[Portrait] Hunter Henry : un ange chez les anges

Aider son quarterback, check. Aider son prochain, check. Hunter Henry est l'ange de Los Angeles.

Hunter Henry

né le 7 décembre 1994
1m96 pour 113 kilos
Tight-end, Los Angeles Chargers, 5e saison

Petit rocher

Little Rock est une ville dans l’état de l’Arkansas, Bill Clinton y a vécu, Scottie Pippen y a joué au basket à l’université. Et, Hunter Henry y est né. Bien qu’à l’âge de trois ans, sa famille déménage à Atlanta, les Henrys sont de retour au moment où Hunter intègre le lycée. Son père ayant joué au football à l’université, Hunter Henry aime aussi ce sport : avec son lycée il joue donc receveur ou tackle offensif en attaque et defensive-end en défense. Un tackle/receveur ? C’est un tight-end ça non ? Il n’a pu jouer cette position, tout simplement parce qu’avec un système offensif « Spread », la position n’existait pas dans son lycée.

Peut importe, il s’y fait remarquer avec notamment un titre de l’état en 2011. En 2013, il est nommé dans l’équipe All American aux cotés de Laremy Tunsil (Texans), Jaylon Smith (Cowboys) et d’un autre Henry : Derrick (Titans). Il est néanmoins considéré comme un tight-end lors du processus de recrutement, le 3e du pays précisément. Si le numéro un en 2013 est OJ Howard (Bucs) qui signe avec Alabama, Hunter Henry reçoit également une offre cette prestigieuse université. Mais fils de parents s’étant rencontrés sur le campus de l’université de Arkansas, il préfère néanmoins signer avec les Razorbacks locaux.

Roi des sangliers

Hunter Henry est en 2013 la recrue phare du nouvel entraineur Bret Bielema qui hérite d’une équipe ayant terminé la saison 2012 avec un bilan de 4-8. En terme de victoires, la saison 2013 est pire (3-9) mais le tight-end s’y distingue avec 4 touchdowns et 409 yards en réception. Les deux saisons suivante, son importance grandit en même temps que les victoires : 513 yards et 7-6 en 2014, 739 yards et 8-5 en 2015.

En 2015 justement, il se rend célèbre sur une action ayant fait le tour des médias : sur une 4e&25, il reçoit une passe de Brandon Allen (Bengals) mais, bloqué par un défenseur, il sait que sa position ne permet pas la première tentative ! Il jette alors une prière vers l’arrière et elle sera récupérée par Alex Collins (Seahawks) qui gagnera le 1st down. Une action spectaculaire qui permis à l’université d’ensuite inscrire un touchdown (conversion à deux points) et de s’imposer en prolongation.

Début 2016, il monte encore sa cote avec un Pro Day réussi et il devient le premier tight-end sélectionné à Chicago lors de la draft. Les Chargers, encore à San Diego, comptent toujours sur Antonio Gates mais celui-ci a 36 ans et le duo sera une aubaine pour Phillip Rivers : 7 touchdowns pour Gates, 8 pour Henry en 2016. Malgré deux saisons suivantes entachées de blessures (dont toute la saison 2018), les Chargers le conservent via le franchise tag en 2020, un contrat d’un an pour 10 millions de dollars. Ils ont foi en lui.

En mission

Alors que son père, Mark Henry, se destinait à une carrière d’avocat avec ses études de droits à Arkansas, il reçut un « message » : il devint finalement prête et exerça pour son église à Little Rock. Alors quand Hunter Henry avait 17 ans, il partit avec lui en mission au Guatemala. Oubliez le prosélytisme, violence à l’appui, des missionnaires du 19e siècle, la mission était humanitaire. Et sportive aussi.

Hunter Henry ne joue pas qu’au football, il joue aussi au football. Celui se jouant avec les pieds. Enfin, les pieds…Hunter Henry joue gardien de but. Il profite donc de ce séjour aux motivations spirituelles pour effectuer un stage de soccer.

« Ils étaient vraiment bons, j’ai pris plein de buts. », Hunter Henry pour OC Register

Chacun leur tour, le patriarche a emmené au Guatemala ses « H » quand ils ont eu l’âge de 17 ans : Hunter d’abord puis Hayden puis Hudson. Ce sera bientôt le tour de la petite dernière, Hope.

« Je veux que mes enfants connaissent d’autres cultures et plus important encore, qu’ils voient dans quelles conditions vivent certains dans ce monde. », Mark Henry pour OC Register

Hunter Henry témoigne pour le même media, ses souvenirs de personnes vivant dans des conditions misérables mais pourtant, très accueillantes et partageant le peu qu’ils ont.

« Ca a carrément transformé ma façon de voir les choses. », Hunter Henry pour OC Register

Qu’est-ce qu’une blessure alors qu’on a un contrat avec quelques millions de dollars garantis ? Un franchise Tag ? Pas de souci, il signe. Intersaison 2020, il se fait baptiser dans le Jourdain (Israël), par son père et avec sa femme.

« C’est bien notre but ultime sur terre non ? Vivre pour faire ce que Dieu attend de nous. », Hunter Henry pour Sports Spectrum.

De droite à gauche Hunter Henry, sa femme, son père. photo du compte instagram hunterhenry86

Dans une saison 2020 compliquée, tant en terme de résultats que du contexte, les Chargers de Los Angeles ont bien besoin de la force spirituelle et sportive de leur tight-end.

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