Les perfs’ de la semaine 15

Quinzième semaine de NFL. Quinzième semaine de touchdowns. Quinzième semaine de quarterback snicks. Quinzième semaine de tracés post. Quinzième semaine de couverture nickel. Quinzième semaine de play actions. Quinzième semaine...

Quinzième semaine de NFL. Quinzième semaine de touchdowns. Quinzième semaine de quarterback snicks. Quinzième semaine de tracés post. Quinzième semaine de couverture nickel. Quinzième semaine de play actions. Quinzième semaine de chronique défrayée par l’un ou l’autre des Jets. Douzième semaine de victoire des Patriots. Neuvième semaine de victoire surprise des Chiefs. Première semaine d’écroulement total et invraisemblable des Giants.

Philip Rivers est sorti vainqueur du choc californien.

LE QB DE LA SEMAINE
Philip Rivers ou le cauchemar de la Bay Area. Dans le remake du mémorable Superbowl XXIX qui avait vu les 49ers de Steve Young et Jerry Rice écraser les Chargers de Junior Seau, le passeur de San Diego s’est montré à son avantage : 19 passes réussies sur 25 pour 293 yards et 3 TDs. Il n’a été sacké qu’à une seule reprise, ce qui est assez rare dans notre ligue de beaux bébés. Il a atteint la note de 150,5 en ce qui concerne le rating, note plutôt acceptable, le maximum possible -on le rappelle pour la 857ème fois- étant de 158,3. Et un bon rating commence à 100. Il a donc été plutôt bon…

LE WR DE LA SEMAINE
Cela ne sera pas arrivé souvent cette saison, mais un joueur des Dallas Cowboys se distingue en bien. Jason Witten a en effet capté 10 passes et parcouru 140 yards avec la baballe. Et ajouté 1 TD dans la victoire de l’America’s Team aux dépends de Washington dans le remake préféré de l’Amérique : les cowboys qui font pan-pan sur les peaux rouge. Un bien joli pan-pan d’ailleurs qui se sera fini en 33-30 pour les Boys.
Le plus étonnant dans tout ça au final sera que le meilleur wide receiver de la semaine n’en est pas un vu que le sympathique Jason a de noté sur son contrat la mention : Tight End !

LE RB DE LA SEMAINE
Leur logo et leur maillot sont toujours aussi moches mais force est de constater que les Baltimore Ravens sont une bonne équipe de football. Notamment au sol grâce au virevoltant Ray Rice. 31 courses pour 153 yards amassés par la seule grâce de ses gambettes. Et bien sûr 1 TD dans la victoire des corneilles aux dépends des champions en titre de la Nouvelle Orléans. Champions en titre qui passent un peu sous le radar cette saison, ce qui pourrait bien leur servir au moment des play-offs. Les Patriots semblent imbattables dans l’AFC, les Falcons n’ont pas l’air de vouloir freiner leur élan dans la NFC, les médias américains ne parlent que de Michael Vick, QB des Eagles pour le titre de MVP, tout le monde se demande si les Colts vont se qualifier, 31 équipes et des milliers de fans autour du monde n’attendent que la défaite des Jets. Et au milieu de tout ça, les Saints font leur petit bonhomme de chemin, moins dominateurs que l’année dernière certes, sans réellement se faire remarquer. Mais avec la très ferme intention de montrer à tous que leur titre n’était pas usurpé. Ils viennent d’encaisser une défaite aux mains des Ravens, ok, mais il ne fera pas bon les rencontrer en janvier.

L’ATTAQUE DE LA SEMAINE
Chicago est cette année bien décidé à retrouver son lustre d’antan. Les Bears n’ont certes gagné le Superbowl qu’une seule fois, mais ils l’ont fait en instillant la peur au cœur de tous leurs adversaires. Et ont de ce fait laissé une marque indélébile sur la NFL. Et dans le Monday Night Game qui les a opposés aux Vikings du Minnesota, ils ont envoyé un message et fait à nouveau peur à toutes les autres équipes. Ils ont en effet laminé les hommes du fantomatique Brett Favre 40 à 14. Jay Cutler a sorti un match très honnête avec 194 yards gagnés et surtout 3 TDs marqués. Mais les Bears n’ont en tout gagné « que » 293 yards, ce qui n’est pas énorme tout de même. Là où ils font vraiment mal, c’est par leur réalisme : 17 first downs et ils ont pourtant marqué à 8 reprises (4 TDs et 4 FGs). Une telle efficacité le mois prochain et ils risquent d’aller fort loin.

