TDA à Miami : là où le football passe l’hiver

Première journée à Miami avant le Super Bowl : conférence de bienvenue et Opening Night au programme !

Il y a un dicton local qui dit que « Miami Beach est là où le soleil passe l’hiver ». Depuis notre arrivée dimanche, le soleil n’est pas exactement au rendez-vous mais le football, lui, est bien présent ! Partout, la ville clame son impatience pour l’événement de dimanche prochain, les publicités ne mentionnent que ça et les maillots de Kansas City ou de San Francisco sont visibles un peu partout dans les rues.

Pourtant un autre événement fait de l’ombre au Super Bowl : peu après notre atterrissage, quel choc d’apprendre le décès brutal de Kobe Bryant. 24 heures sont passées et la star des Lakers est omniprésente sur les événements auxquels nous nous rendons via des hommages ou des maillots violet-et-or floqués du 24 ou du 8.

Peter O’Reilly, le Vice-Président Exécutif de la NFL, lance officiellement la semaine pré-Super Bowl.

Première conférence de presse ce lundi midi avec le mot de bienvenue des différentes personnes impliquées de près ou de loin dans l’organisation du Super Bowl. On apprend plusieurs infos intéressantes. Déjà, selon le petit mot d’introduction du rappeur Pitbull, Miami serait la capitale mondiale de la mode, de l’art, de la culture, de la musique, de la cuisine… Pourquoi pas ! Dans les informations plus sérieuses, quelques chiffres :

  • Il y aura 6000 personnes accréditées pour le Super Bowl et 10 000 volontaires garants de la bonne tenue de l’événement et de la semaine précédant le match.
  • 4 communes sont impliquées dans l’organisation : Miami, Miami Beach, Miami Gardens et le Comté de Miami Dade qui regroupe les 3 villes et 16 autres aux alentours.
  • C’est le 11e Super Bowl que Miami accueille, un record en NFL, le dernier a eu lieu il y a 10 ans.
  • Pour le Super Bowl II, le premier à Miami, les places coûtaient 12 dollars. Les Packers de Vince Lombardi avaient battu les Raiders 33-14.

Toutes les personnes impliquées n’ont pas manqué de se réjouir de la tenue d’un tel événement, forcément important comme levier économique pour les gouvernements locaux. D’ailleurs Tom Garfinkel, Vice-Président des Dolphins le rappelle bien : aux Etats-Unis, plus de gens regardent la NFL le dimanche que de gens qui vont voter ! Finalement, on finit par remercier (rapidement) Roger Goodell et on nous souhaite d’avoir une semaine tellement bonne qu’on voudra revenir en vacances à Miami puis y acheter une maison, rien que ça !

Fausse moustache, pioche laser et chèques imprononçables

Le clou de cette première journée est l’Opening Night, nouveau nom du Media Day. Immense événement au sein du Marlins Park, stade de l’équipe locale de baseball, qui permet aux médias et aux fans d’approcher les joueurs des deux équipes et de poser toutes les questions possibles et imaginables. Pour se faire remarquer, certains n’hésitent pas à sortir leurs meilleurs déguisements comme cette collègue que l’on a croisé avec une fausse moustache façon Andy Reid. Ou un autre avec une perruque et une chemise à fleurs déboutonnée. Pour la répartition des joueurs, 10 « stars » plus le coach ont chacun leur petit podium personnel. Et tous les autres joueurs se promènent parmi la foule et sont accessibles aux médias et aux fans présents le long de barrières. On a l’impression d’assister à l’ouverture des JO en voyant les joueurs filmer avec leurs téléphones ou leur caméras portables pour immortaliser l’arrivée sur scène et la foule qui rugit en les voyant sortir du tunnel.

Patrick Mahomes est assailli par les hordes de journalistes.

On a d’abord vu les Chiefs avec, évidemment, un nombre important de journalistes autour de Patrick Mahomes, Tyran Mathieu ou Travis Kelce. Nous, on en a profité pour aller parler au plus francophone des joueurs de ce Super Bowl : Laurent Duvernay-Tardif, le lineman offensif, originaire de Montréal. Après quelques questions de notre collègue Ross Tucker et de quelques journalistes anglophones, un collègue de la télé canadienne pose une question en français et là tous les francophones se ruent pour interroger à leur tour le joueur dans la langue de Molière… avec l’accent !

Avec Laurent Duvernay-Tardif, en français dans le texte.

Comme souvent dans ces moments-là, les réponses sont quelques peu convenues. Sauf lorsque nous l’interrogeons sur les performances de son ancienne équipe des Redmen de McGill qui n’a plus atteint la finale régionale depuis 2002. Là il se montre un peu plus naturel, arguant qu’ils se sont bien reconstruits mais que le championnat est rude (depuis 2013, seules Montréal et Québec sont parvenues en finale). Il en profite également pour glisser une pique sur le fait que lui est aujourd’hui en NFL alors que son ancienne équipe n’est pas toujours au top des classements chaque année. Et toc !

Les Chiefs repartent et c’est au tour des 49ers d’entrer en scène. On découvre avec étonnement (et un peu avec malaise) la mascotte de San Francisco, le mineur Sordough Sam. Notre étonnement (et notre malaise) augmente légèrement lorsque la pioche qu’il transporte s’illumine façon sabre laser de Star Wars ! Les joueurs sortent enfin du tunnel et rejoignent leurs postes. Comme pour les Chiefs, les « stars » sont à l’honneur : Richard Sherman, Jimmy Garoppolo, Nick Bosa et… Kyle Juszczyk ! L’occasion est trop belle pour lui demander un moyen mnémotechnique sur l’orthographe de son nom (que l’on vient encore de vérifier avant de l’écrire). Sa réponse est honnête : il n’en n’a pas ! Mais pour la prononciation, il nous conseille de penser à la phrase « Use a check » en anglais, « payer par chèque ». Pas bête !

Terrell Suggs a déjà joué un Super Bowl face aux 49ers et il avait gagné !

Saurez-vous retrouver notre courageux reporter sur l’écran géant ? Indice, sa casquette joue à domicile !

Dee Ford a joué pour Kansas City pendant 5 ans avant de venir à San Francisco. Forcément un match spécial qui s’annonce pour lui.

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