Super Bowl XLVI – Le face à face poste par poste

De leur excellent quarterback à leurs escouades défensives pas tout à fait complètes, les Giants et les Patriots partagent pas mal de points communs. Mais aussi des différences, comme dans...

De leur excellent quarterback à leurs escouades défensives pas tout à fait complètes, les Giants et les Patriots partagent pas mal de points communs. Mais aussi des différences, comme dans leur secteur aérien ou la menace ne viendra pas du tout des mêmes postes.

En défense, les Giants ont l’avantage avec un groupe plus complet et talenteux. En attaque, c’est plus serré.

Voici le détail poste par poste des forces en présence.

Quarterback
New York Giants: Eli n’est plus le même Eli qu’il y à 4 ans. Leader incontesté des Giants, Manning a joué une saison digne d’un MVP (29 Tds, 16 int, 4933 yards, 92,3 d’évaluation). Même s’il est parfois capable de lancer une volée d’interceptions en saison régulière, il a montré que ce genre d’erreurs n’ont pas lieu pour lui en playoffs. La pression ne sera pas un problème non plus. Ses actions décisives dans la victoire de 2008 ont montré que le cadet des Manning a la tête froide.

Hakeem Nicks mène une escouade de receveurs qui pourrait poser d'énormes problèmes à la défense des Patriots.

New England Patriots: Trois bagues de champion, deux titres de MVP et une montagne de records… Tom Brady n’a plus rien à prouver… ou presque. Le numéro 12 n’a pas gagné un titre depuis ce qui ressemble à une éternité. Il a parfois montré de gros coups de mou en playoffs depuis la dernière fois qu’il a soulevé le trophée Lombardi en 2005. Il n’a d’ailleurs pas été brillant en finale de conférence (22/36, 239 yards, 2 int). Une contre-performance qui devrait le sur-motiver pour cette rencontre.

Avantage: Egalité.

Running-backs
Giants: Les Giants avaient la plus mauvaise attaque au sol en saison régulière mais ils se sont repris en playoffs avec 117,3 yards par match. Contre les Pats’ en saison régulière, ils avaient déjà gagné 111 yards. Ahmad Bradshaw et Brandon Jacobs permettent à cette attaque de bénéficier d’un duo alliant vitesse et puissance. Leur tâche sera difficile contre une défense de New England qui n’a autorisé que 3,7 par course en playoffs mais le potentiel est là.

Patriots: Clairement, le jeu au sol n’est pas la force des Patriots. BenJarvus Green-Ellis peut avoir de bonnes soirées quand il est bien utilisé. C’était le cas en première mi-temps contre les Ravens lorsqu’il a parcouru plus de 50 yards et inscrit un touchdown. Mais pour le reste, le jeu au sol des Patriots est un patchwork ou Danny Woodhead, Steven Ridley ou même Aaron Hernandez peuvent voir des portés. Parfois cela marche mais ce n’est en général qu’un accessoire, pas une priorité.

Avantage: Giants

Receveurs
Giants: Avec le trio formé par Hakeem Nicks, Victor Cruz et Mario Manningham, Eli Manning a des cibles aux grandes et nombreuses qualités. Nicks est le prototype de grand receveur moderne avec son mélange de taille, de puissance et de vitesse. Il peut changer le cour d’un match sur une ou deux grandes actions de grande classe. Dans un autre style, Victor Cruz est le genre qui attrape tout et qui court vite. Mario Manningham est discret mais tout aussi capable d’un gros coup. Il a marqué un touchdown dans chacun des matchs de playoffs de son équipe.

Patriots: Pas de vraie menace longue distance dans le groupe de receveur des Patriots. Wes Welker a capté 122 passes cette saison, c’est plus que n’importe qui dans la ligue. Il est le matelas de sécurité de Brady. A ses côtés, un autre joueur qui peut capter de nombreuses passes. Deion Branch n’est plus tout jeune mais il a l’expérience. Il avait été le MVP du Super Bowl en 2005 avec 11 réceptions pour 133 yards. Les autres receveurs des Patriots sont beaucoup plus discret. Reste aussi l’énigme Ochocinco. Invisible pendant toute la saison, l’ancienne star n’est même pas sûre de fouler beaucoup la pelouse du Lucas Oil Stadium dimanche.

Avantage: Giants

Tight ends
Giants: Jake Ballard a prouvé une capacité à réaliser quelques grosses réceptions pendant la saison. C’est notamment lui qui a capté le ballon de la gagne à moins de 20 secondes de la fin dans le match entre les deux équipes en saison régulière. Remis de ses blessures, il est un bon complément pour l’attaque New Yorkaise.

Patriots: Si Rob Gronkowski est en pleine possession de ses moyens, les Patriots disposent du meilleur tight end de la ligue. Immense, puissant et doté de mains sûres. Le problème, c’est que Gronk devrait être gêné par sa cheville. Ca ne veut pas dire que New England ne sera pas bien armé à ce poste ! Dans l’ombre de Gronkowski, Aaron Hernandez est également un excellent joueur. Il dispose même de plus de vitesse que son coéquipier et, dans un style différent, peut donc se montrer tout aussi dangereux.

Avantage: Patriots

Ligne offensive
Giants: Eli Manning s’est retrouvé 8 fois au sol sur les trois matchs de playoffs disputés par son équipe. Les Giants comptent dans leur ligne quelques excellents joueurs comme Chris Snee mais les blessures ont perturbé la possibilité de créer un ensemble totalement hermétique depuis le début de la saison. David Baas a eu du mal contre le nose tackle des 49ers Ray McDonald. Manque de chance pour lui, le challenge sera encore plus énorme face à Vince Wilfork.

