[Preview 2021] Seattle Seahawks : suffisamment forts en attaque ?

Avec une défense qui ne s'est pas forcément améliorée, la saison de Seattle devrait se jouer en attaque. Russell Wilson est-il prêt ?

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Après 4 ans sans prendre la couronne en NFC Ouest, les Seahawks ont enfin retrouvé leur trône, portés par un Russell Wilson taille MVP quasiment toute la saison.

Sauf qu’à l’image de leur quarterback, les Seahawks se sont pris les pieds dans le tapis dès le premier tour des playoffs, en se faisant sortir par le rival de division Los Angeles. Une nouvelle saison de hauts et de bas pour Seattle, toujours à la recherche du petit truc qui fera la différence.

La saison dernière : 12 victoires – 4 défaites, 1e de la NFC Ouest , défaite en Wild Card

Mouvements à l’intersaison

L’intersaison des Seahawks a été marquée par les tensions entre la franchise et le quarterback vedette. Dès février, celui-ci allumait une première mèche en expliquant vouloir être impliqué dans le choix des joueurs de son équipe, puis en exprimant sa lassitude des plaquages subis… Des réactions qui ont fait enfler les rumeurs d’un possible échange, notamment avec les Bears. Finalement, rien n’a bougé et le numéro 3 de Seattle est bien là. Il a même plutôt été entendu par son staff.

En effet, au-delà de la prolongation de Tyler Lockett, la franchise a tenté de renforcer l’attaque sur plusieurs fronts avec l’échange monté pour faire venir le très bon guard Gabe Jackson, la draft du receveur D’wayne Eskridge (avec leur premier choix) ou encore la signature du tight end Gerald Everett. Enfin, et surtout, Seattle s’est doté d’un nouveau coordinateur offensif, Shane Waldron, issu de « l’école McVay ». Un coordinateur dont attendent beaucoup les fans.

En défense, la bonne nouvelle est le retour de Carlos Dunlap, qui avait transformé le pass-rush en cours de saison l’an dernier. Mais c’est l’arrière garde défensive qui a connu le plus de changement avec les départs des cornerbacks Shaquill Griffin et Quinton Dunbar, remplacés par la draft de Tre Brown et l’arrivée d’Ahkello Whitherspoon.

Arrivées notables : Gabe Jackson (G), Ahkello Whitherspoon (CB), Gerald Everett (TE)
Re-Signatures : Tyler Lockett (WR), Carlos Dunlap (DE), Michael Dickson (P), Ethan Pocic (C), Jamal Adams (S),
Draft : D’wayne Eskridge (WR), Tre Brown (CB), Stone Forsythe (T)
Pertes notables : Shaquill Griffin (CB), Quinton Dunbar (CB),

Le(s) point(s) fort(s)

Difficile de ne pas partir en attaque pour commencer.

Avec Russell Wilson – Tyler Lockett – DK Metcalf, Seattle possède un des trios aériens les plus explosifs de la ligue. Comme l’an dernier, il devrait encore accumuler les yards dans les airs et permettre à Seattle d’être toujours dans le match. Pour ne rien gâcher, les arrivées du vétéran Everett au poste de tight end et du rookie Eskridge doivent apporter des menaces supplémentaires. Par ailleurs, avec une ligne offensive renforcée et un jeu au sol toujours efficace, l’attaque de Seattle semble suffisamment complète pour être le point fort de la franchise.

Si la défense de Seattle ne peut plus vraiment être placée dans les points forts, attention tout de même à ne pas la sous-estimer plus que de raison. D’abord, elle peut compter sur quelques joueurs de talents, ces fameux « game changer » pouvant faire basculer un match, à l’image de Carlos Dunlap, Bobby Wagner ou le décrié Jamal Adams. De plus, sans faire de bruit, la défense de Seattle était au porte du top 10 dans plusieurs indicateurs défensifs clés en 2020 : points accordés, yards par action, rating accordé. Elle était aussi assez efficace sur le pass-rush avec 46 sacks (7e de la ligue). Si la sauce prend, cette défense pourrait s’améliorer encore.

Enfin, Seattle peut compter sur ses joueurs « au pied. »s Michael Dickson est un des meilleurs punters de la ligue et souvent la première arme défensive de son équipe. Quant à Jason Myers, son 100 % au field goal en 2020 peut rendre serein le staff. Toutes les équipes ne peuvent pas en dire autant au moment des phases d’équipe spéciale.

Le(s) point(s) faible(s)

L’an dernier, la couverture aérienne de Seattle a été une des plus poreuses de la ligue, avec 285 yards autorisés par match (31e). Si le chiffre est à nuancer avec d’autres indicateurs, il n’en reste pas moins que cette faiblesse a été une des explications de la fin de saison ratée par Seattle. Parmi les principales raisons de cette déconvenue : les ratés aériens des recrues Quinton Dunbar et Jamal Adams, l’incapacité des jeunes de la franchise (Griffin et Flowers) à élever leur niveau de jeu tout au long de la saison.

