Indianapolis, ce n’est pas seulement une interminable course d’IndyCar de 400 virages à gauche. Indianapolis, c’est aussi une ville de football. Il faut dire qu’en dehors de Pacers, abonnés aux déconvenues à répétition en NBA, et l’annuel Indy 500, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent quand on est mordu de sport. Autrement dit, vous avez plutôt intérêt à aimer le gridiron. Le ballon à lacet et Indy, c’est avant tout une histoire d’adoption.
En 1984, la cité carrefour des États-Unis accueille un nouveau venu dans sa famille : les Colts, abandonnés par leur écurie du Maryland. Le début d’une douce histoire d’amour. Eric Dickerson et ses goggles, Marshall Faulk le pur-sang perdu au milieu du troupeau de Poulains, Jim Harbaugh sans ses kakis, Peyton Manning et son interminable front, la doublette magique Marvin Harrison/Reggie Wayne, Andrey Luck et son affreuse barbe et le truculent Jim Irsay en guise de proprio. Indianapolis se bâtit une jolie histoire. Riche en noms clinquants, mais pauvre en titres. Comme les Pacers. Non, décidément il ne fait pas bon être une équipe pro dans la capitale de l’Indiana. Normal pour une ville proclamée « Capitale Mondiale du Sport Amateur ». Rien que ça. L’éternelle demi-mesure américaine.
Mais le football à Indy ne s’arrête pas à une seule franchise, c’est aussi un événement annuel. Incontournable (ou presque). Une foire aux bestiaux à faire pâlir de jalousie le Salon de l’Agriculture de la porte de Versailles à Paris. Pas de bovins ni de porcs ici ; pas question de déguster du vin ni de se goinfrer de charcuteries non plus. Au lieu de tout ça, des athlètes fraîchement sortis de l’université. Plus vraiment ados, mais pas encore hommes. Pesés, mesurés. De la longueur de leurs bras à la largeur de leurs épaules, en passant par la grosseur de leurs mains et la longueur de leurs ongles. Retour à l’époque du commerce triangulaire (toute proportion gardée). Bienvenue au Combine NFL.
Amateur Sports Capital of the World
Combine NFL + Indianapolis. L’association est inévitable pour tout amateur de football de moins de 40 ans. Pourtant il n’en a pas toujours été ainsi. Jusqu’à 1982, il n’était même pas question de Combine du tout. Chaque équipe devait prendre son petit agenda et convier les joueurs un par un à leurs batteries de tests. Un joli foutoir, tant pour les franchises que les athlètes, contraints de répéter les mêmes exercices, encore, encore et encore. Un casse-tête logistique qui a visiblement eu raison de la patience de Tex Schramm. En 82, le proprio et président des Cowboys propose de centraliser ce processus long, mais ô combien important, d’évaluation des futures recrues en un événement unique. Le premier National Invitational Camp se tient à Tampa, sous le doux soleil floridien. Les deux années suivantes, deux autres camps du genre voient le jour. Le dernier NIC se tient à la Nouvelle-Orléans.
Au printemps 85, les trois regroupements fusionnent pour n’en former qu’un : le NFL Scouting Combine. Un coup dans l’Arizona, puis retour en Louisiane. Lasse de voyager à droite à gauche, la NFL choisit de poser ses valises à Indianapolis en 87. Et pour de bon. Presque 35 ans plus tard, le carrefour autoroutier de la patrie de l’Oncle Sam est devenu un point de passage incontournable pour chaque franchise NFL. À bien y réfléchir, c’est tout sauf un hasard. « Ça fait ben du sens, » comme on dirait en bon québécois.
Car en bonne « Capitale Mondiale du Sport Amateur », la ville accueille le siège de la très lucrative, et parfois souvent dictatoriale, National Collegiate Athletic Association, grande maîtresse du sport non rémunéré aux États-Unis ; mais aussi de la National Federation of State High School Associations, grande patronne du sport lycéen. Indy est aussi le fief de trois conférences sportives universitaires, allant de la Division I à III. Autrement dit, Indianapolis pue le football amateur à plein nez. Ball State, Purdue, les Hoosiers d’Indiana et surtout le Fighting Irish de Notre-Dame, l’État connaît deux ou trois choses en matière de succès et de tradition universitaire. Rien de surprenant donc que la ligue ait décidé d’y tenir sa grande foire au bétail annuelle.
