[Intersaison] New York Jets : le début du succès Saleh ?

Robert Saleh - Zach Wilson, un duo sur la pente ascendante en 2022 ?

Comment se relancer ou comment faire encore mieux ? La rédaction de touchdownactu vous propose un point de vue franchise par franchise : état des lieux des forces et faiblesses ainsi que des idées pour le marché et la draft. Aujourd’hui une franchise qui espère repartir du bon pied dans son optique de reconstruction : les New York Jets.

Le verre à moitié vide et à moitié plein. Si les New York Jets ont de nouveau déçu, d’un point de vue purement comptable, en 2021, avec un bilan de 4 victoires pour 13 défaites, l’inévitable année de transition s’est montré assez encourageante pour le début de l’ère Robert Saleh en head coach. Impactés tout au long de la dernière campagne par les blessures et l’inexpérience globale d’un large contingent de rookies, les New-Yorkais ont su faire face aux éléments en démontrant une amélioration constante en attaque et en faisant éclore de belles trouvailles au sein du backfield défensif. Figurant dans le top 5 des équipes avec le plus de marge salariale à l’orée de l’intersaison, et jouissant de quatre choix dans le top 40 de la prochaine draft, Joe Douglas et son front office doivent à présent reconstruire efficacement pour définitivement quitter le bas de la division AFC Est.

Les tauliers

  1. CJ Mosley (LB)
  2. Quinnen Williams (DT)
  3. Elijah Moore (WR)

Avec près de 30 points de moyenne concédés en 2021, les Jets ont été la pire défense dans ce domaine au sein de la ligue. Pourtant, on ne peut pas dire que leurs deux vedettes CJ Mosley et Quinnen Williams aient démérité. Certes, le lineman défensif n’a pas confirmé ses bonnes dispositions de 2020, mais sa force dissuasive reste un atout sur le premier rideau. Quant à Mosley, enfin actif après deux ans sans jouer (pour blessure et retrait Covid), le meilleur plaqueur des siens a pleinement confirmé le gros contrat offert lors de son arrivée dans la Grosse Pomme. Il serait étonnant que le spécialiste défensif Robert Saleh ne construise pas autour de ces deux hommes. En attaque, les valeurs sûres sont moins quantifiables, mais Elijah Moore a déjà saisi sa chance sur un poste de receveur heurté par les pépins physiques. Avec 538 yards et 5 touchdowns, il a été la cible la plus productive de Zach Wilson en 2021, et a su montrer une capacité à être dangereux dans n’importe quelle zone du terrain.

 

Les indésirables 

  1. Sheldon Rankins (DT)
  2. Denzel Mims (WR)

Qu’attendre désormais de Denzel Mims ? Sur une position, on l’a dit, à même de laisser des possibilités aux remplaçants, l’ancien deuxième tour de Baylor a semblé hors du coup et court toujours après son tout premier touchdown en carrière. Drafté sous l’ère Adam Gase, il ne devrait pas être défendu bec et ongle par le coaching staff actuel si des décisions doivent être prises lors des camps d’entraînement. Pour Sheldon Rankins, il s’agit avant tout d’un point de vue financier. Sa polyvalence certaine sur la rotation voulue par Saleh et son coordinateur défensif Jeff Ulbrich n’est pas négligeable, mais à six millions la saison, et avec les gros contrats de Carl Lawson et Josh-Franklin Myers à ses côtés, il pourrait être un dommage collatéral si les Jets trouvent un meilleur rapport qualité-prix (par la draft ?).

Parlant de gros contrat, celui du tackle George Fant, qui avoisine les dix millions de contrat, est encombrant, mais l’ancien des Seahawks a su compenser l’absence de Mekhi Becton et se montrer plein de ressources côté gauche. S’en séparer serait donc risqué, d’autant que New York a un minimum de marge sur le salary cap.

 

Zach Wilson sait que tous les yeux seront (encore) braqués sur lui.

 

L’homme de l’été

Zach Wilson (QB)

Difficile de ne pas mettre le focus sur le quarterback des Jets, tant il a été le symbole de cette équipe à deux visages, en 2021. En plein doute pour ses débuts dans la grande ligue, perdu entre failles mentales et mauvaise exécution, au point d’aligner 9 interceptions sur ses 6 premières sorties, Wilson a semblé retrouver confiance dès son retour de blessure, fin novembre. Dans le sillage de son coordinateur, Mike LaFleur, plus inspiré après pris de la hauteur en tribunes, l’ancien diamant de BYU a su limiter les erreurs de jeunesses tout en mettant à profit une mobilité salvatrice, avec cinq touchdowns à la passe et quatre courses dans l’en-but lors de la meilleure période des siens. Insuffisant pour contrebalancer son bilan global de la saison (9 TD, 11 picks) mais assez intrigant pour laisser entrevoir le potentiel qui a fait de lui le deuxième choix de la draft 2021. Les fans new-yorkais l’espèrent : avec un casting plus expérimenté et surtout une ligne moins fragile autour de lui, les perspectives peuvent être plus réjouissantes. Mais une bonne saison devra encore avant tout passer par son bon rendement …

