Super Bowl LI – Des bad boys à Matty Ice : l’histoire des Atlanta Falcons

En préparation du Super Bowl, Touchdown Actu vous propose son habituelle série d’articles pour vous présenter l’évènement. Ce jeudi, place à l’histoire des Falcons. Si Atlanta est aujourd’hui la franchise...

En préparation du Super Bowl, Touchdown Actu vous propose son habituelle série d’articles pour vous présenter l’évènement. Ce jeudi, place à l’histoire des Falcons.

Si Atlanta est aujourd’hui la franchise du très stoïque Matt Ryan, l’histoire de cette équipe est aussi marqué par le passage de quelques Bad Boys. Du flamboyant Deion Sanders au mordant Michael Vick, les Falcons ont connu quelques journées agitées.

Pro Football Hall of Famers : CB Deion Sanders (1989-1994), RB Eric Dickerson (1993), WR Tommy McDonald (1967), DE Chris Doleman (1994-1995).

Ring of Honor : QB Steve Bartkowski (1975-1985), CB Deion Sanders (1989-1994), RB William Andrews (1979-1983), C Jeff Van Note (1969-1986), LB Jessie Tuggle (1987-2000), LB Tommy Nobis (1966-1976), OT Mike Kenn (1978-1994), DE Claude Humphrey (1968-1978).

La Géorgie a longtemps cherché à obtenir une franchise NFL sans y arriver. Année après année, chaque demande a été rejetée au profit d’une autre ville « à plus fort potentiel. » Jusqu’au 30 juin 1965. Ce jour-là, le commissioner Pete Rozelle accorde à Rankin M Smith Sr la propriété de la quinzième franchise NFL : Atlanta dispose de son équipe, reste à la nommer. Le pseudonyme de « Falcons » est adopté courant juillet, après organisation d’un concours de popularité. En tant qu’expansion team, les Falcons disposent du premier choix de la Draft de 1966. Ils sélectionnent le linebacker Tommy Nobis, invité au Pro-Bowl et nommé rookie défensif de l’année au terme de sa première saison NFL. Il faut dire qu’avec 294 plaquages cumulés en 1966, Nobis est le recordman du nombre de plaquages pour un rookie.

Ce n’est pas pour autant que les Falcons réussissent leur entrée en NFL. La saison s’achève sur une défaite à domicile qui scelle l’un des pires bilans de la ligue cette année-là (2-12). A défaut de résultats, les indices de fréquentation (et donc les revenus) de l’Atlanta Stadium crèvent le plafond : à la veille de Noël, les Falcons écoulent près de 45,000 billets d’entrée sans avoir à brader leurs prix. Un record à l’époque pour une expansion team. En 1975, les Falcons trouvent leur franchise quarterback en la personne de Steve Bartowski, sélectionné avec le premier choix de la Draft. A une époque où l’attaque des Falcons était parmi les plus faibles de la ligue, c’est à la défense Grits Blitz de Jerry Ganville de faire la différence. Majoritairement composée de joueurs de milieu de tableau, cette défense n’a pour elle que son ingénieux schéma heavy-blitz. Pourtant, en 1976, la Grits Blitz rafle tout les honneurs statistiques de la ligue : meilleure défense au nombre de turnovers (48), au nombre de first downs concédés (192), au nombre de points encaissés (128), au nombre de yards à la passe concédés (1384) et surtout, se paie le luxe d’être la meilleure défense de l’histoire quant au nombre moyen de points encaissés sur une saison (9.2/match).

Les Falcons atteignent pour la première fois les playoffs en 1978 (9-7). Ils éliminent les Eagles lors du match de barrage (14-13) avant de faire connaissance avec la Doomsday Defense des Cowboys et de s’incliner avec moins de 10 passes complétées (27-20). Deux ans plus tard, les Falcons auront une nouvelle chance de battre les Cowboys en Divisional Round, en vain : l’équipe s’incline après avoir concédé 20 points dans le dernier quart-temps (30-27) et quitte le haut du classement pour les dix prochaines années.