4000 visiteurs, plus de 900 médias et autant de paires d’yeux braquées sur un peu plus de 300 athlètes scrutés sous toutes leurs coutures et qui jouent une partie de leur avenir. Au fil des années, le Combine NFL est devenu un rendez-vous d’une importance primordiale pour la ville. Une grande messe. Une grande migration. Le genre d’événement que l’on ne prend pas à la légère, et surtout, que l’on compte bien garder encore longtemps.
« Nous ne prenons rien pour acquis en accueillant le Combine NFL, » expliquait Chris Gahl, porte-parole de Visit Indy, à l’Indy Star en février 2014. « Nous travaillons dur pour conserver ce rassemblement, car cela représente un événement d’une valeur inestimable. C’est dur de mettre un prix sur les retombées dont va profiter la ville durant le NFL Scouting Combine. »
En février, et depuis presque trois décennies, les abords de feu le RCA Dome ou du désormais clinquant Lucas Oil Stadium sont en ébullition. De véritables fourmilières. Même le reste de la ville bat au rythme du Combine. En 1998, c’est plus d’une trentaine de journalistes qui assaille Ryan Leaf et Peyton Manning de questions dans un restaurant du centre-ville littéralement pris d’assaut par les médias. Chaque franchise délègue une soixantaine de ses coachs, assistants, recruteurs, médecins, sans oublier les GM. 32 fois 60, faites le calcul. Ce sont plus de 1900 membres du personnel des diverses équipes qui se pressent à Indy. NFL Network assure une couverture maximale de l’événement permettant aux fans de ne rien rater. Des ateliers aux entrevues, chacun peut se mettre dans la peau d’un coach ou manager général préparant sa mock draft et cochant le nom de ses chouchous. De quoi également assurer à la ville une visibilité inestimable. Digne d’un Monday ou Sunday Night Football. En 2012, la ligue décide même d’ouvrir l’événement à quelques 250 fans.
« NFL Network va proposer des heures de couverture en provenance d’Indianapolis, avec des plans de la ville en trame de fond, blaguer à l’antenne sur la dernière soirée au St. Elmo (steakhouse, véritable institution et rendez-vous de la caravane de la NFL à l’heure du dîner, ndr) et s’imprégner des différents endroits incontournables de la ville, » se félicitait Chris Gahl avant le Combine 2014. « Peut-être parleront-ils du Super Bowl de 2012, du fait qu’ils n’avaient pas besoin de sortir dehors pour aller de leur hôtel au Lucas Oil Stadium et qu’Indianapolis est une formidable ville de sport. »
Et ça n’est pas Jeff Forster, président de la National Football Scouting Inc, qui dira le contraire :
« Indianapolis répond toujours de façon remarquable aux événements sportifs et ça se reflète de façon positive sur la ville. Compte tenu de la visibilité dont jouit l’événement aujourd’hui, cela met évidemment Indianapolis sous le feu des projecteurs. »
Le Scouting Combine ira-t-il voir ailleurs un jour ?
« Nous n’avons aucune raison de quitter la ville, » rétorquait Jeff Forster en 2014.
La mairie d’Indy peut dormir sur ses deux oreilles. Mais toutes ces belles considérations politico-touristico-économiques mises de côté, c’est quoi le Combine NFL?
Révision générale
Qui dit Scouting Combine dit scouts. Si 6 franchises (Ravens, Bears, Browns, Colts, Patriots, et Raiders) possèdent leurs propres équipes de recruteurs, les autres sont réunies au sein d’organisations. La première du genre voit le jour en 1963 sous l’impulsion de trois équipes : la LESTO (Lions, Eagles and Steelers Talent Organization). La saison suivante, les Bears s’invitent dans la petite bande pour créer la BLESTO, puis la BLESTO-V quand les Vikings s’incrustent à leur tour quelques années plus tard. Des franchises rejoindront l’organisation, d’autres la quitteront. En parallèle, voit le jour la Central Eastern Personnel Organization (CEPO), devenue The National, et la Troika en 1964, lancée par les Cowboys, Rams et 49ers, qui est devenue Quadra avec l’intégration des Saints trois ans plus tard. Celle-ci n’existe plus et ses anciens membres ont été absorbés par The National. Aujourd’hui, 18 franchises sont affiliées à cette dernière, les 8 autres font confiance à la BLESTO.
