Les perfs’ de la semaine 15

« Si ça saigne,ça peut mourir ! » La légendaire sagacité de Schwarzenegger dans Predator colle à la perfection aux Packers après leur première défaite. Honneur au responsable : Romeo Crenell. Retrouvez...

« Si ça saigne,ça peut mourir ! » La légendaire sagacité de Schwarzenegger dans Predator colle à la perfection aux Packers après leur première défaite. Honneur au responsable : Romeo Crenell. Retrouvez aussi les deux meilleurs runnings de la semaine, ainsi que Abraham et Barnes. Le reste en bref…

Ô ROMEO, MON ROMEO !

Pas stylé, mais bien préparé.

On prendrait peu de risques en jurant qu’au moins un membre des Dolphins de 1972 a fêté au champagne la défaite des Packers contre Kansas City. Miami reste a ce jour la seule équipe a avoir traversé une saison entière sans perdre. Si ce vieux record tient toujours, c’est que Romeo Crenell avait particulièrement bien préparé son affaire contre le rouleau compresseur du Wisconsin. Face aux Packers, le salut passe par l’absence de Rodgers & Co. sur le terrain. Facile à dire, moins facile à faire. Pourtant, les Chiefs sont parvenus à limiter Green Bay à neuf petites possessions, alors que la moyenne de n’importe quelle équipe tourne au moins autour de la douzaine.

En première mi-temps, les Packers n’ont tenu le cuir que neuf minutes, et pour la première fois de la saison, ont entamé la seconde période sans avoir marqué le moindre point. Crenell avait un plan. Sans Greg Jennings, il fallait neutraliser Jordy Nelson. Charge à Brandon Flowers ou Brandon Carr de s’occuper de lui en homme à homme. Vient le tour de Jermichael Finley. Là encore, Crenell a fait simple : un linebacker en permanence sur le tight end, avec un safety en plus au cas où Finley filerait en profondeur. Pour le reste, on laisse les dés rouler avec une couverture simple sur le reste des receveurs. On met la pression sur la ligne offensive… et on serre les fesses. Le résultat servira sans aucun doute d’exemple pour les futurs adversaires des Packers. Voici la formule à utiliser à l’avenir : doubler Jennings, mettre son meilleur cornerback sur Nelson, et avoir un homme et demi sur Finley.

Spécialiste des défenses depuis 1970 et ses débuts à Western Kentucky, Romeo Crenell a quelques belles épopées à son actif, comme son passage chez les fabuleux Patriots aux trois sacres, époque 2001-2004. Sa seule expérience de head coach, à Cleveland, fut un désastre. Mais avec cette victoire de prestige dimanche dernier, Romeo Crenell a fait beaucoup de bien à sa candidature chez les Chiefs, toujours à la recherche d’un coach pour la saison suivante après le licenciement de Todd Hayley. Si Crenell parvient à porter Kansas City à un bilan équilibré de 8-8, il pourrait bien tenir la corde au moment où la franchise devra faire son choix.

BROWN ET BUSH A TOUTE ALLURE

Reggie Bush a survolé les Bills.

La semaine des premières a aussi touché Indianapolis. Les Colts ne sont plus fanny, et une grande partie du mérite revient au retour en grâce de Donald Brown. Le running back a passé du temps au bagne. Déjà responsable de la blessure de Peyton Manning sur une protection ratée, on lui reprochait aussi de n’être pas assez complet. Peu utilisé cette saison, il est resté à la niche un bon moment avant de pouvoir exploser contre les Titans. A l’arrivée, 161 yards sur 16 portés, et 1 TD. Brown s’est aussi offert un record de franchise, avec la plus longue course de l’histoire des Colts (80 yards).

Probablement la meilleure recrue de l’AFC Est. Reggie Bush a prouvé avec les Dolphins qu’il peut être beaucoup plus qu’un coureur d’appoint. Du statut de starlette vivace que l’on cherche sur des passes flat et à qui l’on fait retourner les coups de pied, Bush passe progressivement dans la catégorie des feature backs. Pour la première fois de sa carrière, il passera la barre des 1.000 yards au sol la semaine prochaine. La mue se vérifie à mesure que la saison avance, et que sa production s’alourdit. Sous la neige de Buffalo, Reggie Bush a tenu la baraque en tenant le ballon 25 fois pour 203 yards et 1 TD. Sa meilleure performance personnelle, et la garantie pour Miami d’avoir de quoi avancer au sol en 2012.

FALCON # 55 / CHARGER # 98

Il est depuis plusieurs saisons l’unique garant de la pression défensive d’Atlanta. John Abraham s’est lourdement illustré contre les Jaguars avec 3.5 sacks et 2 fumbles provoqués. Abraham n’est que le sixième joueur à réussir cette performance depuis 2001. Le tout alors que chacun de ses sacks est intervenu suite à un simple alignement de quatre joueurs, sans blitz particulier. Avec 111 sacks sur l’ensemble de sa carrière, Abraham est le 16ème chasseur de QB de la NFL.

Il n’y aura pas grand chose à tirer de la saison des Chargers en dehors d’une belle victoire contre Baltimore. Elle laissera un goût amer aux fans de San Diego, qui n’auront finalement pu qu’entrevoir le réel potentiel de cette équipe. Défensivement, les Chargers ont livré une leçon de pression aux Ravens. En tête de convoi, Antwan Barnes a aligné 4 sacks pour 6 tackles, et a couché Joe Flacco à sept reprises. C’est peut-être trop peu, et trop tard, mais la défense des Chargers s’est montré orgueilleuse, et Baltimore a coulé.

EN BREF…

Jusqu'où ira Drew Brees ?

Darren Sproles mène la NFL au nombre de yards parcourus après réception, avec 651. Rien d’anormal. Le truc, c’est que son total de réception est de… 659 yards. La NFL comptabilise le nombre de yards parcourus ainsi : par exemple, si Sproles capte une passe 5 yards derrière la ligne de scrimmage et s’arrête à cette ligne, il sera crédité de 5 yards après réception, et de 0 yard en réception.

En parlant d’un saint, Drew Brees touche les nuages. Il ne lui manque que 305 yards pour passer le record le plus en vue de la NFL, détenu par Dan Marino (5.084 yards de passes, en 1984). Contre les Vikings, Brees est devenu le premier QB à dépasser 400 yards et 5 TD en complétant 80 % de ses passes. Il est aussi revenu à hauteur de Marino et Peyton Manning au nombre de matchs à 5 TD (6). Une saison quasi parfaite statistiquement, qui peut déboucher sur un duel de haut vol en playoffs, contre l’autre phénomène NFC, Aaron Rodgers.

Si les Eagles n’avaient pas saboté leur saison, LeSean McCoy serait sans doute en lice pour le titre de MVP. 102 yards et 3 TD contre les Jets, c’est devenu un rituel dominical pour « Shady ». McCoy en 2011, c’est déjà 1.579 yards et 20 TD.

Personne n’a pensé à prévenir les Raiders que Calvin Johnson jouait ce dimanche ? La production de Megatron était certes en baisse ces dernières semaines, mais de là à lui laisser champ libre, il y a un pas à ne surtout pas franchir. Sinon, c’est 214 yards et 2 TD dans les dents.

Toutes les passes de plus de 15 yards tentées par Matt Ryan étaient destinées à Roddy White. En fait, White a été ciblé sur 62 % des tentatives de passes. Bonne idée, puisqu’il a gratté 135 yards et 2 TD. Si Ryan parvient à équilibrer sa distribution entre White, Jones et Gonzalez, Atlanta deviendra un très sérieux obstacle en playoffs.

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