[Super Bowl LIII] Rams – Patriots (3-13) : un Six grand Bill Belichick !

Les New England Patriots ont remporté leur sixième Super Bowl dans un match très défensif.

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Los Angeles Rams – New England Patriots : 3-13

Et de six pour les Patriots ! New England est entré un peu plus au Panthéon de la NFL en remportant une sixième couronne ce dimanche, face aux Los Angeles Rams, et en égalant au palmarès les Pittsburgh Steelers. Pour faire la différence, New England a su compter sur des recettes plus ou moins connues, avec un Julian Edelman (10 rec, 141 yards) de feu et une défense tout bonnement injouable, à l’image de Dont’a Hightower (2 sacks, 1 passe déviée).

Dans un match complètement verrouillé, les Patriots ont fini par épuiser la défense des Rams. Un touchdown de Sony Michel (18 courses, 94 yards, 1 TD) leur a donné l’avantage dans le dernier quart (3-10), avant qu’une interception de Stephon Gilmore n’assure leur succès dans la foulée. Plusieurs courses ont ensuite permis à l’attaque de manger le reste du chrono avant un dernier field goal (3-13).

New England s’est appuyé sur un gros jeu au sol (154 yards). Tom Brady (21/35, 262 yards, 1 int) a planté quelques banderilles décisives, bien aidé par Julian Edelman et Rob Gronkowski (6 rec, 87 yards).

Los Angeles n’a jamais existe en attaque. La défense de Bill Belichick et Brian Flores a réduit l’équipe de Sean McVay à néant.

Le moment clé : l’interception de Stephon Gilmore

6 minutes à jouer au chrono. Los Angeles affiche sept longueurs de retard au tableau d’affichage. Jusque-là peu inspiré, Jared Goff (19/38, 229 yards, 1 int) réussit enfin à faire avancer son équipe, avec des connexions successives vers Brandin Cooks (8 rec, 120 yards), Josh Reynolds (3 rec, 28 yards) et Robert Woods (5 rec, 70 yards). Mais aux portes de la zone rouge, le coup de la panne ! Une première passe latérale que coupe Duron Harmon sur sa ligne d’en-but.

Sean McVay appelle quasiment le même jeu dans la foulée. Pour une passe trop molle et interceptée par Stephon Gilmore. Symbole d’une défense des Pats héroïque et qui aura maintenu l’une des meilleures attaques du pays à un peu plus de 200 yards en cumulé.

Le film du match

Cette rencontre aura mis beaucoup, beaucoup de temps à démarrer. Au moins une mi-temps, tant le premier acte aura été d’une torpeur insipide. Offensivement, les Rams semblent perdus et les Patriots ne concrétisent pas. Comme un symbole, Tom Brady vient frapper à la porte de la zone rouge adverse mais est intercepté sur sa toute première passe par Cory Littleton.

Sur la série suivante, avec des Pats de nouveau en position de tir, c’est Stephen Gostkowski qui voit son coup de pied passer à gauche des poteaux.

Un sursis bienvenu pour des Angelenos féroces en défense, mais d’une pauvreté accablante en attaque. Sean McVay abandonne allègrement la course, en ne laissant que 7 courses pour 20 yards au binôme Gurley-Anderson lors des 30 premières minutes. Un oubli qui finit par mettre une pression de plus en plus lourde sur les épaules de Jared Goff.

Au jeu du moins maladroit, New England finit par prendre les devants, bien aidés par un gros gain à la réception de Julian Edelman. Gostkowski ne ratera pas la cible deux fois de suite (3-0). Preuve que la première période aura été un vrai marasme pour les Californiens, la meilleure action est une passe incomplète vers Robert Woods, mais qui n’est pas revue à temps par les arbitres et se retrouve validée. Los Angeles ne capitalise même pas dessus, avec une longue passe infructueuse vers Josh Reynolds pour un punt à suivre.

En souffrance contre Edelman, Wade Phillips verrouille tout de même le reste de l’attaque adverse, à commencer par le backfield offensif et Chris Hogan. Après avoir annihilé une 4e et 2 dans sa zone rouge, la défense permet aux Rams de rentrer aux vestiaires avec seulement trois points de retard.

