue au coup de sifflet

A l’entame de la seconde période, les Bengals continuent sur les mêmes bases. La défense réussit à tenir l’offensive du Tennessee, mais les pénalités à répétition ainsi que les appels de jeu sans inspiration viennent avorter les drives. Les tigres réussissent toutefois à s’extirper en tête du troisième quart temps grâce à un field goal, juste pour voir Tannehill alerter Treylon Burks pour 51 yards et récupérer une pénalité en même temps… De nouveau la défense limite les Titans à 3 points, mais l’alerte a été chaude.

Les deux clubs débutent la dernière manche à égalité 13-13. Ce sont les tigres qui frappent les premiers. Cincinnati construit et ne fait pas d’erreur, Joe Burrow (22/37, 270 yards, 1 TD) se connecte avec Tee Higgins (114 yards, 1 TD) dans la peinture, et les Bengals prennent un touchdown d’avance. La réaction de Tennessee est poussive, Henry est complètement contenu, mais les Titans arrachent 3 points pour garder leurs espoirs vivants dans les dernières minutes. C’est à ce moment que Cincinnati vient faire la différence. Une gestion intelligente de la progression et de l’horloge permet aux tigres d’entrer en zone rouge. Ils vont être aidés par un coup du sort. Malgré un stop défensif pour ne concéder que 3 points, une faute personnelle des Titans redonne la possession à Cincinnati à quelques yards de la peinture à une poignée de secondes de la fin du match. Les Bengals n’ont rien à faire, trois genoux sont posés au sol, et les tigres de l’Ohio s’imposent pour rester un lice dans la course aux playoffs AFC.

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