Tableau noir : New York Giants

Alors que le plus grand rendez-vous de la saison se profile, Touchdown Actu vous propose de revenir dans cette édition du tableau noir sur trois jeux clés de la saison...

Alors que le plus grand rendez-vous de la saison se profile, Touchdown Actu vous propose de revenir dans cette édition du tableau noir sur trois jeux clés de la saison des New York Giants. Une erreur de dernière minute contre Green Bay, une course gagnante à Dallas qui sauve la saison, et enfin le TD qui leur a permis de passer devant San Francisco en finale de conférence. Merci à Profootballfocus.com pour le texte et les images.

Semaine 13 : Packers @ Giants (38-35)

Après trois défaites consécutives, les Giants sont à 6-5 et reçoivent une équipe de Green Bay invaincue. New York parvient à marquer tard dans le dernier acte, et égalise en convertissant à deux points. Il reste 58 secondes quand Aaron Rodgers entame l’ultime drive de la partie. Sur le premier jeu, le linebacker Jacquian Williams se rate en tentant de couper une passe à destination de Jermichael Finley. Le tight end prend 24 yards et place son équipe sur la ligne des 44 yards de Green Bay.

La situation :
4ème quart-temps, 0:51 à jouer, 1ère & 10.
Jordy Nelson gagne 27 yards sur un double mouvement parfait à gauche. Les Packers sont désormais à portée pour un field goal gagnant.

Le jeu :
Les Giants pêchent par excès de gourmandise sur ce drive défensif, qu’ils plantent dans les grandes largeurs. Alors qu’il reste moins d’une minute, ils tentent trop souvent l’interception glorieuse au lieu de confiner leurs adversaires à des gains courts, et d’utiliser l’horloge en leur faveur.

Sur ce jeu, New York doit composer avec des blessures et fait rentrer Will Blackmon, un corner remplaçant plus souvent utilisé en équipe spéciale. Blackmon se retrouve aligné en homme à homme face à Jordy Nelson, qui simule un tracé court similaire à celui de Jennings dans le slot. La différence majeure, c’est que Nelson va briser son tracé pour filer dans le dos de Blackmon. Bien que battu sur le mouvement de Nelson, Blackmon parvient à se remettre en selle et a encore une chance de jouer le coup. Mais la passe et la réception sont tellement bien réalisées que le corner reste impuissant.Agressifs, les Giants avaient rempli la boîte avec sept joueurs sur une formation nickel (on enlève un linebacker, on rajoute un defensive back), et un blitz du middle linebacker. Mais un flottement coupable de la défense entraîne le safety Kenny Philips et un linebacker à suivre le tracé du running back, laissant ainsi la profondeur sans aucune couverture. Dans les faits, une Cover-1 par un safety n’affecte pas une passe le long de la ligne de touche, mais il est intéressant de voir à quel point Philips termine hors du coup, très loin de l’action.Will Blackmon se fait avoir par le faux mouvement de Nelson à l’intérieur, et abandonne au receveur la profondeur sur la gauche, ce qu’il faut impérativement éviter dans ces circonstances. Quelques jeux plus tard, Green Bay botte le coup de pied gagnant et met la saison des Giants en péril.

Semaine 14 : Giants @ Comboys (37-34)

Vaincus dans les dernières secondes par Green Bay, New York est désormais à 6-6 et vient de perdre quatre matches de suite. Il faut absolument l’emporter chez le rival de Dallas (7-6) sous peine d’oublier définitivement les playoffs. A cinq minutes du terme, Dallas prend douze points d’avance, mais les Giants reviennent. Eli Manning trouve Jake Ballard et réduit la marque. Sur leur possession suivante, les Cowboys doivent dégager au bout de trois actions et rendent le ballon à New York avec 2:12 à jouer. Pour l’emporter, New York doit entrer en terre promise.

La situation :
4ème quart-temps, 0:51 à jouer, 2ème & goal sur les 2 yards.
Brandon Jacobs perce la ligne sur une course à droite et offre aux Giants l’avantage à 46 secondes de la fin.

