Titans – Jaguars (20-00) : Trevor Lawrence le généreux

Tennessee Titans (9-4) – Jacksonville Jaguars (2-11) : 20-00

Il n’y a pas de meilleur remède pour stopper une série de défaite que d’affronter les Jaguars. Jacksonville a déjà aidé 4 adversaires à mettre fin à des séries de défaites cette saison, dont 3 au cours des 6 dernières semaines. Les Jaguars peuvent désormais ajouter Tennessee à ce peu glorieux tableau de chasse. 5 défaites de suite, aucune capacité d’ajustement, la fin de saison va être très longue du côté de la Floride. Mais existe-t-il réellement un motif d’espoir ? Pour la 7^e fois de suite, ils ont inscrit moins de 17 points et Trevor Lawrence (24/40, 221 yards, 4 interceptions) a vécu un calvaire. Pour la 5e fois sur les 6 derniers matchs, le rookie n’a pas lancé la moindre passe  de touchdown. Difficile de faire pire en NFL à l’heure actuelle. En plus des problèmes offensifs toujours présents, Urban Meyer semble s’être mis joueurs et staff à dos. Le manque d’envie était frappant et l’agacement palpable. Le divorce semble déjà consommé.

Au moins, cela a permis à Tennessee de reprendre sa marche en avant. Après deux revers de rang où les pertes de balle (9) ont été un problème, les Titans ont enfin stoppé la spirale négative. Il faut dire que l’adversaire du jour leur réussit bien à domicile, la dernière victoire des Floridiens à Nashville remontant à 2013. Mais le rendu a été poussif et l’efficacité offensive peu au rendez-vous. Après une première série victorieuse, les hommes de Mike Vrabel n’ont été capable de passer la seconde que tardivement pour se mettre définitivement à l’abris. Conservateur, Ryan Tannehill (20/31, 191 yards, + 4 courses, 29 yards, 1 touchdown) a eu une nouvelle fois des problèmes de protection (4 sacks concédés), et s’est contenté de faire avancer les chaines avec l’aide de son duo de coureurs D’Onta Foreman-Dontrell Hilliard, et tights end Geoff Swaim-Anthony Firkser, qui ont surtout brillé sur des passes courtes. Face à l’adversité relative, cela a suffi et l’essentiel est acquis. Retrouver le chemin du succès et conserver les 2 victoires d’avance sur Indianapolis dans la division.

Tennessee sans forcer

Les semaines se suivent et se ressemblent pour les Jaguars. Encore une fois, les hommes d’Urban Meyer ont eu du mal à rentrer dans le match. Pour la 4^e fois consécutive, ils n’ont pas inscrit le moindre point en 1^er quart-temps. Et même en première mi-temps, se contentant de 84 petits yards et 3 punts. En difficulté, la ligne offensive s’est montrée friable, incapable de protéger efficacement Trevor Lawrence qui a pu goûter à l’herbe naturelle du Nissan Stadium à plusieurs reprises. Défensivement, le constat n’est pas de meilleure facture. Apathique malgré quelques sursauts, l’escouade dirigée Joe Cullen a été submergée de tous les côtés, incapable de stopper des Titans revigorés par une semaine de repos salvatrice. Et pour ne pas arranger les choses, l’indiscipline s’est aussi mêlée à la partie (9 pénalités pour 79 yards au total).

Face à tant de générosité, Tennessee n’a pas eu à forcer plus que de raison pour prendre les devants rapidement. 19 minutes 02 de possession, 162 yards, 15 première tentatives, la première mi-temps est à sens unique. Même si le tableau d’affichage ne reflète pas la domination. Les Titans ont dû se contenter d’un touchdown signé D’Onta Foreman (13 courses, 47 yards, 1 touchdown + 2 réceptions, 15 yards) sur la série inaugurale, puis d’un field goal de Randy Bullock pour regagner les vestiaires avec 10 points d’avance.

Et Trevor Lawrence s’est écroulé

Le spectacle n’est guère plus attrayant en seconde période. Jacksonville n’avance pas et ses difficultés sont matérialisées par les erreurs de son quarterback. Sous pression, Lawrence vit un véritable cauchemar et voit 4 de ses passes finir leur course dans les mains de Rashaan Evans, Jayon Brown, Kristian Fulton et Buster Skrine. Heureusement, Tennessee n’est guère en réussite et ne parvient pas à concrétiser ces 4 ballons volés. Seul Ryan Tannehill au sol parvient à regagner la end-zone pour offrir aux Titans une plus grande marge de manœuvre (17-0). Le match est enfin plié. Bullock ajoute un nouveau field goal, histoire de corser l’addition. Puis Tennessee a pu se permettre de faire rentrer Logan Woodside sur la dernière série, afin de mettre genou au sol pour faire défiler les dernières secondes.