[Preview 2021] Washington Football Team : Fitzmagic pour rêver ?

Renaissance, phase 2.

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Après avoir émergé du chaos de sa division en 2020, Washington souhaite confirmer son renouveau. Sous la houlette d’un Ron Rivera qui a remis de l’ordre dans la maison, la franchise semble enfin apaisée et bien dirigée.

Menée par une défense de fer, l’équipe doit maintenant montrer qu’elle peut aussi attaquer. Plus facile à dire qu’à faire quand on a aucune certitude au poste de quarterback.

La saison dernière : 7 victoires – 9 défaites – 1er de NFC Est, éliminé au 1er tour des playoffs

Mouvements à l’intersaison

Bien moins agité en coulisses que l’an dernier, l’intersaison est néanmoins restée studieuse dans la capitale fédérale, travaillant les faiblesses et consolidant les forces. Après avoir échoué à signer un receveur titulaire en 2020, la franchise a fait venir Curtis Samuel, auteur d’un bel exercice à Carolina avec plus de 1000 yards cumulés. Le joueur retrouve Ron Rivera, le coach de ses débuts aux Panthers de 2017 à 2019, qui saura exploiter ses qualités de joueur gadget. En manque de cibles, l’équipe a multiplié les renforts, avec Adam Humphries, dont le staff espère qu’il retrouvera son rendement de Tampa Bay. Pour compléter la mue de l’escouade, Dyami Brown a été drafté en avril dernier. L’ancien joueur de Memphis apportera sa verticalité pour étirer les défenses dans la profondeur.

Gros chantier, la ligne offensive a connu de nombreux mouvements. Le second franchise tag de Brandon Scherff et la prolongation du centre Chase Roullier ont permis à la franchise de conserver ses éléments les plus solides. Sur les extérieurs, Morgan Moses a été coupé. Le rookie Samuel Cosmi et l’ancien Bear Charles Leno seront les nouveaux protecteurs titulaires du quarterback. A ce poste, après la retraite d’Alex Smith et la fin de l’aventure Dwayne Haskins, le vétéran Ryan Fitzpatrick a été signé pour mener l’attaque.

De l’autre côté du ballon, la Football Team a compensé les départs de Ronald Darby et Fabien Moreau par les arrivées de Williams Jackson pour 3 ans et 40,5 millions de dollars, Darryl Roberts et Bobby McCain. Le Québécois Benjamin St-Juste a été également été drafté pour étoffer un groupe qui ne semble pas s’être affaibli.

Faiblesse relative de la seconde défense de la ligue, le poste de linebacker intérieur a été privilégié avec la draft dès le premier tour de Jamin Davis. Le rookie est appelé à avoir de grosses responsabilités sur le second rideau dès la première semaine de la saison. David Mayo arrive des rivaux des Giants pour intégrer la rotation. La légende locale Ryan Kerrigan non conservée, les jeunes Bradley-King et Toney auront la lourde tâche de le faire oublier en devenant les doublures de Chase Young et Montez Sweat.

Arrivées notables : William Jackson (CB), Curtis Samuel (WR), Ryan Fitzpatrick (QB), Charles Leno (OT), Adam Humphries (WR), David Mayo (LB), Darryl Roberts (CB), Bobby McCain (CB), Tyler Larsen (C)
Re-Signatures : Brandon Scherff (OG), Chase Roullier (C), Lamar Miller (RB), David Sharpe (OT), Jared Norris (OLB)
Draft : Jamin Davis (LB), Samuel Cosmi (OT), Benjamin St-Juste (CB), Dyami Brown (WR), John Bates (TE), Darrick Forrest (S), Camaron Cheeseman (LS), William Bradley-King (DE), Shaka Toney (DE), Dax Milne (WR)
Pertes notables : Morgan Moses (OT), Jeremy Sprinkle (TE), Ryan Kerrigan (OLB), Kevin Pierre-Louis (OLB), Ryan Anderson (OLB), Robert Foster (ILB), Mychal Kendricks (LB), Ronald Darby (CB), Fabian Moreau (CB)

Le(s) point(s) fort(s)

Dans une NFC Est d’une tristesse déprimante la saison dernière, la lumière est venue de la défense de Washington. Deuxième de la ligue, l’escouade dirigée par Jack Del Rio a littéralement porté l’équipe en playoffs, avec pour figure de proue une ligne défensive redoutable. Composée de 4 anciens premier tour de draft, le quatuor Young, Allen, Payne, Sweat, est l’un des plus intimidants de NFL. Et avec Matt Ionidis dans la rotation, la profondeur est également présente. Complémentaire, efficace pour mettre la pression sur le quarterback et solide contre la course, cette ligne rend aussi la vie de la couverture aérienne plus simple. Avec Jonathan Allen, récemment prolongé, comme joueur le plus âgé avec ses 26 printemps, l’avenir s’annonce radieux pour la défense de la capitale.