Wallace Gilberry a mis la pression sur Sam Bradford.

LE SACKEUR DE LA SEMAINE
Kansas City n’en finit plus de surprendre cette saison. 9 victoires en 14 matchs et la tête de l’AFC West. Devant les Chargers du susmentionné Philip Rivers. Et Wallace Gilberry, sympathique jouvenceau dont le boulot est de pulvériser les quelques 210 os du QB adverse, a décidé de montrer au monde du football américain que les Chiefs étaient bien décidés à retourner aux joutes de janvier. Dans la victoire 27-13 face aux Rams, il a sacké 3 fois le passeur adverse pour une perte totale de 26 yards. Ce qui est plutôt top quand même. Sachant qu’en plus il a enregistré 2 QB hits, 3 plaquages et a forcé 1 fumble, on se dit qu’on tient là un petit coquin qui a bien mérité son salaire.

LA DEFENSE DE LA SEMAINE
San Diego à nouveau. On est plutôt habitués à parler de l’attaque des Chargers. Mais sur ce coup, c’est la défense qui s’est illustrée et a proprement désossé l’attaque de 49ers qui mettront bien des années avant de se remettre de ne pas avoir drafté Aaron Rodgers. 1 petit TD accordé à 3 minutes de la fin quand les 34 points de Rivers et des siens étaient déjà au tableau d’affichage depuis bien longtemps. 192 yards accordés, dont 61 au sol, Frank Gore aura été bien limité. Les Californiens (mais lesquels ?) ont été contraints de punter à 6 reprises.
Et malgré tout ça, les Chargers n’ont plus leur destin en main et sont dépendants d’un éventuel faux-pas des Chiefs. Il y a donc fort à parier qu’ils soient absents des play-offs pour la première fois depuis bien longtemps.

THE PUNT
Et c’est là que le fan des Giants qui sommeille en l’auteur de ces lignes va vous expliquer son visionnage du match Eagles-Giants, match que les médias new Yorkais ont déjà résumé à sa dernière action et ont mélodramatiquement appelé : « The Punt ».
Dimanche 19 décembre 2010 au soir.
Avachissement sur le canapé depuis déjà 1H30 pour voir les Lakers s’arracher difficilement des griffes des Raptors (on excusera la parenthèse NBA). Publicité, jingle, début du match. Un affrontement qui promet et qui va décider du vainqueur de la NFC East pour la saison. Les Eagles comptent une victoire de plus. Ils se sont défaits des Giants 4 semaines auparavant et n’en finissent plus de gagner. Les hommes de Big Blue ont quant à eux enchaîné 3 victoires depuis cette confrontation. Ils sont en pleine forme et prêts à manger du volatile. Le coup de sifflet retentit, le ballon s’envole. La première mi-temps se passe comme dans un rêve : Pass rush à tout va, Vick incapable de faire une passe de plus de 10 yards, tenu derrière sa ligne et impossible pour lui de courir, sacks en tous sens. De l’autre côté, Eli Manning nous livre un match solide (si, si : une seule interception !) et emmène ses troupes vers le repos bien mérité de la mi-temps. Le score ? Giants : 24, Eagles : 3. Tout se passe pour le mieux. Le poste de télévision est éteint, la seconde mi-temps est programmée pour le petit déjeuner suivant. La nuit s’annonce radieuse et le sommeil juste.
Lundi 20 décembre 2010 au matin.

DeSean Jackson a fait passer un sale début de semaine à Patrick.

