Chaque week-end, à l’occasion de la saison 2011/2012, Touchdown Actu vous propose d’en apprendre davantage sur l’histoire de vos franchises favorites. Au programme aujourd’hui, après 2 semaines d’absence, les Denver Broncos.
De la Orange Crush à la Tebow-mania, les Broncos ont déjà une histoire pleine d’anecdotes et de légendes. La plus grande, c’est probablement John Elway, l’homme qui a mené l’équipe à deux titres consécutifs à la fin des années 90. Une franchise dont l’histoire court au grand galop.
Les Broncos voient le jour en 1959 dans la banlieue de Denver comme l’une des équipes fondatrices de l’AFL sous la direction de Bob Howsam. Jusqu’en 1970, date de l’unification des ligues majeures du football professionnel aux Etats-Unis (AFL-NFL), les natifs de Denver s’approprient le pire bilan de la ligue avec 39 victoires pour 97 défaites concédées et 4 nuls, devenant la risée des autres équipes. Et ce ne sont pas ces horribles chaussettes à bandes verticales (jaune et noir à domicile, brune et blanche à l’extérieur), caractéristiques de l’uniforme des Broncos, qui les aideront à obtenir un tant soit peu de reconnaissance.
Les débuts en NFL et la Broncomania
Le vent tourne à partir de 1967 avec l’arrivée de Lou Saban à Denver. La sélection du running-back Floyd Little au premier tour de la Draft enthousiasme les fans au point de permettre à l’équipe de demeurer dans le Colorado en vue d’une intégration en NFL, intégration qui survient en 1970 et dont les fruits profiteront au nouveau head-coach des Broncos, John Ralston, qui mène les siens à leur premier bilan positif dès 1973. L’équipe explose en 1977 avec l’avènement de l’Orange Crush Defense de Joe Collier (coordinateur défensif), qui qualifie les Broncos à leur premier Super Bowl (XII) avec un bilan de 12 victoires pour 4 défaites.
La Broncomania est en marche ! En 48 heures, la franchise écoule près de 65 000 t-shirts aux couleurs du Super Bowl ! Pourtant, le 15 janvier 1978, les Broncos s’inclinent face aux Cowboys de Dallas sur un score de 27 à 10 dans l’enceinte du Louisania Superdome. Soit dit en passant, il s’agit du premier Super Bowl joué en intérieur ainsi que du seul dont le titre de MvP est partagé, par DT Randy White et DE Harvey Martin. Dans les faits, la Doomsday Defense de Roger Staubach a étouffé ce soir-là le quarterback Craig Morton et son escouade offensive, qui ont alloué un total de 8 Turnovers pour sceller la victoire des texans.
Les Broncos enchaînent les bonnes prestations (10-6 en 78 et 79) mais le retour au Super-Bowl ne se fait qu’en 1986. En attendant, Denver se renforce, notamment avec l’arrivée de QB John Elway en 1980. Initialement sélectionné par les Colts de Baltimore, Elway n’atterrit à Denver qu’après avoir menacé de rejoindre le circuit du baseball professionnel s’il n’est pas échangé à une équipe figurant sur une liste rédigée par ses soins. Les Colts cèdent le 2 mai 1983 en échange de QB Mark Herrman, OG Chris Hinton et du choix de premier tour des Broncos de 1984. Vient ensuite l’arrivée du head-coach Dan Reeves pour parachever les préparatifs de l’époque dorée de Denver.
L’ère Dan Reeves et l’incapacité à obtenir un titre national
Sous la tenue de Dan Reeves, les Broncos se qualifient à 3 reprises au Super Bowl sans obtenir la moindre victoire. En 1986, les New-York Giants s’imposent par 39 à 20 puis en 1987, c’est au tour des Washington Redskins qui, en inscrivant 35 points durant le 2ndquart temps, obtiennent une victoire facile par 42 à 10. Du coup, ce qu’il faut avant tout retenir du parcours des Broncos ces années-là, ce sont les victoires acquises en finale de conférence contre les Cleveland Browns. En 1986, QB John Elway mène « The Drive » à 5 minutes et 2 secondes de la fin du match : 4 minutes et 25 secondes plus tard, le quarterback des Broncos conclut une poussée de 98 Yards par une passe de 5 Yards dans la End-Zone en direction de Mark Jackson. Caught, Touchdown ! Avec 20 Yards à la course et 59 à la passe pour 6 passes complétées sur 9 tentées, John Elway signe l’égalisation de son équipe, qui va chercher la victoire 23 à 20 en prolongation.