Le Scouting Combine, c’est un peu comme la visite médicale de rentrée de classe. Ou, ville de sports mécaniques oblige, la grande révision générale. Une révision poussée à l’extrême. On ne s’assure pas seulement que votre corps va bien, mais aussi qu’il corresponde aux critères de votre poste. Force, rapidité, réactivité, explosivité, et plein d’autres choses en « -té » plus importantes les unes que les autres pour tout aspirant joueur NFL. N’importe qui peut se pointer à Indy pour passer sous le microscope des coachs ? Pas vraiment. Les invités sont triés sur le volet. Chaque année, ils sont plus de 300. Les plus chanceux reçoivent leur invitation avant le début des Bowls et constituent généralement une liste de 250 noms. Leur sélection est soumise à un comité d’une dizaine de personnes, parmi lesquelles un représentant du National Football Scouting et de la BLESTO, les deux principales agences de recrutement auxquelles sont affiliées les franchises, et 6 représentant des franchises non-affiliées. Dans 99,9% des cas, les 250 gamins reçoivent le vote majoritaire nécessaire.
S’ajouteront courant janvier, les joueurs décidant de zapper leur année senior pour sauter à pieds joints dans le grand bain de la NFL. Les underclassmen. Leur nombre est variable, mais avoisine en général les 50-60 noms. Là encore, le comité doit rendre son verdict pour délivrer le sésame menant à Indy. Si vous n’en faites pas partie, c’est que vous n’avez pas reçu assez de votes ou que vous n’avez pas été suffisamment scruté par les scouts, la faute parfois à un manque de visibilité. Plus de chance d’être sur la liste si vous batifolez sur les terrains de la SEC, de la PAC 12 ou de la la Big 10 tous les samedis que si vous vous débattez sous les couleurs d’une université de second rang, nettement moins médiatisée. La liste est ensuite complétée par une quarantaine d’autres joueurs : une quinzaine de kickers et long snappers et quelques quarterbacks au bras canon en guise de lance-balles ; et une grosse vingtaine de types ayant reçu le plus de votes favorables, mais n’ayant pas encore été conviés. Un peu compliqué dites-vous ? Ça y est, la liste est bouclée. Direction Indianapolis les enfants !
Avant de tester vos aptitudes physiques, encore faut-il savoir si votre corps peut vous le permettre. C’est l’étape parfois fatale, celle de la visite médicale. L’occasion pour les médecins de déceler des blessures, anomalies ou maladies passées sous le radar jusque-là. Un passage crucial qui peut s’avérer fatal et briser des rêves. Le contrôle médical passé avec succès, il est temps de tester vos qualités intellectuelles. Car en avoir dans les biscoteaux, c’est une chose ; en avoir dans le ciboulot, c’en est une autre. Courir le plus vite possible, pousser le plus fort possible et attraper un ballon les quatre fers en l’air a beau être à la portée de tout athlète digne de ce nom, intégrer la centaine d’actions et de variantes que compte un cahier de jeu et savoir s’adapter dans le feu de l’action n’est pas à la portée de tous. Avant d’aller s’époumoner sur le rectangle vert, passage obligatoire par la salle de classe.
L’outil de présélection ultime des recruteurs : le Wonderlic test. Un questionnaire de 50 questions à compléter en 12 minutes chrono. Au programme : arithmétique, logique, géométrie, définitions, homonymes et autres joyeusetés qui vous replongeront dans vos plus belles années de primaire. S’il n’est pas éliminatoire, demandez à Morris Claiborne et Frank Gore (scores respectifs de 4 et 6), il est un indicateur un brin dépassé, mais qui semble tout de même tenir à cœur aux scouts. Un moment important pour Tim Tebow. Au moment de passer l’examen en 2010, le passeur des Gators aurait demandé à ses petits camarades réunis dans la même salle que lui d’observer un instant de recueillement. Ce à quoi l’un d’entre eux aurait répondu : « Ferme-la ! » (version édulcorée) Le vrai test intello-psychologique, c’est celui des entrevues. Serez-vous un joueur impliqué pour son équipe, dévoué pour son vestiaire ? L’étape des entretiens permet de déterminer quel genre de coéquipier vous serez. D’établir une sorte de profil psychologique. Dans une ligue très à cheval sur l’éthique et la conduite, gare aux faux pas. Chaque équipe a la possibilité de rencontrer jusqu’à 60 joueurs pendant une quinzaine de minutes chacun. Le corps sain, la tête bien remplie et les idées claires, il est temps de descendre sur le terrain.