Après une douche qui achève la nuit, préparation du petit déjeuner et hop, c’est parti pour la seconde mi-temps. Et là les tranches de pain de mie ont un étrange goût : le 3° quart temps appartient tout entier à celui que tous voient en MVP, Michael Vick. Et Michael Vick n’est pas le QB des Giants. Les seuls maillots bleus que l’on verra entre la 30° et la 45° minute de jeu sont ceux de Tuck, Rolle et autres Umenyiora. Et encore, pas du tout à leur avantage ! Big Blue n’a plus rien de big et les Eagles convertissent leur domination. Score au début du 4° quart : 24-10. 2 TDs d’écart certes, mais l’élan, le momentum, a clairement changé de camp. On se prépare une dernière période complexe du côté du New Meadowlands Stadium et un lundi matin pourri de ce côté-ci de l’Atlantique si les Giants ne se réveillent pas. Et curieusement, ils vont se réveiller. Si ! Le début du dernier quart-temps est équilibré et Manning envoie même sa 4° passe de TD. Son record est égalé et lorsque les Eagles récupèrent la balle en attaque, il leur reste 8mn17 pour remonter 21 points ; ils sont en effet menés 31-10.
Et c’est là que le grand n’importe quoi commence !
50 secondes plus tard, Philadelphie n’est plus menée que 31-17. Coup sur la tête ! Coup de pied d’engagement et les New Yorkais font encore  dans le grandiloquent : Ils ne mettent pas leur « hand team » sur le terrain et les Eagles récupèrent le plus évident onside kick de l’histoire de la NFL ! Et 2 minutes plus tard, Michael Vick pénètre tranquillement dans l’end zone sans être touché. 31-24. La défense pourtant réputée des Giants n’est plus que l’ombre d’elle-même à force de tactiques préventives. Un proverbe NFL veut que (attention c’est de l’anglais) « a preventive defense prevents you from winning ». Et on est en train d’en être témoins. Petite lueur d’espoir, l’attaque New Yorkaise récupère la balle. Et que se passe-t-il ? Absolument rien. Les Giants sont tous au diapason : pathétiques en défense, risibles en attaque ! Les oiseaux de malheur récupèrent donc la balle et que se passe-t-il 1 mn 45 après ? L’égalisation. Normal ! Il reste 1mn16 et les score est de 31 partout. Le petit déjeuner est sur le point de faire son chemin dans l’autre sens quand à 14 secondes de la fin, les Giants se voient obligés de punter. Choix cornélien : Soit Matt Dodge, le punter rookie botte en touche et laisse une dernière occasion aux Eagles de marquer, soit il tape la balle dans le terrain et fait confiance à sa special team pour bloquer le relanceur et aller en prolongations. Son staff lui dit de choisir la première solution. Le ballon s’élève donc mais ne va pas du tout vers le bord du terrain. Il retombe dans les mains de DeSean Jackson, LA menace en retour de coup de pied ! Chance pour les bleus, il laisse échapper la balle une demi seconde avant de la reprendre et d’en assurer le contrôle. Demi seconde suffisante pour lui avoir fait quitter des yeux ses adversaires plaqueurs, il a donc peu de chances de réussir à adapter sa course. Et que se passe-t-il ? Il traverse tout simplement l’équipe adverse comme un couteau chaud dans du beurre ! On assiste à une scène incroyable qui donne l’impression que les hommes en bleu font tout pour laisser passer Jackson. Ce dernier ne trouve aucune opposition, file vers le coin, repique au centre à un yard de la ligne histoire de faire défiler le chrono –et aussi de se moquer quand même un peu- et s’écroule dans l’end zone ! 38-10 pour les Eagles. Les Giants ont réussi l’exploit de laisser leur adversaire marquer 28 points en un peu plus de 8 minutes sans rien offrir comme réponse ! Ils viennent tout simplement de mettre un terme à leur saison dans la plus grande de leur tradition : le foirage total de dernière minute ! Qu’importe que Tom Coughlin soit allé enguirlander son botteur rookie devant les écrans de télé, le résultat est là : il n’a pas été capable de gérer une fin de match tendue, comme en 2003 face aux 49ers, en play-offs, cette fois.
Le résultat à 7000 kms de distance ? Un lundi matin minable avec un petit déjeuner au bord du retour à l’envoyeur. Etre fan des Giants (et également de Dolphins implacables à l’extérieur mais pitoyables à domicile) est décidément un métier plus exigeant que les autres !!

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