TDA à Miami : FIFA, ratel et double-cheeseburger

Les conférences de presse s'enchaînent, pas facile de trouver la question qui n'aura pas déjà été posée 50 fois !

Deuxième jour à Miami, le soleil est enfin au rendez-vous ! Mais pas le temps de profiter de la plage ou des parcs, les joueurs et coaches des équipes sont à notre disposition pour répondre à nos questions. Joie !

Direction le Nord de Miami pour aller voir l’hôtel des Chiefs d’abord. C’est Andy Reid qui ouvre le bal, sans chemise à fleur mais toujours avec sa moustache. Interrogé sur ce qui a changé depuis son dernier Super Bowl, perdu il y a 15 ans face aux Patriots, Reid ne se cache pas : « Je ne sais pas si je suis plus relax, je suis juste plus vieux ! ». Il a également insisté sur le rôle des linemen offensif, poste qu’il connaît bien pour avoir commencé par le coacher en NCAA.

« Je comprends leur rôle, je sais que c’est ingrat, qu’on n’est remarqué que lorsqu’on rate une action. Donc j’essaye toujours d’avoir un petit mot pour eux, une petite tape dans le dos. Je ne sais pas si je leur ai transmis mon amour du poste, je leur ai peut-être transmis mon amour du double cheeseburger ! »

Il a d’ailleurs insisté sur Laurent Duvernay-Tardif, assurant qu’il aurait une superbe carrière de docteur mais qu’il espérait la plus tardive possible. Il a enfin loué le rôle d’Alex Smith dans la passation de pouvoir avec Patrick Mahomes alors que ce dernier était tout juste drafté par les Chiefs.

« Honnêtement, il a été phénoménal. Il a pris Patrick sous son aile alors qu’on ne lui a pas demandé de le faire. Il lui a montré les ficelles sur le terrain et hors du terrain. Je dis souvent en rigolant, mais je le pense vraiment : Patrick ne pourra jamais rendre autant que ce qu’il a reçu de la part d’Alex. »

Parmi les joueurs présents, nous sommes allés voir Harrison Butker, le kicker, forcément plus accessible que ses coéquipiers, pour comprendre sa routine avant chaque coup de pied.

« J’essaye de me mettre toujours dans la même position sur les lignes au sol. Le gauche à tel endroit, le droit à tel endroit… puis je sais qu’il me faut 3 pas de recul pour être au bon endroit. Si je ne le fais pas bien, je suis quasi-sûr de rater mon tir ! Ça c’est la partie consciente. Pour le reste, quand je me regarde à la vidéo, j’ai remarqué que j’ai cette espèce de tic où je pointe des deux doigts au moment de prendre mon élan. Ça, ce n’est pas contrôlé ! »

Enfin, dernière étape avec Tyrann Mathieu, le cornerback des Chiefs connu sous le sobriquet de « Honey Badger », un « ratel » en français (si, si, ça existe, on vous jure, checkez sur Google !). Pourquoi ce surnom ? Même lui n’en connaît pas l’explication mais il nous en a livré l’origine.

« Quand j’étais à la fac, mon coordinateur défensif regarde ce qu’on dit de nous sur internet, alors qu’il dit tout le temps qu’on ne doit pas le faire ! Bref… Et là il tombe sur cette vidéo d’un journaliste qui m’appelle le « Honey Badger ». Et le coach me dit : « C’est ton nouveau surnom ! ». J’étais pas sûr que ça soit une bonne idée mais il a insisté et il a bien fait ! »

Le traumatisme du 28-3

C’en est fini des Chiefs, nous prenons le bus des médias direction l’hôtel des 49ers, évidemment au Sud de la ville. En excellente compagnie puisque nous nous retrouvons au milieu de nos confrères québécois ! Idéal pour échanger sur les récents mouvements de coach au sein de la ligue universitaire de football canadien (non, ce n’est pas une blague !).

Arrivée dans l’antre de San Francisco, Kyle Shanahan se plie au jeu de la conférence de presse avant ses joueurs. Il nous raconte sa première rencontre avec Jimmy Garoppolo, le fait qu’il a du être son receveur pendant les essais et qu’il a fini avec les mains rouges ! Evidemment interrogé sur sa précédente expérience au Super Bowl avec les Falcons et le résultat historiquement désastreux qu’on lui connaît, il ne cache pas un certain traumatisme.

« Je me souviens par cœur du jeu que j’appelle sur le sack que subit Matt Ryan dans le dernier quart-temps… Je repense souvent à ce que j’aurais pu appeler comme autre jeu mais c’est comme ça. Encore cette année, contre Minnesota, quand on sort les titulaires juste à la fin, j’ai un moment de panique avant de réaliser qu’on ne peut mathématiquement pas perdre. »

Enfin, il répond aux détracteurs de ses choix de jeux qui insistent beaucoup sur la course et peu sur la passe.

« Oui on passe peu mais vous avez vu comme notre jeu de course est efficace ? Jimmy sait que si on a besoin de lui on fait appel à lui. Et on l’a souvent fait cette saison sur des 3e et longues. Mais pourquoi forcer la passe quand le jeu de course est aussi efficace ? »

Imparable.

Les joueurs des Niners sont un peu moins loquaces que les Chiefs ce matin. Sauf Richard Sherman qui est bien à l’aise dans cet exercice dont il a l’habitude, il va jouer son 3e Super Bowl dimanche. La vraie surprise de cette conférence, c’était le sweat de Jimmy Garoppolo aux couleurs du Paris Saint-Germain ! Nous l’avons interrogé dessus et il assure qu’il est un grand fan.

« Je n’ai pas trop pu suivre récemment avec les entraînements mais promis je vais me rattraper pendant l’intersaison. Je suis un grand fan de l’équipe, je les prends toujours sur FIFA ! »

Vraie déclaration d’amour ou obligation de la part de son équipementier Jordan qui est en partenariat avec le PSG ? Nous choisissons la première option mais chacun se fera son avis.

Enfin, nous avons laissé la NFL de côté pour un soir puisque le Miami Heat accueillait ce mardi les Celtics de Boston en match de saison régulière en NBA. Un match frustrant pour les locaux mais un régal pour les yeux avec ces maillots aux couleurs de Miami Vice !

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