Conférence NFC : pourquoi votre équipe va gagner (ou perdre) le Super Bowl

Ils partirent 32 en septembre dernier pour se retrouver à 12 en janvier, 6 de chaque côté. Non ce n’est pas le synopsis de la dernière saison de Game of...

Ils partirent 32 en septembre dernier pour se retrouver à 12 en janvier, 6 de chaque côté. Non ce n’est pas le synopsis de la dernière saison de Game of Thrones mais bien la réalité NFL à l’aube d’attaquer une nouvelle campagne de playoffs qui s’annonce palpitante. Si tous les chemins mènent à Atlanta, un seul sera victorieux, à chacun de trouver le plus rapide ou le moyen de locomotion adéquat.

Concentrons nous aujourd’hui sur la conférence NFC pour décrire les itinéraires de chaque équipe dans l’otique de la victoire finale.

1. New Orleans Saints (13 victoires – 3 défaites) : ligne droite en formule 1

Pourquoi ils vont gagner : comment ne pas considérer New Orleans comme prétendant numéro 1 ? Meilleur bilan de la ligue avec seulement trois défaites au compteur dont la dernière pour du beurre, les Saints sont le candidat le plus sérieux dans l’optique de la victoire finale en février prochain. Equipe la plus complète et cohérente depuis septembre, ils sont capables d’infliger de véritables corrections à leurs adversaires ou verrouiller une partie avec une défense solide. A domicile, ils ont gagné tous leurs gros matchs et le Mercedes-Benz Superdome sera un obstacle redoutable. Cela tombe bien, ils auront également l’avantage du terrain jusqu’au bout Super Bowl. À la 17ème semaine, aucune équipe n’avait marqué plus de points à la maison que les Saints, seuls les Patriots avaient un différentiel de points plus élevé à domicile. Et la seule fois où les Saints ont bénéficié de cette faveur, c’était en 2009, lorsqu’ils ont remporté le Super Bowl…

Pourquoi ils n’iront pas au bout : attention tout de même à ne pas se voir trop beau avec deux revers à domicile cette année. A l’image de leur quarterback vedette, les hommes de Sean Payton ont connu un départ tambour battant avec une moyenne de 36,6 points par match entre la première et douzième semaine, avant de s’essouffler par la suite. Le rythme offensif a chuté à 20,25 points pour les quatre rencontres suivantes, 14 petits points pour le dernier acte sans enjeu, avec des prestations limites contre Dallas et Carolina (10 et 12 points). Si la défense contre la course est redoutable (2ème), ce n’est pas le cas de l’unité anti-aérienne plus en difficulté (29ème) avec près de 2 touchdowns et 269 yards encaissés par match. Enfin, après deux semaines de repos, Drew Brees ne devra pas perdre de temps pour se remettre dans le bain alors qu’il devra faire face aux meilleurs pass rushers de la NFL.

Le pronostic : 

2. Los Angeles Rams (13 victoires – 3 défaites) : autoroute à péages en Porsche

Pourquoi ils vont gagner : Los Angeles monte en puissance au fil des années. Equipe solide et complète, les Rams feraient un beau vainqueur et couronneraient le travail chirurgical de Sean McVay. Seconde meilleure attaque, intouchable sur jeu court, la menace peut venir de toute part. Elle est capable de marquer un point de plus que son adversaire pour l’emporter, quelque soit le score de son adversaire au tableau d’affichage. Si la partie est serrée, Los Angeles peut également compter sur la précision de son kicker Greg Zuerlein pour rentrer le field goal de la gagne. Derrière un Aaron Donald (20,5 sacks) monstrueux, trustant les premières places dans toutes les catégories statistiques, la défense californienne est composée d’un personnel qui peut dominer dans les rencontres à élimination directe notamment à l’intérieur, et coachée par Wade Phillips, un coordinateur qui connaît les ingrédients pour gagner une bague.

Pourquoi ils n’iront pas au bout : reste à savoir si Phillips a retrouvé la recette. Sans une bonne défense, les Rams ne pourront pas aller bien loin, leurs défaites n’étant que contre des équipes qualifiées pour les phases finales (Saints, Bears, Eagles) où L.A n’a pas su les arrêter. Mais bizarrement, les motifs d’inquiétude tournent surtout autour des prestations offensives de l’équipe. Jared Goff a décliné en décembre (1 TD, 5 int entre les semaines 14 et 16), Todd Gurley a été contraint au repos, faute à un genou douloureux. Sans son atout majeur, dans un secteur de jeu primordial en phase finale, l’équipe n’est plus du tout la même. A McVay de trouver la bonne formule et justifier son statut de nouveau gourou du football.

Le pronostic : 

 

3. Chicago Bears (12 victoires – 4 défaites) : route nationale en Renault 21 break

Pourquoi ils vont gagner : Si les défenses gagnent des titres alors Chicago a toutes les raisons d’y croire. Capables de maintenir l’équipe adverse à un faible niveau de points, à la portée de leur attaque, elle est composée de redoutables play makers à l’image de Khalil Mack qui savent parfaitement exploitées les erreurs adverses pour en tirer profit. Joueur clé du dispositif de Matt Nagy en attaque ou sur équipes spéciales, Tarik Cohen représente une menace permanente qui peut changer le cours d’une partie.