La lente progression jusqu’au Super Bowl

Au début des années 90 et après une première expérience à Nashville, Jerry Glanville est nommé au poste de head-coach du côté d’Atlanta. A son contact, l’identité visuelle des Falcons change : les casques et maillots rouges deviennent noirs et le pantalon blanc est remplacé par un nouveau modèle de couleur grise pour mieux coller à la personnalité du nouvel entraîneur, toujours habillé de noir. Les Falcons atteignent les playoffs en 1992, éliminent les Saints en Wildcard (27-20) mais se retrouvent éjectés par les Redskins (24-7) en Divisional Round.

En 1992, les Falcons quittent le seul stade qu’ils aient connu jusqu’alors, l’Atlanta-Fulton County Stadium, et s’installent au Georgia Dome dont la capacité est d’environ 70,000 places (soit 10,000 de plus que le précédent). La même année, Glanville trouve le moyen de se débarrasser d’une aiguille qu’il a dans le pied depuis la dernière Draft et envoie un certain Brett Favre à Green Bay en échange d’un choix de premier tour. Le jeune quarterback aura sa revanche trois plus tard en obtenant le titre de MVP et en sortant les Falcons des playoffs en Wildcard (37-20).

C’est avec l’arrivée à la tête de l’équipe de Dan Reeves en 1998-99 que les Falcons atteignent le premier Super Bowl de leur histoire. Les « Dirty Birds » obtiennent la tête de série #2 avec un bilan de 14 victoires et 2 défaites. En playoffs, l’équipe élimine les 49ers en Divisional Round (20-18) puis les archi-favoris Vikings (30-27) a Metrodome. Malgré la domination du running-back Jamaal Anderson au sol (18 courses, 96 yards), l’attaque patine contre les Broncos et la contre-performance du quarterback Chris Chandler (19/35, 218 yards, 1 TD et 3 interceptions) finit d’enterrer les Falcons pour une défaite finale de 34 à 19.

De Michael Vick à Matt Ryan

La chute est ensuite brutale. Une blessure d’Anderson et deux saisons affreuses plus tard, l’ère Michael Vick débute. Après un échange avec les Chargers, Atlanta récupère le premier choix de la Draft 2000 et sélectionne le phénomène en provenance de Virginia Tech. Avec ses capacité athlétiques hors du commun, Vick est censé révolutionner le poste de quarterback. Le phénomène est réel. Le jeu de Vick électrise rapidement la foule locale.

En 2002-03, lors de sa seconde saison, il devient le premier quarterback à faire tomber les Packers chez eux en playoffs, avec une prestation complète (13/25, 117 yards, 1 TD – 10 courses, 64 yards). C’est Philadelphie qui arrête Atlanta au tour suivant.

La saison 2004 est la meilleure. Il mène son équipe en finale NFC mais les Eagles sont encore plus forts. Ce sera la seule saison de Vick à plus de 10 victoires à Atlanta. En 2006, il devient le premier quarterback à gagner plus de 1000 yards au sol, mais son évaluation à la passe plafonne toujours à 75,7. Vick est une superstar, les sponsors sont derrière lui, Nike lui offre une ligne des chaussures et des publicités géniales. Mais ça ne va pas durer.

Au printemps 2007, c’est la chute de Vick. Au cours d’une enquête sur des faits de drogue impliquant le cousin du joueur, la police découvre un système d’organisation de combats de chiens chez le quarterback. Les faits sont terribles. Les animaux les moins performants sont torturés et exécutés. Des paris et de la drogue sont aussi de la partie. Une fois Vick condamné à deux ans de prison, les Falcons doivent tourner la page.

Après une saison désastreuse, Matt Ryan est sélectionné en troisième position de la Draft 2008. Depuis, Atlanta a vu son quarterback grandir et devenir un probable MVP. Ryan a mené son équipe en playoffs et à plus de 10 victoires sur trois de ses quatre premières saisons. Après un creux de deux saisons, Dan Quinn est arrivé au poste de coach. Après une saison de rodage, puis l’aide de Kyle Shanahan à la direction de l’attaque, les Dirty Birds sont devenus une machine offensive terrifiante, couplée à une jeune défense qui monte.

Le prochain objectif : le premier titre de l’histoire de la franchise.

Histoire originale par Johan Devaux, publiée en 2012, actualisée par Alain Mattei

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