C’est parti pour la présentation de la saison 2019 ! Comme d’habitude, on remonte le classement de la saison précédente. Aujourd’hui, on s’intéresse à la franchise la plus au sud de la ligue. Toutes les fiches publiées sont ici.
En quittant le navire à Miami, Adam Gase nous a appris quelque chose que l’on savait déjà : les dauphins nagent en direction du fond de la ligue. Sauf qu’il a rajouté une précision : pour lui, c’est fait volontairement. En langage NFL, cela s’appelle « tanker ». Le mot est tabou et personne ne l’utilisera en Floride. Difficile donc de prouver les propos de celui qui va affronter son ancienne équipe deux fois par saison.
Une chose est sûre, la formation ne s’est pas renforcée pendant la trêve et ne va pas gagner beaucoup de matchs en 2019. Pourtant, de nombreuses choses ont changé au sud de l’État ensoleillé.
La saison dernière : 7 victoires – 9 défaites
Mouvements à l’intersaison
Miami fait partie des 8 équipes qui vont commencer la saison avec un nouvel entraîneur. Le 31 décembre 2018, Adam Gase a été prié de faire ses valises après trois saisons à la tête de la franchise. Il aura fallu attendre ensuite plus d’un mois pour connaître le nom du futur entraîneur. Conforté par la victoire des Patriots au Super Bowl grâce à une très belle performance défensive, les dirigeants floridiens sont allés chercher celui qui appelé les jeux pour cette escouade à New England : Brian Flores. Le technicien va vivre sa première expérience à la tête d’une équipe NFL et il aura à sa disposition deux quarterbacks qui n’étaient pas là l’an dernier.
C’est la deuxième révolution de Miami pendant l’intersaison : les quarterbacks. Ryan Tannehill a été échangé après 7 saisons en Floride et Brock Osweiler n’a pas été gardé. L’équipe a décidé de partir sur un schéma classique avec un lanceur expérimenté en fin de carrière (Ryan Fitzpatrick) ainsi qu’un jeune à fort potentiel (Josh Rosen). Le premier a été signé en tant qu’agent libre, le second est arrivé via un échange. En attendant mieux l’année prochaine peut-être.
Pour le reste, l’équipe ne s’est pas beaucoup renforcée. Elle a perdu beaucoup de joueurs sur la ligne défensive (Robert Quinn, Cameron Wake, Andre Branch, William Hayes…) sans réellement les remplacer. Seul Christian Wilkins, choisi avec le 13e choix en avril, semble pouvoir avoir un impact immédiat sur cette équipe. Enfin, les vétérans Frank Gore et Danny Amendola sont partis et Dwayne Allen, Eric Rowe et Allens Hurns ont été signés.
Arrivées notables : Josh Rosen (QB), Ryan Fitzpatrick (QB), Dwayne Allen (TE), Eric Rowe (CB), Chris Reed (G), Clive Walford (TE), Mike Hull (ILB), Robert Nkemdiche (DE), Mark Walton (RB), Allen Hurns (WR).
Re-signatures : DeVante Parker (WR), Xavien Howard (CB).
Draft : Christian Wilkins (DT), Michael Deiter (G), Andrew Van Ginkel (LB), Isaiah Prince (OT), Chandler Cox (FB), Myles Gaskin (RB).
Pertes notables : Ryan Tannehill (QB), Robert Quinn (DE), Cameron Wake (DE), Ja’Wuan James (OT), Frank Gore (RB), Josh Sitton (G), Andre Branch (DE), Ted Larsen (G), Danny Amendola (WR), William Hayes (DE).
Le(s) point(s) fort(s)
On ne va pas se mentir, les points forts sont rares dans l’effectif des Dolphins. Pourtant tout n’est pas à jeter. En attaque d’abord, où quelques joueurs sortent du lot. Kenyan Drake n’est pas le meilleur coureur de la NFL, mais il se débrouille tant bien que mal derrière une mauvaise ligne offensive. L’an dernier, il a affiché une moyenne de 4,5 yards par course. Il va aussi offrir une solution aérienne efficace au quarterback qui sera titulaire. En 2018, il a capté 53 ballons pour 477 yards et surtout 5 touchdowns. Malgré son inconstance, Kenny Stills aussi pourra aider son lanceur.
