C’est l’une des positions les plus sexy de cette classe 2020. Derrière la détonnante cuvée de receveurs, les cornerbacks devraient rapidement avoir voix au chapitre lors des premiers tours de la prochaine draft. Mais quels sont les qualités intrinsèques des uns et des autres, dans un groupe qui s’annonce plus physique que jamais. A l’aide des atouts respectifs, qui serait le cornerback « modèle » de cette année ? Revue d’effectif.
Sang-foid : Jeff Okudah
Résumer le prospect d’Ohio State en une qualité peut être bien réducteur, tant sa cote est immense dans ce processus draft. Mais son mental est sans nul doute ce qui en fait un top 5 annoncé. Sans une production massive, d’un point de vue interception, Okudah sait s’adapter à son vis-à-vis et surtout ne pas paniquer quand le ballon est dans les airs. Face à Clemson, il avait éclaboussé de tout son talent la demi-finale nationale en maîtrisant Justyn Ross, l’une des vedettes prometteuses de la classe 2021. Un caméléon qui n’est pas sans rappeler un certain Jalen Ramsey. Le trash-talk en moins.
Vitesse : Trevon Diggs
Après Stefon, la NFL est sur le point de voir débouler un nouveau membre de la fratrie Diggs. Trevon était d’ailleurs parti pour suivre les pas de son grand frère en devenant receveur. Mais à Alabama, Nick Saban a jugé que ses qualités seraient mieux exposées de l’autre côté du ballon. Une bonne chose car dès son retour de blessure, le numéro 7 a mis a profit son côté physique et rapide pour devenir l’un des cornerbacks les plus complets. Sa rapidité lui a également permis de sévir sur retour de coup de pied, et avec une grosse prestation au Combine, sa cote d’amour ne devrait pas être fragilisée, loin de là.
Technique : Kristian Fulton
Suspendu une année, Kristian Fulton est revenu à point pour prendre le relais de Greedy Williams chez le nouveau champion national. Et comme souvent, à LSU, il est un spécimen athlétique indécent. Car malgré son profil longiligne pour la position, Fulton possède une technique de choix pour dissuader ses adversaires : un bon placement des pieds et une fluidité indiscutable sur les changements de direction. Ses mains sont souvent précieuses sur le premier contact, et il vaut mieux car les choses peuvent se gâter par la suite. Encore brut, le Tiger a un sérieux potentiel à développer.
Mains sûres : CJ Henderson
Un argument contradictoire au vu de sa décevante saison 2019 (sans picks) et de ses chiffres en carrière (6 interceptions en 2 ans). Pourtant, ne vous y trompez pas, CJ Henderson a une réelle capacité à punir les quarterbacks adverses à l’échelon supérieur. Doté d’une solide vision du jeu et d’un bon sens du timing, le cornerback des Gators a parfois été tributaire d’un backfield défensif bien trop fourni du côté de Gainesville, mais possède un vrai QI foot lui permettant d’être réactif sur des passes un peu risquées.
Plaquage : Jeff Gladney
Son intensité lui a parfois joué des tours, avec une expulsion sur le terrain de Texas Tech. Mais en termes de run support, Jeff Gladney est le joueur de cette classe qui exploite le mieux son côté physique. Sans être hyper rapide, le Horned Frog mise sur un bon sens de l’anticipation, une prise d’angle correct et surtout une réelle agressivité au contact pour offrir une résistance crédible au sol. Un joueur de caractère qui n’aura pas de mal à s’éclater sur équipes spéciales.
Polyvalence : Damon Arnette
Dans l’ombre de Jeff Okudah, à Colombus, Damon Arnette est un nom qui grimpe dans les boards des franchises. Et sa faculté à pouvoir être efficace partout est un facteur d’importance. Pourtant, sa technique et sa mobilité relative pourraient lui jouer des tours pour évoluer sur l’extérieur. Fort heureusement, le Buckeye peut compter sur une réactivité et une intensité salvatrice dans les petits espaces, et il ne serait pas étonnant de le voir briller dans un premier temps en tant que nickelback.