Super Bowl XLVI – Les Giants champions !

New England Patriots – New York Giants: 17-21 A quoi tient une victoire… Sur la dernière action du match, depuis ses 49 yards, Tom Brady (27/41, 276 yards, 2 TDs,...

New England Patriots – New York Giants: 17-21

A quoi tient une victoire… Sur la dernière action du match, depuis ses 49 yards, Tom Brady (27/41, 276 yards, 2 TDs, 1 int) a lancé un missile vers la end zone pour tenter de donner la victoire à son équipe. Le ballon est en l’air. Celui qui l’attrape a gagné. Le cuir rebondit sur un enchevêtrement de corps bleu et blancs jusqu’à tomber par terre. Coup de sifflet final. Confettis. Le titre est pour les Giants.

Eli Manning compte maintenant deux titres à son palmarès. Un de plus que son illustre frère.

A ceux qui pensaient que le drive de la victoire du Super Bowl XLII n’était qu’un coup de chance, Eli Manning (30/40, 296 yards, 1 TD) a répondu de la plus belle des manières dimanche en livrant une nouvelle prestation de haute volée sur la plus grand des scènes. Car c’est grâce notamment à son excellent match que les Giants étaient devants au moment de la dernière passe de Brady.

Menés de deux points, les Giants ont récupéré le ballon à 3mn46 de la fin. Manning a alors directement dégainé une balle de 38 yards dans les doigts de Mario Manningham (5 rec, 109 yards). Avec l’aide de Ahmad Bradshaw (17 courses, 72 yards, 1 TD), il a ensuite disséqué la défense des Patriots jusqu’à ce que le coureur trouve le touchdown à un peu plus d’une minute de la fin.

Un départ canon
En début de match, déjà, Manning était parti sur les chapeaux de roue. Dans le premier quart, le petit frère devenu très grand a complété ses 9 premières passes, dont une de touchdown pour Victor Cruz (4 rec, 25 yards, 1 TD). Tout le contraire des Patriots, victimes d’erreurs impardonnables à ce niveau de compétition. Sur sa première passe de la rencontre, Brady n’a pas eu d’autre choix que se débarrasser du cuir. Le problème, c’est qu’il a été sanctionné pour intentional grounding alors qu’il était dans sa end zone. Résultat: un safety et deux points offerts à New York. Sur le drive suivant, un fumble provoqué et récupéré par New England est annulé par une pénalité pour 12 hommes sur le terrain. Résultat: un touchdown encaissé quelques secondes plus tard.

Les Patriots se sont pourtant remis de ce départ calamiteux. Tom Brady est redevenu une machine et s’est mis à enchainer les passes. Seize de suite réussies, un record pour un Super Bowl. Il mène son équipe sur un drive d’un peu moins de quatre minutes pour finir la première mi-temps sur un touchdown capté par Danny Woodhead (7 courses, 18 yards – 4 rec, 42 yards, 1 TD). Au retour des vestiaires, c’est Aaron Hernandez (8 rec, 67 yards, 1 TD) qui double la mise pour New England. Le score passe à 17-9 et les choses semblent bien engagées pour les hommes de Bill Belichick.

Les erreurs de trop
Le match se resserre un peu. Les Giants n’arrivent qu’à marquer deux coups de pied pour se rapprocher. Au début de la dernière période, Tom Brady lance une bombe pour Rob Gronkowski (2 rec, 26 yards) qui est interceptée. Une erreur de plus. A 9mn24 de la fin, les Pats’ récupèrent le ballon avec l’avantage 17-12. Ils mangent le chrono et progressent. A 4mn06 du coup de sifflet final, sur une deuxième tentative, Wes Welker (7 rec, 60 yards) est seul, le ballon lui parvient… mais lui file entre les doigt… et avec lui un first down et l’occasion de faire tourner encore plus la montre. Un tournant décisif. Une autre passe incomplète plus tard et le ballon est rendu aux Giants pour le drive de la victoire.

Ils étaient nombreux à vouloir le dernier ballon de ce Super Bowl. Finalement, personne ne l'a attrapé.

Sur le tout dernier drive des Pats, la passe à la dernière seconde n’a pas été la seule à tomber au sol. Deion Branch (3 rec, 45 yards) gêné par un défenseur et Aaron Hernandez ont laissé échapper des ballons importantissimes. New England a convertit une 4e et 16 mais la suite, c’est donc cette prière sans réponse…

Les erreurs des Patriots se sont accumulées. A chaque fois, ils ont faillit s’en sortir. Mais l’accumulation les a privé de points, leur a coûté des points et, au final, leur a coûté le match.

Justin Tuck toujours là, Eli dans la légende
Comme il y à quatre ans, Tom Brady a encore beaucoup vu Justin Tuck. Le defensive end a sacké deux fois le quarterback, la dernière sur l’ultime drive. La défense New Yorkaise a encore réussi à mettre de la pression sur le numéro 12 même si elle l’a moins sacké.

Les deux équipes ont utilisé une bonne petite dose de jeu au sol pour garder l’équilibre. Rob Gronkowski, la grande énigme de la semaine, était probablement gêné par sa cheville. Il n’a capté que deux passes pour 26 yards. Tom Brady est devenu au cours de ce match le quarterback qui a lancé le plus yards dans l’histoire du Super Bowl. Une maigre consolation.

Mais la star de la soirée est bien Eli Manning. Calme. Relaxé. Le chef de file des Giants n’a jamais semblé paniqué par l’évènement. Dès le début du match, il s’est montré tranchant. Dans les instants décisifs, il était encore là. Bien aidé par Hakeem Nicks (10 rec, 109 yards) et ses autres excellents receveurs, Eli a livré une prestation sans bavure. Il a parfaitement su exploiter la faiblesse des lignes arrières de la défense adverse.

Le petit frère compte maintenant une bague de plus que son grand frère. Avec deux titres, deux trophées de MVP du Super Bowl et une nouvelle prestation décisive, Eli Manning s’est définitivement fait un prénom. Il fait son entrée parmi les géants.

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