Pourquoi ils n’iront pas au bout : Car c’est peut être aussi la faiblesse des Bears, un manque de diversité offensive. L’attaque dirigée par Mitch Trubisky produit peu de gros jeux et marquent peu de points. Elle n’arrivera pas non plus à vous battre seule si sa défense est dans un jour sans. A défaut d’être un grand tacticien, Nagy est un motivateur hors pair qui a su générer une ambiance positive dans son vestiaire et créer un schéma sécurisant pour son jeune quarterback. Mais sous pression, arrivera-t-il à trouver ses cibles? Pas sûr, au head coach de trouver les bonnes paroles pour le pousser vers la victoire.

Le pronostic : 

4. Dallas Cowboys (10 victoires – 6 défaites) : itinéraire bis en 206 rallye

Pourquoi ils vont gagner : Les Cowboys possèdent les armes pour réaliser de bon parcours en playoffs : un jeu au sol performant bien aidé par une bonne ligne offensive et une grosse défense, de quoi espérer à un mois de janvier radieux. Pourtant, à l’énumération des bonnes défenses de la ligue, l’escouade de Dallas n’arrive pas forcement en tête et c’est une erreur. Pas flashy, elle réalise les bons jeux au bon moment, et représente l’une des défenses les plus solides des équipes encore en course: bons contre le jeu au sol et les longues passes, elle excelle dans la zone rouge et concède peu de points.

Pourquoi ils n’iront pas au bout : Le problème est qu’ils n’en marquent pas beaucoup non plus. Le jeu offensif tourne autour des trois amigos Dak Prescott, Ezekiel Elliott, Amari Cooper, mais est trop stéréotypé. Les Cowboys ont besoin que toutes leurs stars soient en forme en même temps pour faire avancer le ballon. Passé près de la sortie en cours de saison, Jason Garrett devra faire mieux que de taper dans ses mains et trouver des solutions si la rencontre n’abonde pas dans son sens ou pour régler l’indiscipline de ses joueurs, à moins que cela ne soit une façon d’hypnotiser l’adversaire.

Le pronostic : 

5. Seattle Seahawks (10 victoires – 6 défaites) : route de campagne en tracteur

Pourquoi ils vont gagner : Attention aux Seahawks dans la lutte finale, ils ne vont pas rendre les choses faciles à leurs adversaires. Seattle est doté d’un duo coach/quarterback qui connaît les clés du succès au Super Bowl : gagner la bataille des tranchées, manger l’horloge et encaisser peu de points. Armé pour le faire, le jeu au sol est archi-dominant dans le schéma mis en place par Pete Carroll mais n’est pas l’unique option. Russell Wilson peut prendre feu pour rattraper n’importe quel match, les receveurs ne sont pas restes avec des joueurs comme Doug Baldwin ou Tyler Lockett comme cibles sérieuses et les équipes spéciales, ont été renforcées. Ils sont tout à fait capables de remporter quatre victoires consécutives pour s’adjuger une nouvelle bague.

Pourquoi ils n’iront pas au bout : Mais pour cela, ils devront effectuer tout leur parcours loin de la forteresse imprenable du CenturyLink Field et l’aide des « 12 » pour rejoindre le club des « 3% », pourcentage des équipes classées 5 ou 6ème qui ont réussi à atteindre le Super Bowl. Et c’est bien là le problème, ils ne sont pas très à l’aise sur la route cette saison et la quête s’annonce donc compliquée. La défense a montré des signes de fragilité ces dernières semaines et l’éternel point faible de l’équipe refait surface au mauvais moment avec une ligne offensive engluée dans des problèmes de blessures. Sans cinq hommes de devant performants pour un système qui repose avant tout sur la course, complexe de prédire une fin heureuse à l’entreprise des volatiles.

Le pronostic : 

6. Philadelphia Eagles (9-7) : chemin de montagne à dos de cheval

Pourquoi ils vont gagner : Ne jamais sous-estimer le cœur d’un champion. Une fiche de 4 victoires – 1 défaite en tant que quarterback titulaire, soit près de la moitié des victoires de son équipe en seulement un tiers de saison, et Nick Foles endosse à nouveau le costume de super héros local. Comme l’an dernier, il termine la saison avec trois succès consécutifs mais à contrario, Philadelphie est passé par la petite porte. Pas un problème, les Eagles, forts de l’expérience en phases finales, sont prêts à défendre leur titre bec et ongles. A cet instant de la saison, les compteurs sont remis à zéro, toute contre- performance est irréversible et ils le savent. Mais c’est dans ce rôle d’outsider qu’ils se sentent le plus forts alors pourquoi ne pas jouer le coup à fond pour tenter la passe de deux alors qu’ils n’ont rien à perdre. Avec eux, dominer n’est pas gagné, certains ont en eu l’amère expérience cette année. Ils ne lâcheront rien à l’image de la fusée Darren Sproles, de retour après une grave blessure, qui trouve sa place dans le cahier de jeux de Doug Peterson au bon moment.

Pourquoi ils n’iront pas au bout : Les champions en titre ne font rien comme les autres et ils l’assument. Les rencontres décisives se jouent au sol? Eux préfèrent miser sur leurs receveurs pour faire la différence mais à ce petit jeu osé, ils se retrouvent tributaires de l’état de forme et de santé de Foles, qui peut passer du collant de Superman au maillot de Borat en un claquement de doigt. S’ils sont performants contre les running backs adverses et pour mettre la pression sur le quarterback adverses, ils encaissent trop de yards et de points pour prétendre sérieusement à un rôle de concurrent durable à la victoire finale.

Le pronostic : 

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