Le jeu :
Une rencontre classique aux abords de l’endzone. On met les gros face à face, on voit qui est le plus fort, et on discute après. New York s’aligne en formation I, avec Brandon Jacobs posté 7 yards derrière la ligne de scrimmage, et son fullback Henry Hynoski juste devant lui, prêt à mener la charge. En complément, un sixième homme de ligne offensif vient garnir la tranchée sur le côté fort de la formation, à droite. De chaque côté, deux tight ends viennent renforcer la ligne. Dallas se présente dans sa formation goal line avec cinq hommes de ligne défensifs, quatre linebackers, et deux defensive backs. Des deux côtés du ballon, il y a du lourd.
Les Giants ne font pas de fantaisie et choisissent de courir à droite, sur le côté fort de leur formation. Le tackle droit Karrem McKenzie (#67) et le sixième lineman Jim Cordle (#63) prennent à deux Kenyon Coleman, en bout de ligne. Ce dernier est bloqué à l’intérieur, ce qui offre à Hynoski et Jacobs leur cible de course. Le fullback (#46) colle une énorme marmite au linebacker qui approche, mis sur le reculoir après le premier contact. En position de tight end, Bear Pascoe (#86) s’assure que son vis-à-vis ne vienne pas perturber le déroulement du jeu. Brandon Jacobs n’a plus qu’à foncer dans le tas, et s’assurer de bien rentrer dans l’endzone.
Sur le côté fort de leur formation, les Giants sont tout simplement trop nombreux au niveau du point d’attaque de la ligne. Dans ce type de configuration « force contre force », l’équipe qui amène le plus de bonshommes dans le périmètre sortira toujours gagnante. C’est exactement ce que New York a choisi de faire ici, et l’avantage définitif pris sur ce TD a sauvé leur saison.

Finale NFC : Giants @ 49ers (20-17 OT)

New York a échappé au pire à Dallas, et après une fausse note contre les Redskins, enchaîne avec quatre victoires consécutives, dont deux en playoffs. Vengés à Green Bay au tour précédent, les Giants se présentent pour la finale NFC chez de redoutables 49ers. Deux erreurs colossales de couverture sur Vernon Davis offrent 14 points faciles à San Francisco, qui mène alors 14-10. L’horloge tourne dans le dernier quart-temps, et New York ne peut pas se contenter d’un field goal.

La situation :
4ème quart-temps, 8:51, 3ème & 15.
Eli Manning trouve Mario Manningham pour un touchdown de 17 yards qui donne une deuxième fois l’avantage aux Giants.

Le jeu :
Hakeem Nicks et Victor Cruz accaparent en général toute l’attention lorsque New York veut passer. Mais Manning se repose souvent sur Mario Manningham dans les situations les plus critiques pour des gains souvent énormes.

Sur cette troisième tentative, les Giants écartent leur formation shotgun avec trois receveurs au large et le tight end Jake Ballard dans le slot. Le running Danny Ware est lui chargé de la protection additionnelle du quarterback. Les 49ers optent pour une formation dime, qui comprend trois hommes de ligne pour le pass-rush, deux linebackers, et six defensive backs.

La réussite de ce jeu tient à deux choses. D’abord, la présence sur le terrain de Tramaine Brock. Le CV du jeune cornerback tient en seulement 129 snaps disputés jusque là. Il est entré en jeu pour palier à l’absence de Tarrell Brown, sorti plus tôt après une violente collision avec son safety alors que les deux joueurs tentaient d’intercepter une passe de Manning. Brock n’est pas spécialement à la rue sur ce jeu, mais il a un demi pas de retard sur le tracé de Manningham, et c’est souvent ce genre de petit détail qui définit l’issue d’un match de ce niveau. Ensuite, la combinaison de tracés des Giants est excellente, et la façon dont Ballard influence la couverture de zone des Niners est primordiale.
Mario Manningham effectue un 45° degrés intérieur en profondeur depuis sa position à l’extrême gauche. Bien qu’il parvienne à prendre l’intérieur de Brock, il évite de s’engouffrer dans cette zone qui relève de la responsabilité de son tight end, Jake Ballard. A la droite de Manningham, Victor Cruz attaque le linebacker avant de briser son tracé et de se poser sur la ligne des 12 yards. C’est trop court pour un first down, mais NaVorro Bowman sait de quoi le receveur est capable après la réception et se trouve obligé de lâcher Ballard pour le couvrir. Ce dernier parcourt 5 yards et pique intérieur, forçant le safety Dashon Goldson à s’avancer pour jouer la passe. Goldson sort logiquement du champ, et cela ouvre une fenêtre de tir à Eli Manning. Le quarterback allume sur Manningham, et New York passe devant, 17-14.

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