Saints – 49ers (27-13) : La Nouvelle Orleans gagne à l’expérience et grâce à sa défense

Malgré la perte de Drew Brees après la pause, les Saints se sont offerts un succès précieux dans l’optique des playoffs.

New Orleans Saints (7-2) – San Francisco 49ers (4-6) : 27-13

Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse. La Nouvelle Orleans a souffert mais a finalement vaincu de vaillants californiens. En difficulté offensivement, les hommes de Sean Payton ont eu le mérite d’être réalistes à défaut de séduire. Touché aux côtes et remplacé par Jameis Winston en seconde mi-temps, Drew Brees (8/13, 76 yards, 1 touchdown) a peiné face à une défense mordante, assurant le minimum syndical. Tout comme Michael Thomas, peu à son avantage (2 réceptions, 27 yards).

Heureusement pour les Louisianais, Alvin Kamara était dans ses standards habituels (8 portées, 15 yards, 2 touchdowns + 7 réceptions, 83 yards, 1 touchdown) pour porter, presque à lui seul, l’attaque sur ses épaules (98 des 237 yards de son équipe). Mais aussi et surtout la défense. Emmenée par un Demario Davis de gala (12 plaquages, dont 3 pour perte, 1 sack, 2 quaterback hits, 1 passe défendue), elle a réalisé les actions décisives quand l’équipe était sur le point de lâcher (2 punts recouverts, 2 interceptions, 2 sacks) pour conserver ce précieux avantage. En laissant le meilleur coureur californien (Jerick McKinnon) à 33 yards au sol, elle poursuit sa formidable série. Pour la 47e fois d’affilé, personne en face n’a pas franchi la barre symbolique des 100 yards dans ce secteur de jeu. Mais il leur a fallu pour cela une série avant de se mettre en jambe.

Des Saints plus réalistes

Privé d’une multitude de joueurs, Kyle Shanahan a encore dû se creuser les méninges toute la semaine pour trouver la bonne formule. Vu le début de match son équipe, il pensait avoir trouvé les bons ingrédients. Une alternance parfaite entre courses et passes a ainsi permis aux visiteurs d’ouvrir le score sur une passe courte de Nick Mullens (24/38, 247 yards, 1 touchdown, 2 interceptions) en direction de Brandon Aiyuk (7 réceptions, 75 yards, 1 touchdown) après un drive inaugural long (7 minutes 17) et maitrisé (75 yards en 13 actions). Le jeune technicien montre une nouvelle fois qu’il est l’un des meilleurs esprits de la ligue. Loin de l’euphorie vécue en début de semaine à Tampa Bay, les Saints balbutient leur football. Quatre ballons touchés, dont un punt relaché (et perdu), les hommes de Sean Payton n’ont eu la possession que pendant 81 secondes au cours d’un premier quart-temps à sens unique.

Le second permet d’inverser la tendance, mais les choses mettent du temps à se décanter. Drew Brees est plus maladroit qu’à l’accoutumé et la Nouvelle Orleans n’avance pas (90 yards en première mi-temps). Face à eux, Robert Saleh emploie un schéma agressif qui empêche le vétéran de trouver sereinement ses cibles. Les field goals se répondent, de même que les punts, avant qu’une nouvelle erreur ne viennent remettre les pendules à l’heure. Ken Webster touche par mégarde le dégagement de Thomas Morstead et redonne le cuir à Brees & Co. aux portes de la zone rouge. Alvin Kamara se charge de la sentence et remet tout ce petit monde dos-à-dos (10-10).

Demario Davis et la défense sort les muscles

Après des débuts compliqués, la défense dirigée par Dennis Allen se remet au diapason et assume son statut de 3e escouade de la ligue en termes de yards concédés. Stoppant San Francisco sur une 4e tentative dans les deux dernières minutes, elle laisse suffisamment de temps à son homologue offensif pour remonter 57 yards et passer devant pour la première fois de la soirée. À la finition, Alvin Kamara, qui convertit l’offrande de 3 yards en 6 points de plus. Les californiens pratiquent un football plus punchy et ont la main sur ballon (22 minutes de possession) ; pourtant ils rentrent aux vestiaires avec un touchdown de retard (17-10).

Le jeu fluide a laissé sa place plus d’approximations. Touché peu avant la pause sur un sack, Drew Brees est remplacé par Jameis Winston (6/10, 63 yards) au retour des vestiaires. Un changement qui perturbe quelques peu l’équilibre précaire entrevu en fin de période, et les deux sacks concédés en zone rouge amènent New Orleans à convertir un field goal pour prendre 10 points d’avance. De l’autre côté du ballon, en revanche, tous les voyants sont au vert. L’unité plie certes sous les passes de Nick Mullens, mais sort l’action décisive au moment opportun. Une interception (Malcolm Jenkins), un sack (C.J Gardner-Johnson), un nouveau punt recouvert, la pression sur les niners se fait de plus en plus pressante. Une domination qui offre l’opportunité à New Orleans de conclure et qui se matérialise par le 3e touchdown de la rencontre d’Alvin Kamara à plus de 7 minutes du terme (27-13).

San Francisco n’abdique pas pour autant et tente par tous les moyens de revenir. Un fiel goal supplémentaire, un fumble de Taysom Hill récupéré et les visiteurs se prennent à espérer. Mais à prendre trop de risques, Nick Mullens se brule une seconde fois les ailes et voit sa passe interceptée par Patrick Robinson dans la end-zone. La dernière perte de balle dans une rencontre bien pourvue à ce niveau-là. Jameis Winston laisse alors filer les dernières secondes en appuyant sur le jeu au sol pour valider le 7e succès des Saints cette saison.

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