Patriots: Pour contenir le terrifiant pass rush New Yorkais, les Patriots vont aligner un groupe expérimenté. Matt Light, Logan Mankins et Brian Waters sont des habitués du Pro Bowl. Le maillon faible se situe au centre avec Dan Connolly qui remplace Dan Koppen après sa blessure. Nate Solder a montré de bonnes choses en playoffs mais l’aide d’un Sebastian Vollmer en bonne santé ne serait pas de trop si ce dernier est remis de ses bobos au dos. Les Patriots n’ont autorisé qu’un seul sack en deux matchs de playoffs. Ca sera dur de faire aussi bien contre les Giants mais cette ligne est de qualité.

Avantage: Patriots

Ligne défensive
Giants: Osi Umenyiora. Justin Tuck. Jason Pierre-Paul. A eux trois, ces hommes ont enregistré 30,5 sacks en saison régulière et 5,5 en playoffs. Le danger va donc venir de partout pour Tom Brady. Le pire, c’est que le danger peu aussi venir de Chris Canty ou Linval Jospeh, deux bons joueurs qui peuvent profiter des espaces crées par leurs coéquipiers. Cette ligne et ce pass rush redoutables pourraient, comme en 2008, être une des clés du match.

Vince Wilfork est une montagne et il est très difficile à contenir. La ligne offensive des Giants va être mise à très rude épreuve.

Patriots:Dans un style totalement différent de celui des stars adverses, Vince Wilfork est aussi un joueur exceptionnel. Le nose tackle au physique démesuré peut enfoncer n’importe quelle ligne offensive. Contre les Ravens, c’est ce qu’il a fait et il a été décisif. Ce colosse est capable d’envoyer promener deux ou trois défenseurs à lui seul. Bonne chance à David Baas qui sera en face. Wilfork est entouré de Kyle Love, Shaun Ellis et Mark Anderson, des joueurs pas flashy mais qui peuvent faire le boulot.

Avantage: Giants

Linebackers
Giants: Pas de stars dans cette escouade composée de Michael Boley, Chase Blackburn et des rookies Jacquian Williams et Greg Jones. Boley est le leader du groupe. Il a réussi deux sacks pendant les playoffs et est une machine à plaquer. Blackburn apporte aussi son expérience. Le problème pour ce groupe va être de couvrir les tight ends adverses. Le rookie Williams pourrait être un des facteurs X. Il progresse au fil des semaines et c’est lui qui a provoqué le fumble décisif de Kyle Williams en finale de conférence.

Patriots: Talentueux mais moins en vue cette saison, Jerod Mayo est entouré de Brandon Spikes et Rob Ninkovich. Ce dernier réalise de bons playoffs avec 12 plaquages, 1,5 sack et 1 fumble forcé. Spikes s’est aussi offert une interception contre les Ravens. Sans faire de bruit, ce secteur est peut-être le plus solide de la défense de New England. Même si on est très loin des standars de Baltimore ou Pittsburgh.

Avantage: Patriots

Arrières défensifs
Giants: Corey Webster n’est peut-être pas le meilleur corner de la ligue mais il est un bon joueur à son poste. Après une saison très difficile, lui, Aaron Ross, Antrel Rolle et Kenny Phillips se sont enfin soudés en playoffs pour limiter Matt Ryan à 199 yards, Aaron Rodgers à 264 et Alex Smith à 196. Bien-sûr, ils sont bien aidés par le pass rush. Mais on est tout de même très loin des performances calamiteuses de la saison régulière qui leur a valu la 29e place dans les statistiques contre la passe.

Patriots: En saison régulière, les Patriots ont encaissé 70 passes de 20 yards ou plus. Ils ont utilisé 16 joueurs différents sur leur ligne arrière. La plupart de ces joueurs étaient des inconnus, des joueurs non draftés ou même Julian Edelman, un receveur de métier. Du côté des titulaires, Devin McCourty a été moins bons que lors de sa saison rookie et Pat Chung a lutté avec les blessures toute l’année. Kyle Arrington a été le meilleur cette saison avec 7 interceptions mais on ne peut pas non plus dire que c’est un grand corner. New England manque clairement de talent dans ce secteur et cela pourrait s’avérer fatal face aux excellents receveurs New Yorkais. Seul point positif, cette défense peut créer des interceptions (23 en saison régulière, 2e total de la ligue) et sortir quelques actions clés, comme l’a fait le rookie Sterling Moore en finale de conférence. Tout ça reste quand même bien fragile pour un Super Bowl.

Avantage: Giants

Equipes spéciales
Giants: Lawrence Tynes a manqué deux coups de pieds en playoffs mais il a le mérite de ne pas manquer ceux qui sont décisifs. Après le festival de punt de San Francisco, Steve Weatherford est échauffé. En 18 coups de pied pendant les playoffs, il obtient une moyenne de 46,4 yards et a planté trois fois ses adversaires dans le 20 yards adverses. Les Giants n’ont marqué aucun touchdown sur des retours cette saison.

Patriots: Avec sa jambe puissante, Stephen Gostkowski a réussi 41 touchdbacks sur les coups de pied d’engagement cette saison. Les Giants ne devraient donc pas avoir beaucoup d’occasions de retourner le ballon. Sur les punt, Zoltan Mesko n’a frappé que quatre fois en playoffs. Dans la moitié des cas, il a réussi à placer le ballon dans les 20 yards adverses. Sur le retour, New England a trouvé une fois la end zone cette saison. Wes Welker, Julian Edelman et Danny Woodhead peuvent réussir quelques belles remontées.

Avantage: Patriots

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