De l’autre côté du ballon, ce sont les lignes arrières qui apportent les rares certitudes. Avec Xavien Howard, Miami possède l’un des meilleurs cornerbacks de la ligue. Bobby McCain a l’opposé et Minkah Fitzpatrick dans le slot l’accompagneront ainsi que la doublette Reshad Jones et TJ McDonald aux postes de safeties. Il n’y a pas de quoi traumatiser un quarterback, mais la couverture aérienne devrait poser quelques problèmes aux adversaires.
Le(s) point(s) faible(s)
Forcément, il y a beaucoup plus de choses à dire ici. Trop même. Il semble y avoir des lacunes partout. La saison dernière, les Dolphins n’ont généré que 31 sacks. Une très mauvaise nouvelle quand on sait qu’entre temps, Miami a perdu la plupart de ses meilleurs pass-rusheurs sans vraiment les remplacer. William Hayes, Andre Branch, Robert Quinn et Cameron Wake ont fait leurs valises et on a du mal à imaginer comment cette équipe va mettre la pression sur le quarterback. Le rookie Christian Wilkins risque de se sentir bien seul.
Tout comme d’ailleurs le lanceur qui sera à la tête de l’attaque. Que ce soit Ryan Fitzpatrick ou Josh Rosen, il devra se faire à l’idée d’avoir l’une des pires lignes offensives de la ligue, où seul Laremy Tunsil sort du lot. Il devra aussi faire avec un groupe de receveurs qui manque cruellement de talent et sans tight end capable d’apporter une solution crédible dans le jeu aérien.
Facteur(s) X
Que vaut Brian Flores en tant que coach principal ? Nous allons vite le savoir et la réponse à cette question sera le premier indice de la bonne tenue, ou non, de la saison des Dolphins. Depuis le départ d’Adam Gase, Miami avait ciblé celui qui appelait les jeux défensifs de New England l’an dernier. La performance de son escouade à l’occasion du Super Bowl à du rassurer les dirigeants en Floride. Maintenant, il va falloir qu’il instaure son style de jeu dans une nouvelle escouade.
L’an dernier, les Dolphins ont concédé 6 257 yards. Un record pour la franchise. On se dit alors que Brian Flores ne peut faire que mieux avec ce groupe. Son schéma requiert beaucoup de polyvalence et peut s’adapter à un pass-rush moyen. Il faut tout de même savoir que les assistants de Bill Belichick n’ont pas tous eu du succès une fois à la tête d’une équipe de NFL. Demandez à Josh McDaniels ou Eric Mangini par exemple.
Le joueur à suivre : Josh Rosen
Le quarterback de 22 ans va vivre sa deuxième saison en NFL et ce pourrait déjà être sa dernière. Après un essai peu concluant dans l’Arizona, le lanceur arrive en Floride. Là-bas, le scénario pourrait bien se répéter : une saison moyenne et un premier choix de la draft qui vient le pousser vers la sortie. En effet, si on parle de tanker, c’est que la cuvée 2020 de quarterbacks est annoncée comme très relevée, avec en tête de liste Tua Tagovailoa, champion universitaire avec Alabama en 2017.
L’ancien de UCLA a donc une saison pour prouver qu’il mérite une place de titulaire dans une équipe. Ses qualités sont indéniables, mais chez les Cardinals, beaucoup lui reprochaient son manque d’implication, de leadership et de sérieux. Va-t-il réussir à changer alors qu’il doit apprendre un deuxième playbook en deux ans ? La première des choses qu’il devra faire en tout cas, c’est gagner la bataille avec Ryan Fitzpatrick pour s’imposer en tant que titulaire. Et ce n’est pas gagné.
Calendrier
Ravens, Patriots, @Cowboys, Chargers, Repos, Redskins, @Bills, @Steelers, Jets, @Colts, Bills, @Browns, Eagles, @Jets, @Giants, Bengals, @Patriots.
En résumé
Si Miami semble avoir l’orgueil et quelques matchs à sa portée pour éviter le 0-16, il faut tout de même s’attendre à une saison galère en Floride cette année.
Que ce soit fait volontairement ou non, les Dolphins vont se retrouver dans le fond du classement de la NFL.