Au fond du seau il y a encore un an, l’équipe de la capitale doit une grande partie de sa renaissance au nouvel homme fort du sportif, Ron Rivera. S’il n’est pas l’entraineur le plus fashy de la ligue, l’ancien coach des Panthers a apaisé le vestiaire et a su obtenir l’adhésion de ses hommes. Il a su composer un staff d’expérience, à l’image du coordinateur défensif Jack Del Rio, qui cumule 12 années comme entraineur en chef aux Raiders et Jaguars. Pour le reste, Rivera a amené des hommes avec qui il avait ses habitudes à Carolina. A l’orée de la nouvelle saison, les supporters savent qu’ils peuvent compter sur leur coach et son staff pour avancer dans le bon sens. Dans cette franchise longtemps dysfonctionnelle, c’est déjà énorme.

Le(s) point(s) faible(s)

A l’image de leur rivaux new yorkais, la Football Team souffre des mêmes maux. Une ligne offensive dépassée, et une attaque à la force de frappe incertaine.

Si l’escouade de receveurs a été renforcée significativement avec les arrivées de Curtis Samuel, Adam Humphries ou encore le rookie Dyami Brown, l’interrogation demeure au poste le plus important. Après l’échec cuisant Dwayne Haskins et la retraite d’Alex Smith, la franchise a misé sur le très expérimenté Ryan Fitzpatrick. Mais à 38 ans, le quarterback (qui découvre à Washington sa neuvième équipe) ne représente ni une solution d’avenir ni une assurance de victoire. Si Taylor Heinicke a agréablement surpris en fin de saison, rien ne garantit qu’il ait l’étoffe et le niveau d’un quarterback titulaire d’une équipe en quête de playoffs sur la durée d’une saison entière.

Avec 50 sacks concédés en 2019 et 2020, la ligne offensive a pris l’habitude d’être un fardeau pour le lanceur de Washington. Malgré la présence des solides Brandon Scherff et Chase Roullier au coeur de la ligne, les extérieurs prennent l’eau depuis le départ de Trent Williams. La draft du Texan Samuel Cosmi devra rapidement apporter des garanties pour permettre au quarterback d’avoir un minimum de temps pour lancer le cuir.

Facteur(s) X 

Quatre quarterbacks différents ont démarré des matches la saison dernière sans jamais trouver la bonne carburation d’un attaque affichant une piètre 30e place. Dwayne Haskins viré, Alex Smith retraité, la franchise s’est tournée vers le globetrotteur de la ligue Ryan Fitzpatrick. A 38 ans, le quarterback dispose d’une très solide expérience mais ne constitue pas un joueur sur lequel repose une attaque. En 16 saisons, il n’a jamais franchi la barre des 4000 yards à la passe. Capable du meilleur comme du pire, le joueur peut enflammer un match comme totalement sombrer et offrir la victoire à l’adversaire.

Les investissements consentis durant l’intersaison offrent un terreau propice pour que le bras de Fitzpatrick s’exprime au mieux. L’escouade de cibles constitue désormais un solide groupe riche en talents. Avec 2000 yards en deux saisons, Terry McLaurin entame sa 3e campagne dans la peau de l’inconstatable numéro 1. Le receveur devrait profiter des renforts pour gagner en liberté et franchir un nouveau palier. La polyvalence de Samuel, la taille de Gandy-Golden et la verticalité de Brown offrent un panel complet à Fitzpatrick. Si l’alchimie prend, l’attaque pourrait être transfigurée par rapport à 2020. Le lanceur a prouvé par le passé, comme avec les Jets en 2015, que même sans faire un exercice en mode MVP, il pouvait assurer une saison largement décente.

La défense a montré qu’elle pouvait amener l’équipe en playoffs, Fitzpatrick peut donc se contenter de conduire l’attaque avec sérieux pour voir le mois de janvier. En phase éliminatoire, la capacité à prendre feu du quarterback et devenir « Fitzmagic » sur quelques matches pourrait alors transformer l’équipe en un épouvantail que personne ne voudra affronter.

Le joueur à suivre : Antonio Gibson

Révélation offensive de la saison dernière, Antonio Gibson s’est rapidement imposé comme le coureur numéro 1 du système Rivera. Ancien receveur à l’université, il a également rappelé qu’il savait aussi se servir de ses mains en captant 36 ballons pour sa première saison chez les pros. Avec plus de 1000 yards cumulés et 11 touchdowns inscrits, il a apporté du tonus à une attaque cruellement fade.

Pour sa deuxième saison, l’ancien étudiant de Memphis sera forcément plus attendu. Mais sa capacité à être aussi bien une menace au sol que dans les airs en fera une arme majeure et un cauchemar à défendre pour l’adversaire.

Calendrier

Chargers, Giants, @Bills, @Falcons, Saints, Chiefs, @Packers, @Broncos, Bye, Buccaneers, @Panthers, Seahawks, @Raiders, Cowboys, @Eagles, @Cowboys, Eagles, @Giants

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En résumé

Dans une division au niveau toujours incertain, Washington fait office de valeur sûre par la solidité de sa défense et semble être le favori à sa propre succession. L’entreprise de reconstruction de Ron Rivera a pris de l’avance en 2020, mais la franchise a continué à travailler intelligemment pour espérer renouer avec son glorieux passé.

Avec les quatre derniers finalistes de conférence au menu, le calendrier sera loin d’être une partie de plaisir. La décision pourrait se faire une nouvelle fois en toute fin de saison avec 5 duels de division pour les dernières rencontres.

Le pronostic : 9 victoires – 8 défaites, 2e tour des playoffs

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