40-yard dash, développé-couché (bench press), détente verticale (vertical jump), saut en longueur (broad jump), exercice des trois cônes (3-cone drill), la navette (20 et 60-yard shuttle). Autant d’exercices destinés à évaluer les qualités purement athlétiques des joueurs : vitesse pure, force, endurance, résistance, tonus du haut du corps, explosivité, détente verticale, détente horizontale, changements de direction, réactivité. Des passages obligatoires pour chaque joueur. Peu importe le poste. Peu importe le gabarit. Viennent ensuite les ateliers spécifiques à chaque position. Plus question de seulement jauger l’athlète, c’est le joueur que l’on scrute désormais. Son instinct, ses réflexes, ses tracés, sa précision, son engagement, son placement, son exécution. En gros, sa technique. Sans équipement. Sans coéquipiers (ou presque). Et surtout, sans adversaires. Et c’est peut-être là la limite de l’exercice. Car si le Scouting Combine permet d’évaluer les qualités brutes du joueur en tant qu’athlète comme en tant que footballeur, rien ne vaut la vérité du terrain. Demandez, à Teddy Bridgewater. Adulé à Louisville, critiqué lors des essais d’avant saison et finalement pas si maladroit sur un terrain NFL. Demandez à Terrell Suggs, star d’Arizona State, dont la cote dégringola à la faveur d’un 40-yard dash au ralenti (4.83). Il ne s’en tire pas trop mal dans la cour des grands. À l’inverse, Chris Henry, marcheur des Titans, JaMarcus Russell, Bibendum des Raiders et Troy Williamson, savonnette des Vikings, éclaboussèrent le Combine de leurs qualités. Rendus sur le terrain, c’est de leur médiocrité, voire nullité, qu’ils nous éclaboussèrent.
En 2011, une étude de grande ampleur démontre ce qui sonne comme une évidence : le 40-yard dash, la détente verticale, le 20-yard shuttle et l’atelier des trois cônes ne sont que des indicateurs extrêmement limités de la valeur future d’un joueur et de ses performances casque vissé sur la tête et épaulières harnachées au haut du corps. Autre grande révélation de cette étude : le CV universitaire est bien plus révélateur. Sans blague Sherlock. Pourtant, année après année, le Scouting Combine demeure un rendez-vous incontournable et sonne le coup d’envoi de la draft. Chaque année, des joueurs vont exploser à Indy avant d’imploser une fois draftés. Chaque année des noms vont passer sous le radar, voire en disparaître, avant d’éclore de nouveau quelques mois plus tard. Car non, les scouts ne sont pas des voyants.
Direction l’abattoir la NFL
Être invité au Scouting Combine = être drafté à coup sûr ? Nenni. Sur les, grosso modo, 340 joueurs conviés à l’annuelle sauterie indianapolitaine post-Super Bowl, seuls 215 environ seront draftés. Chaque année une petite quarantaine de noms recalés du Combine sont tout de même sélectionnés. Des pépites cachées jalousement gardées secrètes par des recruteurs au nez creux. Business is business. Car si la foire aux bestiaux de la NFL est un formidable podium d’exposition pour certains, elle peut envoyer directement à l’abattoir pour d’autres. Près de 350 invités, environ 250 draftés, en fonction du nombre de choix de compensation attribués, et une quarantaine d’invités surprise, ce sont au final pas loin de 140 joueurs qui seront recalés. Undrafted. CFL, Arena Football, XFL, patience, chômage, reconversion professionnelle, un nouvel avenir s’ouvre devant eux. Pas toujours celui qu’ils espéraient.