En 1987, c’est une victoire à l’arrachée qui leur permet de se qualifier par l’intermédiaire de DB Jeremiah Castille qui réalise « The Fumble » sur sa propre ligne des 2 Yards avec 1 minute et 12 secondes au compteur, empêchant RB Ernest Byner d’inscrire les 7 points qui auraient éliminé son équipe. Le ballon, recouvert par la défense, permet à Denver de conserver son avance et de s’imposer par 38 à 33. Malheureusement, s’il parvient à mener son équipe au Super Bowl, Dan Reeves est incapable de remporter le titre majeur. Il est humilié une dernière fois le 28 janvier 1990 par les San Francisco 49ers, lors du Super Bowl XXIV (55-10).
John Elway, Mike Shanahan et Terrell Davis ; le ticket gagnant
Ce n’est qu’avec le soutien de Mike Shanahan, nouvel head-coach de la franchise et du jeune RB Terrell Davis que QB John Elway parvient à remporter un premier titre national en 1997. Natif de San Diego, RB Terrell Davis (MvP de ce Super Bowl XXXII) déroule pour 157 Yards au sol et 3 TD’s au sol malgré de fortes migraines qui le prive d’une partie de la seconde mi-temps. Les Broncos s’imposent 31 à 24 face aux Green Bay Packers de Brett Favre et Reggie White, archi-favoris de la rencontre. Avant de quitter Denver et malgré ses 38 ans, John Elway s’offre une tournée d’adieu exceptionnelle avec un second titre la saison suivante et la distinction de Super Bowl MvP avec 18 passes complétées sur 29 tentatives pour 336 Yards, 1 Interception et 2 TD’s dont un au sol.
Les années 2000 ou la valse des passeurs
En son absence, les Broncos se tournent tour-à-tour vers Jake Plummer (2003-2006) puis Jay Cutler (2006-2008) et Kyle Orton (2008-2010), pour un total de 12 saisons au bilan positif et 4 apparitions en Playoff (2000, 2003 et 2004) pour une seule victoire (contre les New-England Patriots en 2005, 27-13 en Divisional Round). A la tête de l’équipe, Josh McDaniels (2008-2010) succède à Mike Shanahan (1995-2008). La transition est difficile pour Jay Cutler, qui ne semble pas avoir la confiance de son nouveau head-coach et que les rumeurs prêtent à un échange imminent. Lassé de la situation, le quarterback demande de lui-même à être échangé, demande à laquelle les Broncos répondent par un envoi à Chicago en échange de Kyle Orton et de multiples choix de Draft. Ce qui ne les empêche pas de sélectionner le QB Tim Tebow au premier tour de la Draft 2010, contre une batterie d’autres choix indus aux Baltimore Ravens.
Passeur médiocre à la mécanique douteuse mais vainqueur dans l’âme, QB Tim Tebow gagne petit-à-petit la confiance de ses équipiers et du coaching staff, allant jusqu’à devenir le titulaire de l’équipe en 2011 sous le mandat de John Fox. Une titularisation qui bouleverse le cahier de jeu de l’équipe, qui voit désormais QB Tim Tebow courir presque autant qu’il ne passe, profitant d’une défense solide menée par les vétérans OLB Elvis Dumervil et CB Champ Bailey ainsi que l’émergence du rookie Pro-Bowler Von Miller. Au lendemain d’une saison catastrophe de 4 victoires et 12 défaites, les Broncos rebondissent en 2011 avec 8 victoires pour 7 défaites et, à moins de 24 heures de la fin de la saison, QB Tim Tebow a une chance d’obtenir le titre de sa division dans un duel à distance avec les Raiders et d’accroître davantage la sphère d’influence du nouveau phénomène à la mode en NFL ; la Tebowmania…