 

Les principaux free agents 

  1. Marcus Maye (S)
  2. Jamison Crowder (WR)
  3. Braxton Berrios (WR)
  4. Morgan Moses (OT)
  5. Foley Fatukasi (DT)

Le cas de Marcus Maye ne laisse plus beaucoup de part aux doutes, le safety ayant depuis longtemps des envies d’ailleurs, mais s’étant blessé juste avant la dernière période d’échanges. La mission sera donc sûrement de le remplacer. Le poste de receveur sera aussi un cas épineux, avec trois joueurs en fin de contrat, soit le besogneux Jamison Crowder, l’explosif Braxton Berrios et le troisième larron Keelan Cole. Resigner au moins un homme de ce trio (Berrios, qui jouit d’une belle popularité ?) parait un minimum. Sur les lignes, Morgan Moses a assuré un bel intérim en attaque, mais ne sera pas la priorité avec les retours de blessés. En défense, Foley Fatukasi a, de par son profil complet, été souvent sollicité par Jeff Ulbrich. Un avantage par rapport à Nathan Shepherd, surtout utile sur le pass rush.

 

Le Top 5 des besoins 

  1. Safety
  2. Receveur / Tight end
  3. Ligne défensive
  4. Ligne offensive
  5. Cornerback

Malgré les progressions constatées dans la deuxième partie de saison, les besoins restent encore nombreux du côté de la Grosse Pomme. La priorité se situerait sans doute au niveau de la défense contre la passe. 33 sacks, c’est le bilan total cette année, en tenant compte de l’année blanche de Carl Lawson, arrivée glamour de la dernière free agency. Au vu du nombre de choix de draft intéressants et d’une cuvée d’edge rushers non négligeable, il serait dommage de ne pas considérer cette éventualité pour retrouver un lineman à dix sacks que n’ont plus connu les Jets depuis Muhammad Wilkerson. Le backfield défensif a étonné, surtout sur les extérieurs, mais un cornerback vétéran, à même d’apporter du leadership, ainsi qu’un safety plus à l’aise pour picker les ballons (7 interceptions en 2021, seuls les Raiders ont fait moins bien) serait un plus. Enfin, entourer efficacement Zach Wilson est une priorité absolue. Pourquoi pas en lui fournissant un tight end plus habile à la réception ? Ou en renforçant un pass pro parfois en-dessous de tout, avec 53 sacks concédés ?

 

Tyrann Mathieu, possible bonne affaire pour les Jets ?

 

La cible

Tyrann Mathieu (S)

Pro Bowler pour la troisième fois de sa carrière, en 2021, Tyrann Mathieu a un profil intrigant pour la franchise d’AFC Est : l’expérience des grands rendez-vous, la polyvalence à la passe et à la course et l’aptitude à provoquer des turnovers. Avec un dernier contrat à 14 millions la saison, il n’est pas dit que les Chiefs soient prêts à s’aligner sur un franchise tag ou sur d’autres offres jouteuses, et New York aurait tout intérêt à garnir un poste parti pour être définitivement orphelin de Marcus Maye. Contre la passe, Mathieu a collecté 6 passes défendues et 3 interceptions cette saison. Soit plus que les deux actuels safeties du roster réunis, Ashtyn Davis et Elijah Riley. Nul doute que son leadership ferait le plus grand bien dans un vestiaire, au vu de l’incroyable jeunesse du groupe actuel (seulement cinq joueurs à 29 ans ou plus, toujours sous contrat à l’issue de la saison).

 

Trey McBride, des bonnes mains et un physique imposant.

 

Le sang neuf

Trey McBride (TE)

Lors du dernier Senior Bowl, les coaching staffs des Detroit Lions et des New York Jets étaient en charge des futurs prospects de dernière année universitaire. Avec un rôle accru donné aux assistants, c’est d’ailleurs le coach des tight ends de New York, Ron Middleton, qui chapotait l’escouade « nationale ». Et nul doute que le principal intéressé a dû apprécier la belle semaine de Trey McBride du côté de Mobile. Globalement complet, en dépit d’une technique perfectible mais loin d’être rédhibitoire, le joueur de Colorado State est le joueur qui grimpe dans la hiérarchie, grâce à sa faculté à se faire respecter sur la ligne d’engagement et dans les duels aériens. Auteur de 1 121 yards et d’un touchdown en 2021, il a été le phare dans l’horrible attaque des Rams tout au long de la saison, au point d’être nommé meilleur tight end de l’année en College Football. Etonnement athlétique, celui qui jouait en vert à la fac (tiens tiens …) a les atouts pour apporter de la vitesse et du caractère dans une attaque NFL qui en a besoin. S’il est encore disponible, vraisemblablement au début du deuxième tour, Joe Douglas et Robert Saleh ne tarderont pas à décrocher leur téléphone.

Autres choix : Evan Neal (OL), Treylon Burks (WR), Boye Mafe (DE)

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