Depuis le début de ce carnet de bord, on essaye de vous faire vivre le déroulé d’une Super Bowl Week comme si vous y étiez et surtout de vous en décrire les coulisses. À tel point qu’on en aurait presque oublié qu’il y a un match dimanche.
Ce mercredi, cette réalité nous est revenue de façon fulgurante. Il n’y en a plus que pour le match, ou presque.
Commençons d’abord par une phrase empruntée à un journaliste américain de The Ringer : « Les journalistes qui estiment qu’il fait trop chaud lors de la semaine du Super Bowl sont ceux qui ne travaillent pas ». Sous entendu, les travailleurs sont enfermés toute la journée (accessoirement sous une climatisation féroce) et n’ont pas le temps de voir le soleil. Il est vrai que l’on passe la plupart de nos journées à l’intérieur. De notre côté, on a tout de même bien subit les 27 degrés ce mercredi. Et pourtant on a travaillé. Promis.
🏈 TDA au Super Bowl 🏟
26-27°C dehors, on est parti pour interviewer les consultants NFL Network. En tout cas, la ligue sait prendre soin de son personnel 😅 pic.twitter.com/NjPrnxD3IE
— TDActu.com – Actu NFL 🏈 (@TDActu) February 9, 2022
Maurice au soutien de la France
Le premier rendez-vous de la journée est donné devant la piscine du Marriott. Là-bas nous pouvons interviewer les consultants de NFL Network. Michael Irvin, DeAngelo Hall, Maurice Jones-Drew… ils sont tous là où presque pour nous donner leur avis sur le match. Pour l’ancien receveur de Dallas, le duel entre Jalen Ramsey et Ja’Marr Chase sera déterminant. L’ancien défensive back des Redskins (devenus Commanders) estime lui que la seule chance de contrôler Cooper Kupp est de le presser sur chaque snap. Tous ont leur expertise et leur vision de cette rencontre. Toutefois, un joueur les mets tous d’accord : Aaron Donald. Chacun y va de son superlatif pour le défenseur de Los Angeles, mais le plus dithyrambique reste Michael Irving :
« C’est le meilleur joueur de football en NFL actuellement, tous postes confondus. Quand il s’arrêtera, on se rendra compte que c’était l’un des meilleurs joueurs de tous les temps. Tout simplement. »
Seul regret, l’absence de Kurt Warner. On lui aurait bien demandé son avis sur les Rams et l’Europe. En parlant du vieux continent. Comme on l’écrivait ce mercredi sur TDA, la NFL arrive en Allemagne pour les quatre prochaines années. Une information officialisée par Roger Goodell lors de sa conférence de presse, tenue en même temps que nos interviews. L’occasion pour nous de questionner Maurice Jones-Drew sur le sujet. On lui a demandé si on pouvait imaginer un jour un match en France. Sa réponse est ici. On peut en tout cas dire qu’on a trouvé un soutien de poids dans la quête d’un match dans l’hexagone.
Une ville dans la ville
Deuxième étape ensuite, les conférences de presses quotidiennes. Cette fois-ci, on décide de se concentrer sur les entraîneurs. Deux techniciens qui se connaissent bien et qui vont avoir un rôle crucial dimanche. Avant cela, ils ont une tâche difficile. Répondre aux questions de façon précise, sans trop en dévoiler sur le plan de jeu. À ce jeu-là, Sean McVay est le plus à l’aise. L’expérience sans doute. Le coach des Rams répond avec le sourire et la voix cassée. Le jeune entraîneur nous explique qu’il organise la semaine de ses joueurs comme n’importe quelle semaine de compétition, tout en essayant de leur faire comprendre l’importance de ce rendez-vous. Avant lui, Zac Taylor parait plus renfermé, déjà dans son match.
En fin d’après midi, comme le football ne s’arrête pas à la NFL à Los Angeles, on est allé faire un tour sur le campus d’USC. L’une des plus grandes universités du pays à deux kilomètres seulement du Media Center. Une ville dans la ville. Une fois patte blanche (et pass vaccinal) montrée pour entrer, on se retrouve au milieu de dizaines d’étudiants qui déambulent d’un bâtiment à un autre. De la bibliothèque au théâtre en passant forcément par les terrains de sport. Baseball, piste d’athlétisme, soccer tout y est. Forcément, on s’est naturellement dirigé vers le stade de football, rapidement rappelé à l’ordre par l’un des assistants : « Les photos sont interdites ». Trop tard.
À quelques pas de là, la journée se termine sous la flamme du Los Angeles Memorial Coliseum. Un stade mythique dans la cité des anges. Les Jeux Olympiques de 1932, 1984 et 2028, des matchs d’USC, d’UCLA ou encore des Los Angeles Chargers, Rams et Raiders… ce stade a vu passer beaucoup d’évènements sportifs marquants. Il représente aussi l’une des deux enceintes de Los Angeles (et sa banlieue) a avoir accueilli le Super Bowl (en 1966 et 1972). Dimanche, il y en aura un troisième. Oui, parce qu’il y a un match dimanche.