Calé à un moment charnière de l’intersaison, le Combine n’est pas seulement une super-expo des talents de demain, c’est également une convention XXL où l’on parle business dans les moindres recoins. Il faut dire qu’en pleine saison des tags et à quelques jours de la free agency, c’est bien plus que la prochaine draft qui se joue dans les travées du Lucas Oil et les fauteuils molletonnés du Crowne Plaza Hotel. Agents et dirigeants parlent gros sous et prolongations de contrats pour les stars d’aujourd’hui. Un véritable weekend d’affaire. Mais épreuve de vérité ? Pas obligatoirement. Demandez à Tom Brady grande brindille longiligne passe-partout, limite grassouillette. Cas d’école des limites du processus pré-draft, il n’est pas une simple exception. Il est l’archétype du steal, ce joueur discret, dont on parle peu, que l’on sous-estime et qui vous le fait regretter.
Du buzz en veux-tu, en voilà, c’est aussi ça le Scouting Combine. Conséquence inévitable de sa surmédiatisation. En 1989, le bruit court que la star de Florida State Deion Sanders va faire l’impasse sur le 40-yard. Face au mécontentement affiché par de nombreuses franchises, Primetime cède, pénètre dans le stade, balance ses chaussures, franchit la ligne en 4’2, poursuit sa course folle façon Forrest Gump, sort du dôme et s’engouffre dans une limousine qui l’attend bien sagement devant l’enceinte. Bye bye. Une légende vient de naître. Manti Te’o et sa copine imaginaire. Michael Sam, premier joueur ouvertement gay jamais drafté ? RGIII vs Andrew Luck. Mariota vs Winston. Du blabla médiatique parfois sans grand intérêt qui vient combler les vides entre les performances. Car c’est bien le maître mot de cette semaine indianapolitaine : performer. La peur de l’échec ou de la contre-performance est telle que de plus en plus de joueurs annoncés tout en haut préfèrent sélectionner leurs ateliers, voire tout simplement les zapper pour se préserver pour leurs Pro Days, événements similaires organisés par les universités. Trop à perdre, pas assez à gagner. Le moment de vérité. Une tension extrême qui génère autant de performances record, que de ratés dans les grandes largeurs.
Lorsqu’il débarque à Indy en 86, le Heisman Trophy Bo Jackson n’a plus grand-chose à prouver. Et pourtant, Il va sidérer l’assistance en signant un 40-yard supersonique : 4’12 chrono en main. Pas un record, la faute au manque de précision de la méthode. La meilleure marque officielle est aujourd’hui la propriété de John Ross (WR), flashé à 4’22 en 2017. Le même temps que Usain Bolt lors de la Super Bowl Experience en 2019 à Atlanta. Chaque année, les receveurs, coureurs et cornerbacks se cassent les dents sur ce chrono référence. S’en rapprochent, sans parvenir à le surpasser. Mais courir vite sur une ligne droite, sans protection et surtout sans opposition sinon celle du temps ne scellera pas votre avenir de footballeur. Ou presque. Un receveur précis sur ses tracés, avec des mains en or massif n’aura guère de soucis à se faire s’il ne dépasse pas la vitesse du son sur 40 yards. Cela ne l’empêchera pas de battre les défenseurs sur le terrain. À l’inverse, un cornerback un poil trop lent risque de voir sa cote dégringoler. À chaque atelier son importance en fonction de la position.
Une chose est sûre, l’étude approfondie des futures recrues constitue une étape fondamentale du processus pré-draft. Si le Scouting Combine en est l’élément phare, il n’est pas le seul. En 2011, la NFL met en place 8 combines régionaux destinés aux joueurs recalés de celui d’Indy et à quelques agents libres. Les meilleurs d’entre eux auront la chance d’être conviés au Super Combine régional au Ford Field, fin mars. En 2015, la ligue décide de creuser un peu plus le concept en mettant en place un Veteran Combine pour les vétérans agents libres et parfois éloignés des terrains depuis quelques saisons. Une belle initiative sur le papier, mais pas vraiment une réussite dans les faits.
Les ateliers du Scouting Combine 2020 auront lieu du jeudi 27 février au dimanche 1er mars.