Pour tenter de faire mieux cette saison, Seattle a fait venir le vétéran Whitherspoon, a drafté Tre Bown et va espérer un Jamal Adams en meilleure forme dans ce secteur de jeu. Sur le papier cela pourrait ne pas être suffisant, mais cela peut-il être pire ?

Autre point à surveiller en défense, la solidité des Seahwaks sur 3e tentative. En 2020, Seattle était dans les pires équipes de la ligue dans ce domaine, une amélioration en 2021 est impérative pour la défense.

Enfin, ce n’est pas la faute des Seahawks, mais leur calendrier sera forcément un de leurs points faible avec les redoutées confrontations de la NFC Ouest et des déplacements compliquées à Minnesota, Pittsburgh et Green Bay.

Facteur(s) X : le nouveau coordinateur offensif

Lancé comme un missile vers le titre de MVP, Russell Wilson s’est progressivement éteint en 2020, ne faisant plus dépasser à son attaque la barre des 25 points inscrits que 2 fois à partir de la semaine 12 contre 9 fois sur les 11 premiers matchs. Une baisse de régime offensif qui a été fatale à l’équipe, ne parvenant ainsi plus à masquer les failles défensives.

Parmi les raisons, on peut citer pêle-mêle : la ligne offensive, la baisse de forme de DK Metcalf, un jeu de course moins percutant mais surtout un problème venant directement du playcalling et de Russell Wilson. Brian Scottheinemer n’a pas réussi à faire progresser Wilson ou à l’aider dans la gestion de la pression dans la poche, conduisant le numéro 3 à finir la saison lessivé. Un point clé pour 2021.

En effet, depuis son entrée dans la ligue, Russell Wilson est en quelque sorte son propre casse-tête. De par sa taille, le quarterback a besoin de se mouvoir plus que les autres dans la poche pour ouvrir son champ de vision. En se comportant de la sorte, il est à la fois le quarterback qui crée le plus de big plays mais aussi celui qui offre le plus d’opportunités au pass-rush adverse. L’an dernier, selon plusieurs sites statistiques, 14 sacks sont imputables directement au lanceur et non à sa ligne. Or, même si les stats de Wilson sont excellentes sous pression, elles le sont moins que dans une poche vide. Comment dès lors concilier performance, poche vide et ce besoin de bouger ?

C’est à cette équation que Shane Waldron doit répondre. Si les rumeurs comme quoi le nouveau coordinateur offensif donnera plus de liberté pré-snap à Wilson et ajoutera plus de tracés au playbook sont positives, ce ne sera pas suffisant pour passer un palier supplémentaire.

L’un des éléments pourrait être dans la capacité de Waldron à dessiner des mouvements de son quarterback dans la poche sans laisser place à la seule improvisation de son quarterback… Un principe que l’on a cru voir dans le match de présaison contre les Broncos. En répondant à ce dilemme offensif, Seattle pourrait alors se rapprocher de la version 2019 des Chiefs avec une équipe misant tout sur l’attaque et quelques coups défensifs.

Le joueur à suivre : Jamal Adams

Que penser de la première saison de Jamal Adams à Seattle ? Forcément en ayant coûté deux premiers tours aux Seahawks, les comptes n’y sont pas.

Bien qu’excellent dans le secteur de la pression sur le quarterback adverse (9,5 sacks), le safety s’est négativement illustré par son jeu contre la course et sa couverture aérienne, à l’image de ce raté contre Cooper Kupp en playoffs. Le défenseur sort de sa pire saison, et d’assez loin, dans ces deux secteurs de jeu. Ses détracteurs diront que ses failles sont enfin exposées et qu’Adams n’a jamais été si bon que prétendu. Peut-être.

Pour sa défense, le joueur a été embêté par plusieurs pépins physiques en 2020 et a connu une intersaison tronquée par la crise COVID. Des éléments qui font dire à son coordinateur défensif que le Jamal Adams de 2021 ne sera pas le même que celui de 2020. Seul le terrain montrera ce qu’il en est, mais ce qui est certain c’est que la défense, mais aussi l’attaque, a besoin de retrouver un Jamal Adams à son meilleur niveau afin de faire progresser la couverture aérienne, plus gros point faible de cette équipe.

Calendrier

@Colts, Titans, @Vikings, @49ers, Rams, @Steelers, Saints, Jaguars, @Packers, Cardinals, @Washington, 49ers, @Texans, @Rams, Bears, Lions, @Cardinals

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En résumé

Avec Russell Wilson en titulaire, les Seahawks n’ont connu qu’une saison sans playoffs et à moins de 10 victoires. Malgré un calendrier compliqué, 2021 semble être une saison dans cette droite lignée pour Seattle.

La défense doit pouvoir faire mieux et l’attaque devrait être suffisamment efficace pour pouvoir l’emporter jusque dans les derniers instants et envoyer Seattle en playoffs. Dans la dernière ligne droite, c’est la capacité de l’attaque a resté performante ou non qui fera la différence.

Le pronostic : 12 victoires – 5 défaites

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