Une bonne chose car l’attaque commence enfin à montrer quelque chose en milieu de troisième quart. Robert Woods et C.J. Anderson (7 courses, 22 yards) font notamment avancer les chaînes dans les airs et mettent enfin Greg Zuerlein sur orbite, malgré un sack monstrueux de Dont’a Hightower sur troisième tentative (3-3).

C’est le score à l’entame du dernier quart. Et quand il faut être clutch, New England peut compter sur son duo Brady-Gronkowski. Grâce à deux arc-en-ciels millimétrés vers le Gronk, les Patriots se retrouvent à un yard de l’en-but.

Sony Michel n’a besoin que d’une tentative pour inscrire son sixième touchdown des playoffs (3-10).

es rendez-vous, la franchise de Foxborough les connaît par coeur. Et la défense de Brian Flores s’empresse de confirmer son bon rendement des playoffs. Par l’intermédiaire de Stephon Gilmore, qui signe l’interception décisive. La gestion du chrono est elle aussi un modèle du genre, avec les courses prolifiques de Michel et Burkhead. De quoi mettre Gostkowski en position pour un nouveau field goal réussi (3-13). Il reste un peu plus d’une minute et les Rams tentent un dernier assaut. Zuerlein tente un coup de pied de 48 yards à 5 secondes de la fin, mais le cuir file assez largement à gauche.

Le MVP : Julian Edelman

Inarrêtable. A l’image de sa prestation XXL en finale de conférence AFC, contre Kansas City, Julian Edelman a été l’habituelle soupape de sécurité de Tom Brady en captant tous les ballons lancés dans sa direction. Une fiche de 10 réceptions pour 141 yards, qui commence à en faire une référence historique de la ligue au poste de receveur, avec plus de 1 400 yards en playoffs, juste derrière Jerry Rice. Comme lors du Super Bowl LI, sa présence aura clairement été un facteur clé, pour faciliter le succès des siens. Mention spéciale pour le punter Ryan Allen, qui aura constamment fait démarrer les séries adverses dans les cinq yards californiens.

Edelman a officiellement été élu MVP de ce match par la NFL.

Le flop : Sean McVay

On ignore sans doute pas mal de choses sur l’état de santé de Todd Gurley (10 courses, 35 yards), mais il apparait inconcevable de voir les Rams abandonner à ce point-là leur jeu au sol. On pensait pourtant Sean McVay vacciné, avec une meilleure incorporation de Todd Gurley après la pause. Une alternance de courte durée … A l’image de son ancien collègue chez les Redskins, Kyle Shanahan, le head coach de L.A. a souhaité mourrir avec ses idées. Un vrai gâchis !

Mention spéciale à Jared Goff, qui a souvent semblé complètement perdu sur le terrain, pas aidé non plus par une ligne offensive qui l’a laissé encaisser 4 sacks et courir souvent à la recherche de solutions. C’est aussi ça de tomber face à une défense gérée par Bill Belichick.

La stat : 6/25

Dans cet ordre d’idée, si les défenses ont été efficaces, que dire des décisions prises par les deux formations sur troisième tentative ? 3/13 pour les Rams, avec un Jared Goff livide dès le coup d’envoi, mais aussi 3/12 pour New England, avec un Tom Brady propre sans paraitre vraiment au sommet de son art. Vu le résultat final, et son entente décisive avec le Gronk, il s’en satisfera volontiers !

La suite

La légende. Toujours plus dans la légende. Les Patriots sont désormais l’équipe avec le plus de victoires de l’histoire en playoffs. Ils égalent les Steelers en tête du palmarès NFL avec six titres. Tom Brady est désormais le joueur le plus titré de l’histoire. Il est le seul avec six bagues.

Pour les Rams, il faudra espérer que ce match est une étape de plus dans l’apprentissage. Ce dimanche, Sean McVay et Jared Goff sont clairement tombés sur plus forts et plus expérimentés qu’eux.

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